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AHT Gelditu ! - A propos du report du projet de LGV Bordeaux-Hendaye

jeudi 4 juillet 2013

Communiqué du Collectif AHT Gelditu ! (Arrêt du TGV) à propos de la décision du gouvernement français de repousser le projet de LGV Bordeaux-Hendaye

Pour AHT Gelditu !, coordination d’opposition au TGV, la décision du gouvernement français de repousser après 2030 le projet de construction d’une nouvelle LGV entre Bordeaux et Hendaye montre que le projet du "Y basque" (la forme du projet de TGV dans les trois provinces de la Communauté autonome) est un échec. Un échec parce que l’Y basque se retrouve sans connexion en grande vitesse avec l’Europe, au même moment où l’ADIF (Administrateur des infrastructures ferroviaires, organisme public) a décidé également de reporter sine die les projets à grande vitesse pour la liaison navarraise et où il envisage sérieusement de faire de même pour la liaison Burgos-Vitoria.

A présent qu’est révolu le temps de la surabondance, la France, l’Adif et le gouvernement de Madrid n’ont pas d’autre remède que de s’adapter au fait que le TGV est un gaspillage impossible à assumer, confirmant que plus que jamais le TGV n’a pas lieu d’être. Arrêter les travaux et effectuer un sévère réexamen du projet devraient être la réponse des gouvernements navarrais, basque et du Ministère du Développement, seule façon de répondre aux interrogations croissantes (économiques, techniques, financières....) qui affectent ce macroprojet.
Mais il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. En ce sens, l’image forcée d’objectivité que la Conseillère Ana Oregi et son homologue navarrais Luis Zarraluqui prétendent donner dans le traitement de la controverse autour du TGV apparaît grotesque, une mascarade impossible à occulter ou à camoufler. Ils manquent d’arguments pour défendre la poursuite du projet et cherchent à jouer la politique du fait accompli, en pratiquant la politique de l’autruche. Ainsi le Gouvernement basque non seulement continue avec son tronçon en Guipuzcoa mais encore fait du zèle au Parlement de Madrid en déclarant vouloir gérer aussi les travaux de l’Y Basque que l’Adif a gelé sur l’embranchement Bilbao-Vitoria. De sorte que, si nous ne l’empêchons pas, il adviendra que, en quelques années, la Communauté Autonome basque pourrait disposer d’un gigantesque réseau à Grande Vitesse qui ne servira à rien. Dans la construction de ce macro-projet des erreurs très graves ont été commises et nous pensons qu’aucun promoteur du TGV ne voudra assumer sa part.

La suspension du projet Bordeaux-Irun concerne de près l’Y Basque et montre qu’on est en train de nous imposer une macro-infrastructure qui n’a aucune justification ni rentabilité en termes économiques et sociaux. La décision du gouvernement français est en outre une preuve de la manipulation et des mensonges que le Gouvernement basque a entretenus pendant des années avec le TGV en affirmant que la connexion avec l’Europe avait été l’objet de "nombreux accords de caractère international". Ce qui est certain, c’est que le Gouvernement basque a tenu cachées durant les 20 dernières années les incertitudes persistantes qui affectaient la connexion transfrontalière, de même qu’il a passé son temps à mentir quant au coût social, économique et écologique du projet et à insulter l’opposition au TGV à chaque fois et partout où elle se manifestait.

Pour AHT Gelditu !, le TGV doit être paralysé immédiatement et pour toujours. Nombreuses sont les raisons pour lesquelles nous pensons que cette infrastructure ne doit jamais fonctionner. Le TGV est un projet écologiquement destructeur et économiquement absurde.

Destructeur du territoire, grand gaspilleur d’énergie, ruineux, le TGV accentue la centralisation dans les grandes villes au détriment des villages et des villes petites et moyennes ; il provoque l’hypermobilité et est élitiste. La plupart des habitants l’utilisent peu, voire jamais, et seule une minorité s’en sert avec une certaine fréquence. De plus, le TGV et les grands chantiers d’infrastructure sont une des causes de la crise actuelle, en provoquant le détournement d’énormes quantités de ressources publiques vers des macro-projets sans aucune rentabilité économique et sociale. A ce sujet, nous dénonçons énergiquement le véritable gaspillage économique que les Gouvernements basque et navarrais, ainsi que le ministère du développement réalisent avec le TGV et nous déclarons que c’est le bon moment pour arrêter cette saignée, puisque dans le cas de l’Y Basque 70% du coût total du chantier n’ont pas été dépensés et que, en Navarre, l’exécution du projet n’a fait que commencer.

Enfin, nous voulons féliciter la population au Pays Basque nord et la Coordination des associations de Défense de l’Environnement (CADE). Comme l’a bien dit son porte-parole, Victor Pachon, lors de la récente mobilisation, le 23 juin, à Saint Pée/Nivelle, quand était connue la décision annoncée peu de jours avant par le Gouvernement français : "Joignons notre combat contre le TGV à une lutte plus vaste contre la démesure, le gaspillage et pour un développement plus humble. Ce n’est pas le moment de s’arroger le dernier mot mais celui d’appréhender la lutte dans sa globalité."

En conséquence, c’est le moment de soutenir avec plus de raisons que jamais la lutte populaire pour la défense de la terre et pour l’arrêt du TGV. C’est pourquoi AHT Gelditu ! appelle également à participer à la manifestation à vélo de désobéissance contre le TGV, organisée par le Mouvement Mugitu, qui aura lieu du 25 juillet au 1° août, de Alsasua (en Navarre) à Saint Sébastien.

AHT GELDITU ! ELKARLANA
(Tlfnos : 657705677 / 695715510)

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