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Initiative de solidarité « Usagers – Postiers »

jeudi 22 mai 2014

En région parisienne, des camarades viennent de lancer l’initiative d’une solidarité avec les postiers grévistes du 92, en direction des usagers et de travailleurs de La Poste. Une initiative qui ne demande qu’à être reproduite, adaptée et démultipliée.
(Voir à ce sujet : Postiers du 92 en lutte -
Contre la répression Pour la victoire des grévistes !
)

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Les postiers du 92 sont en grève depuis plus de 110 jours. La direction de La Poste mise sur le pourrissement du conflit et sur la répression. Une douzaine d’entre eux sont sous le coup d’une procédure disciplinaire pouvant entrainer le licenciement.

Cinq d’entre eux ont été convoqués par la police mercredi 21 mai à 8h30 au 3/5 rue Riquet - Paris 19ème - métro Riquet, à la Sureté Territoriale. Ils ont été placés en garde-à-vue toute la journée et relâchés seulement vers 20h dans le cadre d’une enquête, faisant suite à la plainte de la direction, pour “violences volontaires en réunion et dégradations volontaires de biens privés” dans le cadre de l’occupation de locaux (le siège du groupe rue de Vaugirard mi-février et/ou les locaux de la direction départementale de La Poste). Un rassemblement de soutien a eu lieu devant les locaux de cette section de la police, puis un autre en fin d’après-midi, avec à chaque fois plusieurs centaines de personnes.

Nous, qui ne travaillons pas pour La Poste et ne craignons pas d’être virés, nous nous sommes dit qu’on pouvait faire des choses qu’eux ne peuvent pas faire : aller differ des tracts dans les différents bureaux de poste et protester auprès des chefs de bureau pour montrer à l’employeur qu’il a fait un mauvais calcul et que le conflit ne peut que s’élargir jusqu’aux usagers.

Une première visite de bureau de poste pourra peut-être se faire après ce rassemblement et donner lieu à la constitution d’un "Collectif de solidarité avec les postiers grévistes du 92".

Vous trouverez en pj trois brouillons de tracts, qu’on pourrait utiliser alternativement dans nos visites. Pour ce mercredi, c’est le deuxième de la série qui a été tirée et diffusée dans un bureau de poste à proximité du rassemblement. Ces documents peuvent évidemment servir de base à la rédaction d’autres textes et initiatives, adaptées aux réalités locales et à l’évolution du conflit.

Manifestement, la plupart des travailleurs de La Poste ne sont pas au courant de cette grève, et dans nombre de bureaux, notamment en régions, il s’avère que les militants syndicaux ne sont pas plus informés de ce conflit !

Rien n’empêche donc, au contraire (!), de prendre localement des initiatives, de rompre l’isolement des grévistes, d’affirmer une solidarité « usagers-salariés », de contourner le peu d’empressement des syndicats à soutenir concrètement les grévistes.


Postiers en grève, <br> usagers en colère

Plus d’une centaine de postiers des Hauts-de-Seine (Rueil-Malmaison, La Garenne-Colombes/Bois-Colombes, Gennevilliers, Courbevoie) sont en grève depuis le 29 janvier dernier, soit plus de 110 jours. Plutôt que de se suicider, comme l’ont fait nombre de leurs collègues confrontés aux mêmes problèmes, ils ont choisi de se battre :
• Contre la précarité et des salaires de misère
• Contre les plans de restructuration à répétition
• Contre de mauvaises conditions de travail, qui ne cessent de se dégrader
• Contre la morgue et le mépris de leur hiérarchie.

La direction de La Poste jusque-là n’a apporté aucune réponse sérieuse, sans aucune considération de la gêne procurée aux usagers, en faisant semblant de négocier, sans rien lâcher de sérieux et surtout en essayant de licencier ceux qu’elle considère comme « les meneurs ».

On compte à ce jour 11 procédures disciplinaires contre des grévistes.

