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3 actions simultanées contre le puçage ! Le point

dimanche 30 mars 2014

28 mars 2014

Ce jeudi 27 mars, environ 70 personnes (amis, voisins, clients, sympathisants de Nathalie Fernandez et Laurent Larmet) et 11 moutons ont occupé pendant deux heures la Direction départementale du territoire (DDT) du Tarn.

Elles venaient y dénoncer les sanctions infligées par cette administration à Nathalie et Laurent, suite à leur refus d’identifier leur troupeau conformément aux dernières réglementations en vigueur. À travers la puce électronique, elles dénonçaient le processus d’industrialisation forcenée auxquels sont soumises les activités agricoles depuis (au moins) 50 ans.

Précisément, ce matin avait lieu à la DDT la réunion mensuelle de la Commission départementale d’orientation agricole (CDOA) du Tarn, aréopage de bureaucrates et d’élus (syndicats, banques, Conseil général, préfecture...) qui administrent au quotidien, à un niveau local, cette politique d’industrialisation. Nous nous sommes fait un plaisir d’interrompre cette réunion, à laquelle a fait place une confrontation entre opposants au puçage et syndicalistes de la FNSEA, notamment.

La police est arrivée rapidement sur place pour assister à ces échanges, et a mis fin à notre occupation avant le pique-nique prévu dans la DDT.
La directrice avait de toute façon interdit aux salariés de la DDT de quitter leurs bureaux et de venir écouter les propos que nous tenions dans le hall.

D’autres actions de solidarité avec Nathalie Fernandez et Laurent Larmet ont eu lieu le même jour, l’une à Cachan (occupation de la Driaaf) et l’autre à Biarritz (intervention au congrès de la FNSEA). Nous saluons ces initiatives et appelons à leur multiplication partout où cela est possible.

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A Cachan (92), ce sont plus de 20 personnes qui ont occupé les locaux en soutien à Laurent et Nathalie. Les occupants, aux activités variées (intermittents, chômeurs, libraires, assistantes sociales, etc.) ont investi les locaux de l’administration en charge d’opérer les contrôles et de gérer les aides de l’Europe, en distribuant les bons points aux gros éleveurs de la région Ile-de-France, et mettant au piquet ceux qui refuseraient d’identifier électroniquement leurs animaux, ou de subir les contrôles sans cesse plus nombreux et contraignants.
Dans le tract distribué à Cachan, on pouvait lire : « Nous qui venons ici occuper la Driaaf n’appartenons pas tous au milieu agricole. Cependant, nous aussi, nous refusons de voir dans la numérisation la solution miracle à la faim dans le monde, à l’éducation des enfants ou à l’accueil des personnes démunies. Nous refusons que nos imaginaires, notre nourriture, nos relations, nos expériences soient réduits à quelques algorithmes. »

La police est intervenue et les occupants ont quitté les lieux après avoir discuté avec le personnel de la Driaaf, obtenant d’eux d’envoyer depuis les locaux de l’administration des fax de leur tract et de leurs revendications au ministère de l’Agriculture et à la DDT du Tarn.

A Biarritz, c’est dans le cadre de la manifestation de ELB (Euskal Herriko Laborarien Batasuna) / Confédération paysanne du Pays Basque en protestation du Congrès de la FNSEA que des opposants au puçage des brebis ont déployé des banderoles de soutien (/*Laurent ta Nathalien sustenguz*/ ("Soutien à Laurent et Nathalie", en basque) et /*NON à la puce et son monde*/ ). Les paysans basques venaient confirmer leur colère face à l’agissement du syndicat soi-disant majoritaire, ne représentant que les intérêts de l’industrie agricole.
Selon l’AFP, en guise de réponse aux manifestants, le président de la FNSEA Xavier Beulin aurait affirmé que le syndicat allait « investir dans une stratégie d’influence », afin notamment de faire taire les « semeurs de peur », et autres « théoriciens de la décroissance », pour convaincre l’opinion publique sur certains sujets comme les OGM.

Qui sont les semeurs de peur ?, la question reste ouverte.

"Je vous envoie le tract de soutien (en p.j.) à Laurent et Nathalie que nous avons distribué en marge du congrès de la FNSEA à Biarritz aujourd’hui même.
Nous avons choisi cette manifestation car s’y trouvait tout le gratin institutionnel de l’agriculture (mais pas que) : le commissaire européen de l’agriculture, un conseiller de ministère de l’agriculture (le ministre lui-même était annoncé mais finalement, il n’est pas venu) et accessoirement tous les pontes de la FNSEA.

