Nantes, ville révoltée

Considérer une ville à travers son histoire sociale, cartographier la lutte des classes, les résistances aux pouvoirs, la volonté de populations dites dangereuses de se réapproprier un espace urbain qui devrait lui appartenir, voilà une bonne idée ! ; à la fois pour que ses habitants se souviennent d’où ils viennent et que leur mémoire ne soit pas obstruée par les récits de la bourgeoisie, avec ses monuments, ses rues et ses statues , et pour que le visiteur laisse à l’entrée de la ville guides Michelin ou du Routard afin de conserver l’espérance en une cité radieuse en place d’un enfer urbain.

Nantes est une fête affirment les auteurs de Nantes Révoltée. Effectivement lorsqu’on survole les luttes sociales qui s’ont sont déroulées, celles des ouvriers et des paysans, des scolarisés et des créateurs en tous genres, et que l’on constate que ces dernières sont inscrites dans la pierre à chaque coin de rue, on voit bien que la volonté de révolution est une source de vie qui s’oppose à la grisaille et à l’horreur contenu dans les demeures du quai de la fosses symbole restant de ce que fut le premier port négrier de France.
Une bonne idée dont on peut espérer que dans chaque ville de l’hexagone, petite ou grande, naisse une contre visite de ce genre !

jpd