La direction de la Poste raisonne comme ceux qui considèrent que si les nouvelles sont mauvaises, c’est la faute aux journalistes qui les relatent. Elle n’a pas compris que les êtres humains ne peuvent pas toujours tout supporter, et que se révolter face à des injustices criantes est – heureusement – dans leur nature !

Et nous que pouvons-nous faire ?
Si dans les communes de campagne les usagers se battent pour empêcher la fermeture de petits bureaux et la désertification des territoires, à Paris et en région parisienne il faut absolument aider les grévistes à gagner, puisqu’ils sont en train de se battre aussi pour nous,
• Pour que la poste reste un service public.
• Pour que les usagers de ses services ne soient plus considérés comme des « clients » à plumer mais des personnes à part entière, qui ont des besoins d’aide et de sociabilité, auxquels les facteurs peuvent aussi en partie répondre (et ils sont parfois les seuls à pouvoir le faire).
• Pour que la Poste ne devienne pas une banque rapace de plus, et maintienne la qualité des services qui par le passé lui ont valu l’affection de nombre de Français.

Aidons les postiers du 92 à gagner leur grève : écrivons aux responsables de la Poste afin que leurs revendications soient satisfaites dans les plus brefs délais !

Vous pouvez envoyer vos messages de protestation à : Arnaud Saint-Guilhem - Directeur La Poste Courrier 92 – DOTC du 92 – 3, Boulevard du Levant – 92014 Nanterre CEDEX

Vos messages et vos chèques de soutien, à l’ordre de sud poste 92, 51 rue Jean Bonal 92250 La Garenne-Colombes, avec la mention *SOLIDARITE GREVE* au dos du chèque
Signez et faites signer la pétition de soutien en ligne :
http://www.change.org/fr/pétitions/sud-poste-92-après-trois-mois-de-grève-soutenons-les-postiers-du-92
pour se tenir au courant le blog des postiers : http..//grevedespostiersdu92.tumblr.com
facebook.sudposte Hauts de seine

Collectif de solidarité avec les postiers du 92 en grève

Hauts-de-Seine, mai 2014 – Ne me jetez pas sur la voie publique, faites-moi circuler.


Postiers en grève, <br> usagers solidaires

Décidément, la direction de la Poste a perdu tout sens de la mesure. Elle s’en prend aujourd’hui à des postiers qui ont osé se mettre en grève pour réclamer… le renouvellement du contrat de certains de leurs collègues (des postiers embauchés en contrat aidé, donc dont le travail a été financé en grande partie par nos impôts !).

Refusant obstinément d’engager toute négociation digne de ce nom, elle ne sait jouer que la carte de la répression. Et face à la ténacité des grévistes, qui résistent depuis plus de 110 jours, elle en vient à présent à lancer des procédures disciplinaires contre onze d’entre eux, ce qui risque, pour plusieurs, de se traduire par le licenciement. Licencier des facteurs qui luttent pour l’emploi de leurs collègues précaires ? Mais dans quel pays se croit-elle ? A-t-elle oublié que le droit de grève est inscrit dans la Constitution française ?

La direction de la Poste, lancée dans une course folle à la « compétitivité » depuis qu’elle gère une « société anonyme », a réduit au strict minimum le service public qu’elle est censée assurer : elle a organisé la suppression de centaines de bureaux de poste sur le territoire français, réduit partout le nombre de tournées et aligné ses offres financières et ses méthodes sur celles des banques. Mais il faut se rendre compte que nous ne sommes pas seuls, nous les usagers, à en subir les conséquences. Les salariés aussi trinquent, et depuis longtemps : les réorganisations internes qui se succèdent depuis quinze ans se sont traduites par une forte intensification du travail, par le recours systématique aux contrats précaires, et maintenant par une explosion de suicides au sein des services postaux. Plus et mieux qu’à France Telecom, en somme !

La lutte de ces postiers en grève est on ne peut plus légitime : rien ne justifie le recours généralisé aux contrats précaires dans une entreprise assurant un service public de façon stable et sans concurrents. Rien ne justifie les bas salaires dans une entreprise qui fait 600 millions de bénéfice. Le mépris de la hiérarchie envers ces facteurs qui sont l’âme du service public est insupportable.

