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Journée du 9 mars

Une répétition générale ?

quelques tracts ici et là qui proposent de ne pas en rester là

lundi 7 mars 2016, par admi2

Depuis plusieurs semaines, une grande partie des prolétaires, salariés ou non, syndiqués ou non, en formation ou non, se mobilisent et appellent à se mobiliser. Alors, faisons en sorte que ce mouvement en train de naître ne s’arrête pas à la journée du 9 mars, mais soit à la hauteur de l’offensive gouvernementale – et de ce qu’il nous fait subir depuis plusieurs années, pour le plus grand bénéfice du patronat français et du système capitaliste en général !



Quelques tracts
OCL Reims ; Réseau communiste antigestionnaire de Toulouse ; intersyndicale Pays basque ; Bad kids Toulouse ; des lambdas autonomes de l’Allier ; les amis de la ZAD de NDDL du Tarn ; des prolétaires enragé-es de Boulogne-sur-mer ; OCL Poitou....

Liste susceptible de s’allonger, le 9 mars et après.
Ainsi (voir en fin de page) :

  • 9/03 : Tract lu et distribué par des lycéen.nes à la manifestation de Saint-Nazaire (5000 manifestants)
  • 9/03 : Tract du Collectif sans-nom (Caen)
  • 10/03 : Lycéens de Paris-région.









 {Le 9 mars et après...}


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Ni futures chômeurs.euses ni futures travailleurs.euses

Tract distribué et lu à la tribune syndicale par des lycéens dans la manifestation de Saint-Nazaire (5 000 personnes), aujourd’hui 9 mars 2016.

Accompagné d’une pancarte où l’on pouvait lire :

Le capitalisme, on l’engraisse sans arrêt .
Quand est-ce qu’on le bouffe ?

Ni futures chômeurs.euses ni futures travailleurs.euses

Si nous voulons abandonner le salariat…

C’est pour choisir enfin de gérer librement notre énergie et notre temps de vie. C’est pour agir dans nos vies selon nos aspirations et nos besoins individuels et collectifs. Par conséquent c’est fuir le travail dicté par les aspirations et les besoins des patrons, des entreprises et du marché.
Nous pensons que le travail, qu’il soit en usine ou dans des bureaux, bien ou mal payé, qu’il nécessite de longues ou de courtes durées d’étude, ne libère pas.
Au contraire, il vise plus à nous occuper l’esprit et à nous désintéresser des questions éthiques de nos vies et de nos sociétés, à nous contraindre à la survie et de fait à la consommation.

Abandonner la spécialisation

Qu’est-ce que la spécialisation ?
C’est faire toute sa vie la même chose. C’est le monopole des savoirs. C’est être chacun élite dans sa propre profession, coupé des autres savoirs et savoirs-faire, réduit par sa branche. C’est l’organisation de castes professionnelles (Caste étudiante, artistique, ouvrière, fonctionnaire, politicienne, enseignante…)
Nous voulons abandonner la spécialisation car nous croyons que chacun.e peut adopter une fonction politique, enseignante, étudiante, artistique et manuelle à la fois. Ce n’est qu’avec des individus épanouis qu’une société épanouissante peut s’organiser.

La domination à l’école comme au travail.

Qu’on soit élève, salarié.e ou professeur.e, nous subissons la hiérarchie au quotidien. Nous sommes éduqué.es à avoir peur de nos hiérarchies, du parent, du patron, du flic, etc.
Espérer un avenir meilleur c’est construire une autre organisation de vie, où le travail est un outil et non un but. C’est questionner la domination sous toutes ses formes. Car la domination est une logique de société comme peut l’être la solidarité.

Des solutions ? Les copains c’est mieux que les patrons.

Nous pensons que nous seuls pouvons prendre les décisions qui concernent nos vies. C’est pourquoi nous luttons hors des partis politiques ou des syndicats qui tenteront, dès que l’État le leur proposera, de négocier avec lui au nom des travailleurs.euses et étudiant.es. S’organiser à notre échelle avec nos copains.ines, se réapproprier nos vies, que nos passions, nos envies et nos besoins constituent nos activités principales. Que l’on trouve du sens à ce que l’on produit, à ce que l’on vit.

Nous ne sommes pas de ceux qui appellent à sauver le monde du travail.

CLV (Crew virus libertaire)

Contact : crewviruslibertaire@riseup.net


De Caen

Correspondance :

Echanges autour du 9 mars et de ses suites.

salut,

nous vous envoyons un court compte-rendu de ce qui s’est passé à Caen le
9 mars, avec le texte que nous avons distribué ce même jour dans la
manif. Il nous semble important d’échanger infos et analyses sur la
lutte prenant forme entre collectifs et individus de différentes villes
favorables à l’auto-organisation et ne se limitant pas à la seule loi
travail, mais étant sur des bases de rupture avec le monde tel qu’il est.
N’hésitez pas à nous faire parvenir quelques infos sur ce qui se
passe dans vos contrées.

Le matin, des lycéens et lycéennes de Fresnel et Rostand ont essayé de bloquer leur bahut, mais ont échoué face à la pression de l’administration.

