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Courant Alternatif 296 janvier 2020

Le N° 296 de Courant Alternatif est sorti

lundi 6 janvier 2020, par OCL Reims


EDITO ►PAGE 3
MOUVEMENT SOCIAL :
PAGES 4/17 Dossier
PAGES 18/19 Hôpital
BIG BROTHER
PAGES 20/21
DOSSIER : Où va le féminisme ?
PAGES 22/23 L’oppression féminine n’est pas une donnée culturelle
PAGES 24/27 Pas de libération des femmes sans révolution sociale !
VERTEMENT ECOLO
PAGES 28/30
NUCLEAIRE
PAGES 30/31 Gros lot pour Bure en attendant Cigéo
SANS FRONTIERE
PAGES 32/33
IMMIGRATION
PAGE 34 L’opération "Shikandra", c’est quoi ?
L’ECONOMIE EN BREVES
PAGES 35
CULTURE
PAGES 36 Livre : Plaidoyer pour le Rojava

Edito

L’année qui s’achève sera l’une des plus chaudes jamais enregistrées, peut-être même la plus chaude de toutes, d’après les températures relevées par divers moyens. Certes, il est agréables d’avoir un temps plus doux dans les saisons froides, et la perspective de faire baisser les factures de chauffages est réjouissante (mais cela est en réalité annulé par les augmentations régulières des prix et taxes). Mais cette hausse très rapide des températures contribue fortement à la sixième grande extinction dans laquelle les êtres vivants se trouve en ce moment, et dont les effets sont de plus en plus visibles : disparition des insectes et des oiseaux, les océans se « vident » (et de plus en plus de zones marines sont peuplés essentiellement de méduses comme il y a des centaines de millions d’années), la biodiversité régresse partout, les événements climatiques dits « extrêmes » se multiplient et causent beaucoup de dégâts aux installations humaines. Le réchauffement n’est évidement pas seul en cause dans cette catastrophe, la pollution, l’acidification des océans, la fragilisation de la couche d’ozone, etc, portent aussi une grande responsabilité dans la destruction de la vie.

Heureusement, il n’y a pas que la planète qui se monte en température, en ce mois de décembre les luttes sociales ont pris un coup de chaud. S’inscrivant dans la continuité de la lutte enclenchée par les exploités contre la loi « El Khomri » (dite aussi « loi travail ») et des dynamiques offensives qui ont traversé les gilets jaunes, ce mouvement est très divers dans ses formes. Il recherche également un maximum d’autonomie dans ses actions, afin de ne pas tomber dans le travers de la lutte contre la précédente réforme des retraites en 2010 : à cette époque, les bureaucraties syndicales avaient globalement bien contrôlé le mouvement, et avaient réussi de cette façon à canaliser les plus motivés. En dehors de la question de la retraite, et au-delà de la sphère du travail, d’autres frémissements se font sentir. Les étudiants et lycéens, bien que globalement peu investis dans le mouvement, ont de nombreuses raisons de se révolter. De même, la solidarité avec les migrants est toujours là, alors que l’Europe forteresse continue de se renforcer.

En dehors de l’Hexagone, des luttes violentes et massives secouent plusieurs pays. A Hong-Kong, le mouvement est toujours là, même si il n’est visiblement plus à son firmament. Mais la raison première de son déclenchement a disparu, ce qui constitue sans doute une victoire (au départ, les hong-kongais refusaient que l’État chinois puisse mettre les prisonniers de la cité dans des prisons chinoises du continent). Au Chili, les manifestations massives qui ont dépassé le million de personnes à l’échelle du pays continuent malgré les tortures, viols et meurtres perpétrés par les assassins en uniformes et que l’on compte déjà en dizaines, voire centaines. Plus de 28 000 arrestations ont déjà eu lieu, et il y a encore entre 1000 et 2000 personnes détenues en attente de jugement. En Iran, la répression est aussi féroce, avec des centaines de morts (d’après des partis d’opposition, plus d’un millier) et un grand nombre d’arrestation difficile à chiffrer (des gens disparaissent également hors de tout cadre « légal »). Cela a pour but de distiller la terreur dans la population, mais on verra combien de temps le couvercle tient avant une autre révolte…
L’année 2019 a établi un triste record dans le nombre de feux de forêts, qui ont eu lieu sur tout les continents (Ouganda, Brésil , Sibérie, etc). Espérons qu’en 2020 ce soit le prolétariat qui s’enflamme tout autour de la terre !

Lyon, le 26/12/19

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