En tant qu’usagers de la Poste, nous sommes en droit de dire ce que nous pensons de ces méthodes. Soyons nombreux à écrire à : : Arnaud Saint-Guilhem - Directeur La Poste Courrier 92 – DOTC du 92 – 3, Boulevard du Levant – 92014 Nanterre CEDEX

Les postiers en grève ont besoin de notre soutien :

  • Signez et faites signer la pétition de soutien en ligne
    http://www.change.org/fr/pétitions/sud-poste-92-après-trois-mois-de-grève-soutenons-les-postiers-du-92
  • Apportez-leur si vous le pouvez une aide financière (chèques à l’ordre de SUD Poste 92, 51 rue Jean- Bonal 92250 La Garenne-Colombes, avec la mention « Solidarité grévistes » au dos du chèque).

Collectif de solidarité avec les postiers du 92 en grève

Hauts-de-Seine, mai 2014 – Ne me jetez pas sur la voie publique, faites-moi circuler.


Postiers en grève, <br> usagers en colère

Plus d’une centaine de postiers des Hauts-de-Seine (Rueil-Malmaison, La Garenne-Colombes/Bois-Colombes, Gennevilliers, Courbevoie) sont en grève depuis le 29 janvier dernier, soit plus de 110 jours. Plutôt que de se suicider, comme l’ont fait nombre de leurs collègues confrontés aux mêmes problèmes, ils ont choisi de se battre :
• Contre la précarité et des salaires de misère
• Contre les plans de restructuration à répétition
• Contre de mauvaises conditions de travail, qui ne cessent de se dégrader
• Contre la morgue et le mépris de leur hiérarchie.

La direction de La Poste jusque-là n’a apporté aucune réponse sérieuse, sans aucune considération de la gêne procurée aux usagers, en faisant semblant de négocier, sans rien lâcher de sérieux et surtout en essayant de licencier ceux qu’elle considère comme « les meneurs ».
On compte à ce jour 11 procédures disciplinaires contre des grévistes.

La direction de la Poste, lancée dans une course folle à la « compétitivité » depuis qu’elle gère une « société anonyme », a réduit au strict minimum le service public qu’elle est censée assurer : elle a organisé la suppression de centaines de bureaux de poste sur le territoire français, réduit partout le nombre de tournées et aligné ses offres financières et ses méthodes sur celles des banques.

Que pouvons-nous faire ?
Si dans les communes de campagne les usagers se battent pour empêcher la fermeture de petits bureaux et la désertification des territoires, à Paris et en région parisienne il faut absolument aider les grévistes à gagner. Ils se battent aussi pour nous,
• Pour que la poste reste un service public.
• Pour que les usagers de ses services ne soient plus considérés comme des « clients » à plumer mais des personnes à part entière, qui ont des besoins d’aide et de sociabilité, auxquels les facteurs peuvent aussi en partie répondre (et ils sont parfois les seuls à pouvoir le faire).
• Pour que la Poste ne devienne pas une banque rapace de plus, et maintienne la qualité des services qui par le passé lui ont valu l’affection de nombre de Français.

Aidons les postiers du 92 à gagner leur grève. Écrivons aux responsables de la Poste afin que leurs revendications soient satisfaites dans les plus brefs délais !

Vous pouvez envoyer vos messages de protestation à : Arnaud Saint-Guilhem - Directeur La Poste Courrier 92 – DOTC du 92 – 3, Boulevard du Levant – 92014 Nanterre CEDEX
Vos messages et vos chèques de soutien, à l’ordre de sud poste 92, 51 rue Jean Bonal 92250 La Garenne-Colombes, avec la mention *SOLIDARITE GREVE* au dos du chèque
Signez et faites signer la pétition de soutien en ligne :
http://www.change.org/fr/pétitions/sud-poste-92-après-trois-mois-de-grève-soutenons-les-postiers-du-92
pour se tenir au courant le blog des postiers : http..//grevedespostiersdu92.tumblr.com
facebook.sudposte Hauts de seine

Collectif de solidarité avec les postiers du 92 en grève

Hauts-de-Seine, mai 2014 – Ne me jetez pas sur la voie publique, faites-moi circuler.

