Acharnement contre Christine Ribailly
dimanche 24 juillet 2016, par
MANIFESTONS NOTRE SOLIDARITE ET NOTRE SOUTIEN À CHRISTINE
QUI RESISTE EN PRISON CONTRE L’ARBITRAIRE ET POUR LA LIBERTE
RDV LE 27 JUILLET à 13H
AU TRIBUNAL DE ROANNE (place Georges Clémenceau)
Une fois encore Christine actuellement détenue à la prison de Roanne,
passe en procès pour répondre d’incidents survenus en avril-mai-juin
2016 et pour lesquels lui ont été signifiés 9 chefs d’inculpations de
violences et rébellions sur des matons de Roanne ainsi qu’un refus de
signalétique ( empreintes digitales et photos).
A Roanne comme dans les 14 taules qu’elle a « fréquentées » depuis
novembre 2012, les « chiens de garde » de l’AP (administration
pénitentiaire), tous niveaux confondus, poursuivent leur acharnement
pour la pousser à bout. Par de multiples provocations, ils tentent de la
réduire au silence et à la soumission :
Interdite de promenade, suppression d’activités, refus de répondre à ses
requêtes justifiées, humiliations (fouilles à nu), brutalité
(menottes), QI (quartier d’isolement), mitard…
Christine, la bergère rebelle n’est pas un mouton qui se laisse dresser,
mater et tondre sans se révolter !
En effet, à l’intérieur de la prison elle poursuit les combats menés
auparavant hors les murs et entend dénoncer la machine à broyer l’humain
qu’est en réalité la prison.
Christine refuse de se taire, de se plier à l’arbitraire et au non
respect des droits des prisonniers, des droits humains dont
l’enfermement carcéral est l’illustration.
Le cas de Christine n’est pas isolé, d’autres détenues entrent en
résistance et subissent le même sort.
Sans notre soutien, les prisonnier.e.s et leur combat face à l’AP sont
écrasés dans le silence !
Face aux institutions, en taule comme à l’extérieur, ne pas se laisser
piétiner et tabasser est systématiquement synonyme :
d’outrages, violences, rébellions.
« Même si les matons disent qu’ils ne font que respecter la loi.
J’attends donc une honnêteté sans faille de leur part. Quand j’ai été
incarcérée, j’ai lu le code du prisonnier et le code pénal. Je regarde
toutes les notes de service affichées en détention. Si tout çà est
respecté, je ne fais pas d’histoire. Mais c’est rarement le cas ».
Christine a porté plainte contre des surveillants pour non respect des
règlements pénitentiaires ou pour coups et blessures : ses plaintes
n’ont jamais été retenues ! Par contre, comme aujourd’hui, les plaintes
des matons ont toujours eu des suites judiciaires, qui se soldent par du
fric pour eux et de nouvelles peines pour elle qui rallongent d’autant
sa durée en détention.
Lors des événements de Roanne « alors qu’il me tenait, le bricard a
dit : vous n’êtes pas adaptée à la vie en centre de détention - je suis
bien d’accord : je suis bergère, pas taularde » !
Qui est cette détenue que l’AP, de taule en taule, considère comme
dangereuse et subversive ?
Christine est bergère - elle aime son métier, éprise de liberté et de
justice sociale - son parcours est celui d’une militante contre le
système carcéral, la loi Loppsi, le puçage des moutons et l’ensemble des
lois liberticides - Ses actes militants sanctionnés par de courtes
peines avec sursis, ont, après l’affront de trop face à l’AP, quand elle
conteste le despotisme des fouilles pénitentiaires, abouti à son
incarcération pour 2 mois en novembre 2012 pour outrage et rébellion ; 2
mois qui sont devenues des années une fois les sursis tombés puis à la
suite des multiples altercations avec des surveillants dans les 14
geôles où elle a été transférée pour motif disciplinaire.
Lieux de détention toujours très éloignés de sa famille et de ses
proches, car non contents d’embastiller ceux que la société bourgeoise
déclare nuisibles afin de maintenir en son sein ses valeurs morales
fondées sur l’inégalité sociale, le respect de l’autorité, la soumission
à la violence étatique, l’AP punit également les familles !
Le rapport dans lequel Christine se débat n’est pas un rapport
individuel entre elle et les institutions mais bien un rapport social
fait de l’exploitation que nous subissons tou.te.s quotidiennement. Ces
mêmes institutions mettent tout en place pour nous maintenir divisé.e.s
et isolé.e.s.
La prison dite « privation de liberté » est-elle compatible avec la
nature humaine ?
La justice va-t-elle une fois de plus écraser la résistance des
prisonnier.e.s face à l’arbitraire de l’AP et accorder à l’institution
carcérale une nouvelle fois l’impunité ?
Soyons présent.e.s devant le tribunal le 27 juillet 2016 à 13h à Roanne
pour soutenir Christine et faire connaître le combat des prisonnier.e.s
Contre la privation de liberté et l’arbitraire pénitentiaire.