Dès 12h30, une assemblée générale avait lieu au campus 1 de l’Université. 200 personnes s’y sont retrouvées, étudiant-es, travailleur-euses, chômeur-euses. Il y a été question de la réforme du code du travail, mais aussi des différentes attaques qu’on se prend dans la gueule, comme l’état d’urgence, la répression, la réforme du chômage, différentes lois précédentes (ANI, Macron etc.), ou de solidarité avec les migrants et migrantes, des luttes en cours dans d’autres secteurs (cheminots notamment). Cette assemblée générale s’est constituée comme assemblée générale de lutte, ouverte à tous et toutes (tant que les personnes s’inscrivent dans cette dynamique de lutte), et autonome de tout parti ou organisation syndicale. Ci-dessous, l’appel de cette AG.

A 15h, plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées à l’esplanade à côté du campus 1. Un cortège déterminé s’est élancé pour une manif sauvage, partant rue saint-jean jusqu’aux ponts de l’orne, puis revenant vers le château, coupant par la rue saint-pierre pour rejoindre la mairie et se terminant devant la préfecture. Plusieurs tentatives de la CGT, puis de l’UNEF et UNL pour faire respecter un petit parcours déposé en Préfecture à l’initiative de l’UNEF, et donc de diriger la manif, ont échoué. Systématiquement, et conformément à la décision prise en AG, la manif a débordé ces tentatives. Ambiance déterminée, beaucoup de slogans dépassant largement l’opposition à la réforme du code du travail. Des affiches contre l’état d’urgence et en solidarité avec les migrants et migrantes ont été collées pendant le parcours. Devant la préfecture, la Brigade d’intervention était déployée. Plusieurs slogans contre la police ont été balancés et repris.

Prochains RDV relayés par cette AG :

jeudi 10 mars 17h30 : comité de lutte amphi D1 (campus 1)

mardi 15 mars : 10h assemblée générale de lutte (amphi Tocqueville, campus 1) ; 16h30 rassemblement et manif

jeudi 17 mars : journée de mobilisation nationale

Plus d’infos sur :
http://sous-la-cendre.info/

Révolutionnairement,

Le collectif sans nom.
collectifsansnom [@] riseup.net
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Tract distribué lors de la manif du 9 mars à Caen


Appel à poursuivre et amplifier la mobilisation de la jeunesse scolarisée (MILI - Mouvement Inter Luttes Indépendant - Paris-région)

PARIS 17 MARS

BLOCUS+MANIFESTATION -Lycéens/Etudiants contre la Loi Travail.

La journée de mobilisation du 9 mars a été une réussite. Des dizaines de lycées bloqués en Ile-de-France, des centaines sur l’ensemble de la France, des débrayages et des barrages filtrant dans les facultés, un bâtiment d’UFR bloqué à la Faculté de Nanterre. La planification de la précarisation générale des conditions de travail ne passe pas et les jeunes en ont bien pris conscience en se mobilisant massivement. Notre avenir et celle des générations futures est en jeu, que l’on soit lycéen, étudiant, chômeur, travailleur ...

L’assemblée générale réunie au CICP a décidé de se mobiliser le jeudi 17 mars et d’appeler à bloquer les lycées. Nous, Mili, préconisons la création de comités autonomes dans les lycées et facultés pour faire face aux bureaucraties syndicales et pour critiquer cette loi pour ce qu’elle est : une régression historique de nos droits sociaux, ainsi qu’une atteinte à la dignité de toutes les personnes qui vont être soumises à des pressions plus grandes et de nouvelles galères.

Quel traitement cette loi nous réserve t-elle ?
→ Augmentation du temps de travail pour les apprentis (10h/Jour et 40h/Semaine)
→ Le tarif des heures supplémentaires peut être diminué de 5 fois sur simple accord d’entreprise.
→ De nouvelles possibilités de licenciement arbitraire
→ L’augmentation 10h à 12h de travail par jour sur simple accord
→ Plus de garanties pour les congés payés en cas de décès d’un proche (mère, père, sœur, etc.)
→ Augmentation du nombre de semaines où l’on peut travailler 44h ou 46h, s’il y a un accord.
→ Plus de minimum de dommages et intérêts en cas de licenciement injustifié.

Il y a urgence à se mobiliser si nous ne voulons plus que nos existences se limitent à réveil, travail, dodo et que l’on nous condamne à survivre. Nous sommes les premiers impactés, c’est à nous de décider et nous réapproprier la question de nos conditions de vie.

Nous appelons de nouveau la jeunesse à se mobiliser le 17 mars. Bloquons les usines, routes, lycées, facultés pour bloquer l’économie et exiger le retrait de cette loi rétrograde.

Rendez-vous pour 11h à Nation pour une manifestation joyeuse et déterminée.

L’événement : https://www.facebook.com/events/918...

Infos sur les actions, blocages, manifs...
https://www.facebook.com/Mouvement-...


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1 Message

  • Une répétition générale ?

    9 mars 2016 13:10, par Morineau Maurice

    La situation sociale et démocratique de la France est telle qu’un nouveau "Mai 68" doit être envisagé. Qui accepterait une politique qui met le peuple en détresse et le fascisme aux portes du pouvoir ? Communiste libertaire à La CGT,je vous soutiens.

    repondre message


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