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5 Messages

  • Les postiers en grève du 92 ainsi que les précaires, chômeurs, intermittents et intérimaires avec ou sans papiers ont occupé le siège du PS (Solferino - Paris) ce vendredi 23 mai 2014

    Depuis des semaines, nous luttons avec les postiers. Pourquoi ? Parce que leur lutte est la nôtre [1]. Parce que, comme eux, nous voulons en finir avec une société qui d’une main pousse à l’individualisme et de l’autre brise les individus - au nom du même dogmatisme du marché.

    Depuis 10h ce matin, nous occupons le siège du Parti Socialiste rue de Solférino. Mais pourquoi donc ? Jean-Christophe Cambadélis, Martine Aubry, et à leur suite des députés socialistes, envoient des lettres au gouvernement pour soutenir nos propositions et refuser la validation par le ministre du Travail de la nouvelle convention d’assurance chômage [2]. Du coup, notre action pourrait surprendre...

    Sauf que, si nous nous bagarrons contre cette convention Unédic, c’est parce que nous nous bagarrons pour tous.
    Sauf que, si nous sommes mobilisés, c’est pour défendre le droit inaliénable de chacun à vivre dignement, à travailler selon ses convictions et dans de bonnes conditions.

    C’est parce que nous croyons profondément en la solidarité interprofessionnelle que nous sommes avec les postiers aujourd’hui.

    Le parti socialiste ne peut pas nous soutenir et fermer les yeux sur la répression syndicale que subissent nos camarades postiers, en grève depuis 115 jours pour défendre leurs collègues précaires méprisés par la direction de La Poste.
    Le parti socialiste ne peut pas nous soutenir et rester muet face à la casse organisée de l’inspection du travail, des prud’hommes, des droits syndicaux. Le parti socialiste ne peut pas nous soutenir et demeurer insensible à la destruction du droit du travail et des droits sociaux entérinée par son gouvernement.

    Parce que contre vents et marées, nous pensons qu’il nous reste des amis au parti socialiste, nous leur manifestons aujourd’hui notre soutien. Il est plus que temps d’imposer vos convictions à ce gouvernement qui ne s’illustre que par ses trahisons.

    Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.

    La coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France


    Communiqué de fin d’action Cip-idf - Postiers

    Aujourd’hui vendredi 23 mai 2014, nous avons occupé le siège du parti socialiste rue de Solférino, avec les postiers en grève depuis 114 jours, pour porter une parole commune concernant les droits sociaux.

    Nous souhaitions qu’une majorité des représentants du PS s’engage concrètement contre le non-agrément de la nouvelle convention d’assurance chômage. Le PS qui n’a de cesse de clamer qu’il nous soutient a refusé tout dialogue.

    Après moins d’une heure d’occupation, les forces de l’ordre sont intervenues de manière plutôt musclée. Après nous avoir promis d’écouter nos revendications dans la cour, ils nous ont finalement immédiatement poussés hors des grilles du siège. Nous avons été encerclés puis raccompagnés au métro 5 par 5 après un contrôle d’identité.

    À la veille des élections européennes, nous prenons acte du refus du dialogue du parti au pouvoir.
    _ _ _ _

    Notes :

    [1] La pétition en ligne : Après trois mois de grève, soutenons les postiers du 92 !.

    [2] Voir Lettres de Martine Aubry et de Jean Christophe Cambadelis demandant le non agrément au ministère du travail ainsi que Non à l’agrément de la convention Unedic : Lettres de parlementaires à François Rebsamen.

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    •  
       

      Message reçu le 29 mai 2014 :

      Solidarité postiers - C-R troisième visite

      Après une première visite effectuée le 21 mai dernier, juste après le rassemblement de la rue Riquet, et une deuxième (mardi 27) au bureau de la rue Marceau à Courbevoie, hier - mercredi 28 - en fin d’après-midi, un groupe d’usagers en colère contre La Poste s’est rendu au bureau de la recette principale de Nanterre, situé au 5 boulevard du Levant.

      Des tracts ont été distribués à l’intérieur du bureau aux usagers et aux agents présents. Nous avons demandé à rencontrer le responsable du bureau, mais la dame qui semblait le remplacer nous a dit qu’il était sans doute déjà parti et a laissé notre tract sur son bureau, en promettant de faire remonter notre message à sa hiérarchie.

      A cette heure il n’y avait pas beaucoup de monde, mais le tracts distribués ont été suffisants pour informer les quelques agents, usagers et passants. Notre présence a donné du baume au cœur à Patricia et Thibault qui sortaient de leur commission de discipline. Ils peuvent compter sur notre ténacité pour continuer informer les usagers sur ce qui se passe dans cette taule et des attitudes inacceptables de sa hiérarchie.

      Une prochaine visite est envisagée après le rassemblement de soutien à Stéphanie, qui aura lieu demain, vendredi 30 mai à 13 h 30, au 27 rue des Renaudes, métro Ternes (ligne 2), pas loin de la place de l’Étoile. A la fin du rassemblement on choisira le bureau en fonction du nombre des usagers présents.

      N’hésitez pas à informer vos copains : s’ils souhaitent participer ils peuvent se joindre à nous, mais il ne faut pas oublier que ce type d’action est facilement reproductible partout et les bureaux de Poste ne manquent pas, ni à Paris, ni en banlieue, ni en province.

      A demain.

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      • Bonjour à tous,

        Hier [vendredi 30-05], en début d’après-midi a eu lieu un rassemblement devant la direction de la Poste de la rue des Renaudes, en soutien à Stéphanie qui passait devant la commission discipline. Cette dernière a décidé de la licencier pour faute lourde. Étant salarié protégée, l’inspection du travail devra se prononcer sur son cas, et si la situation l’exige elle fera appel aux prud’hommes et empruntera toutes les voie de recours possibles.
        Plusieurs autres grévistes sont dans son cas, mais il y en a qui ne sont pas protégés et qui risquent sérieusement de perdre leur boulot si la grève n’es pas suffisamment forte pour imposer le retrait des sanctions et leur réintégration. D’où la nécessité d’ouvrir des nouveaux fronts de lutte et de développer un soutien plus large, même en dehors de la boite. C’est à ça que nous nous sommes attelés.

        Au même moment où le rassemblement avait lieu, un groupe d’usagers en colère contre la Poste a rendu visite au grand bureau de de l’avenue de Wagram, afin d’informer agents et usagers de ce qui se passe dans la maison. Vu le petit nombre d’usagers présent, la chose a été vite expédiée, mais nous sommes tombés sur un responsable de secteur (financier) qui a recueilli nos doléances et promis de les faire remonter à sa hiérarchie. Nous lui avons demandé que la Poste retire les sanctions et négocie enfin sérieusement avec les grévistes du 92. La distribution de tracts a ensuite continué hors de l’établissement, en direction des passants.

        Nos visites vont continuer dans les jours qui viennent.

        Notre mode d’action est simple et facilement reproductible. Vous pouvez prendre un de nos tracts (s’ils vous conviennent) et le distribuer dans le bureaux que vous fréquentez, qui sont sur votre trajet, ou que vous détestez particulièrement.

        Si vous souhaitez vous joindre à nos groupes d’usagers n’hésitez pas à nous contacter et nous vous communiquerons la date et le lieu de notre prochain rendez-vous.

        Les prochaines visites pourraient avoir lieu lundi ou mercredi vers 18 heures, vendredi à la même heure ou même dans la journée (par ex. en marge de la manifestation qui aura lieu à 10 h de l’hôtel Hyatt à l’hôtel Crillon) et surtout samedi 7 juin dans la matinée, autour de 10-11 heures. C’est justement un des desiderata de nos amis et nous essaierons d’y répondre. Les lieux seront choisis en priorité dans le 92, département le plus touché par la grève.

        (...)

        A bientôt.

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        • Petit compte rendu des deux dernières visites en solidarité avec les postiers du 92 , de Paris-15 et d’Épinay-sur-Orge.

          Hier, vendredi 6, un groupe d’usagers mécontents a rendu visite, vers 10 heures du matin, au bureau de poste de la rue Capucine à Paris (tout près de l’Opéra). Le responsable du bureau n’était pas là et la guichetière à qui nous nous sommes adressés nous a dit qu’il viendrait peut-être vers 11 heures, mais que sans doute il fallait revenir l’après–midi. On lui a fait remarquer que nous avions aussi d’autres occupations, mais elle a promis de laisser notre tract sur son bureau afin qu’il fasse remonter notre message et notre mécontentement à sa hiérarchie. La discussion qui s’en est suivie a permis à la dame de comprendre les raisons de la grève et elle nous a manifesté sa pleine solidarité. Ensuite notre tract a été distribué aux usagers, aux passants et à plusieurs des femmes de chambre qui manifestaient contre l’hôtel Hyatt et l’hôtel Crillon et contre la sous-traitance qui a cours dans le nettoyage.

          Ce matin samedi 07 juin , vers 11 heures, nous nous sommes rendus au bureau de poste la place Jean Jaurès à Rueil. Il y avait le marché sur la place et une queue très longue qui sortait du bureau de poste. Nous avons distribué notre tract aux usagers en attente et à ceux qui s’apprêtaient à s’y mettre à leur tour. Les guichetières ont été très compréhensives, malgré le stress et nous ont informés du fait qu’il n’y avait pas de responsable. Si nous souhaitions en rencontrer un il fallait aller jusqu’au centre de distribution de l’avenue Paul Doumer, un peu plus loin. Nous avons d’abord arrosé les usagers en attente et ceux qui poireautant devant le bureau, généralement stressés, parfois essuyant des regards assassins (chez ceux qui refusaient le tract) et parfois ayant la possibilité d’entamer une bonne discussion avec des gens excédés : notre idée que les responsables de leurs malheurs étaient les dirigeants de la poste a semblé en convaincre plus d’un.

          Nous avons ensuite rejoint le centre de distribution où nous sommes tombés sur un jeune homme aux cheveux très courts qui s’apprêtait à partir en vélo et s’est présenté comme le responsable du centre. Nous lui avons expliqué le sens de notre démarche et avons demandé qu’il fasse remonter notre protestation ; on a tout de suite entamé une discussion sur les raisons de la grève et nous avons eu droit à toute la panoplie des arguments de la direction, que de toute évidence ce monsieur partageait. A toutes nos remarques, il répondait invariablement : « la direction a décidé que… ». Le licenciement de Sandrine lui semblait un fait mineur qui ne justifiait pas 4 mois de grève menée pas un groupe d’acharnés. On lui a fait remarquer que la direction de la poste cherchait des boucs émissaires, laissait pourrir le conflit et, si c’était tellement mineur pour quelle raison elle ne satisfaisait pas les revendications des grévistes ? On ne tient pas une grève 4 mois pour des raisons mineures ; il devait avoir sans doute aussi des problèmes de fond même s’il ne voulait pas les voir.

          D’autres salariés sont passés entretemps, sans doute encore plus jaunes que ce le premier, dont un est arrivé à revendiquer la privatisation de l’entreprise et la dégradation des services : « on n’est pas au pays des oui-oui… » Toutes ces discussions devant le centre ont amené enfin la responsable à sortir pour voir qui détournait ses hommes du travail et là encore – mais sur un ton moins agressif – on a eu droit aux arguments de la direction : ça fait quinze ans qu’à Rueil il n’y a pas eu de restructuration, le courrier baisse, il faut réorganiser le travail…, mais quand on lui a demandé comment il était possible que le travail ne cesse d’augmenter si le courrier était en baisse, elle n’a pas donné de réponse. Elle avait l’air de ne pas se sentir à l’aise face à nos constats sur la dégradation du service et nos remarques d’usagers. Elle a tout de même promis de transmettre à sa hiérarchie l’expression de notre mécontentement.

          Pour la semaine prochaine n’hésitez pas à donner vos disponibilités afin qu’on puisse organiser des groupes adaptés. On pourra compléter le tour des bureaux du 92 et en visiter quelques-uns à Paris.

          Le tract de solidarité "Usagers en colère" a été distribué à Boulogne-sur-Mer et environs

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          • Tenir et construire l’extension pas à pas

            Les grévistes on continué à informer largement concernant le rassemblement de mercredi soir : des prises de parole ont eu lieu au C...TED de Colombes, au SOTI de Villeneuve-La-Garenne et à La Garenne-Colombes.
            Au CTED et au SOTI, les discussions individuelles qui ont suivi la prise de parole étaient encourageantes quant à la participation des collègues au rassemblement.
            A La Garenne-Colombes, 3 collègues ont repris le travail aujourd’hui. Il reste 7 grévistes sur le centre, la grève est désormais minoritaire.
            Pendant ce temps, une délégation du 92 était présente dès 6h15 sur le piquet de grève de Paris 15, pour la première journée du préavis de grève déposé à Paris par la CGT et SUD.

            Les possibilités de la situation

            120 facteurs ont participé à cette AG : environ 60 grévistes de Paris 15, un peu plus de trente grévistes du 92 et une trentaine de facteurs d’autres bureaux parisiens (Paris 6, Paris 7, Paris Louvre, Paris 11 notamment). L’AG a donc regroupé une bonne partie des grévistes de Paris 15 et du 92, ainsi que des noyaux militants plus minoritaires d’autres bureaux parisiens. La discussion a tourné autour de deux axes : les représentants des différents bureaux ont tous insisté sur la nécessité de regrouper les forces face à la direction et de préparer une contre-offensive générale des postiers et même de l’ensemble du monde du travail. Ensuite, ce sont les perspectives immédiates qui ont été débattues : qu’est-il possible de faire ici et maintenant ? Les postiers du 92, en sillonnant les bureaux parisiens en mars et avril ont pu constater que certains bureaux étaient plus susceptibles de se mettre en mouvement que d’autres. En concentrant le tir sur ces bureaux, il est possible d’étendre la grève à un (voire 2) autre(s) bureaux de Paris d’ici la semaine prochaine.

            Les grévistes du 92 font le point

            En AG, les grévistes ont discuté des conséquences des reprises de travail à La Garenne. La direction va évidemment s’appuyer sur elles pour chercher à faire traîner les négociations. Mais le noyau des grévistes restants (80 personnes) est solide et la direction sera obligée de faire des propositions aux grévistes pour qu’ils reprennent le travail. Cependant, les grévistes savent que la direction de La Poste va s’accrocher jusqu’au bout concernant les sanctions : elle attend en particulier de voir si l’Inspection du Travail va autoriser ou non le licenciement de Gaël, sachant que cette décision sera prise d’ici la fin de semaine prochaine. A partir de là, la stratégie des grévistes est simple : d’abord tenir pour peser sur la question de la répression, mais aussi chercher à améliorer le rapport de forces en cherchant à exploiter toutes les possibilités (même les plus petites) de faire augmenter le nombre de grévistes sur le 92, et chercher à aider à l’extension de la grève à Paris. Si une telle perspective devenait crédible, au moment où la grève des cheminots s’annonce massive, le gouvernement (qui dirige La Poste et la SNCF) n’aurait pas forcément envie de gérer trop de conflits à la fois.

            Échéances :

            Mercredi 11 juin, rassemblement contre la répression et pour la victoire des grévistes sur leurs revendications
            A partir de 18h30 au 44 bd de Vaugirard Paris, métro Montparnasse-Bienvenüe

            Samedi 14 juin à partir de 20h30 : Fête des postiers du 92
            Salle des Guignons, Nanterre, 7 bd du Général Leclerc RER Nanterre Ville

            Correspondance

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