Ainsi, environ 200 tracts ont été distribués, probablement une cinquantaine à des gens de la FNSEA. Un tract a été remis en main propre à Alain Rousset, président du conseil régional d’Aquitaine, ou au vice-président de la FNO, et tout un tas d’autres huiles invitées mal identifiées (ils étaient badgés mais pas pucés ! un simple badge pas très lisible, faudra qu’ils revoient ça à la FNSEA !). Ils étaient pas très content de nous voir (Bernard Layre - président de la FDSEA64 - est venu nous dire d’aller plus loin, puis un roquet est arrivé après bêler un peu la même chose mais en plus grossier).

Nous avions 2 banderoles, elles ont été filmées (y avait F3) ; quelques journalistes de la presse écrite ou la radio sont venus nous interroger.

Voilà, une petite action sage organisée à la va-vite. Un temps nous envisagions une action plus nette en amenant quelques brebis et en procédant à un débouclage public, mais nous avons dû nous contenter d’une action à "minima", faute de troupes suffisantes...

Le tract est composé d’un texte et d’un dessin (pour une trentaine tracts, le reste composé du seul texte). Ce dessin est un détournement d’un dessin de la maquette de présentation du congrès de la FNSEA (disponible ici : Dossier de presse)

A bientôt !

Fabrice"


Annexes

Vous trouverez ci-joint les tracts des différentes actions et les dépêches AFP :

http://www.leparisien.fr/toulouse-31000/a-albi-manifestation-contre-le-pucage-electronique-des-betes-27-03-2014-3715297.php

La FNSEA demande au gouvernement de "passer aux actes"

La FNSEA, syndicat agricole majoritaire, a demandé jeudi au gouvernement de "passer aux actes" et de tenir ses promesses faites au moment du salon de l’agriculture le mois dernier, sur l’extension des élevages de volailles notamment.

"Il convient de passer du pacte aux actes", a martelé son président Xavier Beulin, en conclusion de son congrès annuel à Biarritz.

C’est à un "ministre absent" que s’est adressé le responsable syndical, expliquant que les agriculteurs sont "excédés du décalage entre les discours et les décisions qui sont prises" par les administrations locales.

Selon lui "c’est la première fois qu’on clôture un congrès de la FNSEA sans ministre de l’agriculture et sans Premier ministre". Ces derniers, Stéphane Le Foll et Jean-Marc Ayrault, ont fait valoir l’habituel droit de réserve entre les deux tours des municipales pour expliquer leur absence.

La FNSEA a à nouveau listé les sujets de préoccupation : la difficile modernisation des exploitations, le besoin de simplification des démarches, la "surtransposition" des directives environnementales européennes en France (c’est-à- dire l’application de règles plus sévères que celles édictées par l’UE), la "police de l’eau" qui "empêche" les agriculteurs d’entretenir les cours d’eau et qui est, selon les agriculteurs, responsable des inondations à répétition.

Xavier Beulin a aussi souhaité que soit rapidement autorisée l’extension des élevages de volailles comme s’était engagé à le faire le président de la République lors des états généraux du syndicat, tenus à la veille du salon de l’agriculture.

Et à l’attention du ministre de l’Agriculture, avec lequel les relations sont tendues, il a demandé que la FNSEA soit un "partenaire consulté et entendu".

Par ailleurs, Xavier Beulin n’a pas caché que le syndicat allait "investir dans une stratégie d’influence", afin notamment de faire taire les "semeurs de peur", et autres "théoriciens de la décroissance", pour convaincre l’opinion publique sur certains sujets comme les OGM.

Devant une salle conquise, il conclut ainsi un congrès très calme où peu de sujets se sont imposés, si ce n’est celui de la nécessaire définition de l’actif agricole.

Par ailleurs, Xavier Beulin a été réélu jeudi au Conseil d’administration de l’organisation. Le CA renouvelé se réunira le 9 avril pour élire le nouveau bureau de la FNSEA, qui devrait sans grande surprise le maintenir à la tête de la fédération, n’ayant aucun autre candidat en face.

Aucune voix dissonante n’a donc tenté de se faire entendre et le seul événement venu perturber ce congrès consensuel fut le rassemblement d’une cinquantaine d’agriculteurs de la Confédération paysanne du Pays Basque jeudi matin devant la gare du midi de Biarritz où était réunie la FNSEA.

Ce syndicat minoritaire a voulu s’opposer une nouvelle fois à la vision productiviste de l’agriculture du syndicat majoritaire.

Le point de désaccord cette fois-ci : la réforme de la prime à la vache allaitante qui est en passe d’aller seulement aux élevages d’un minimum de 10 bêtes. Un plancher, fixé par la FNSEA, selon la Confédération et qui exclut les agriculteurs ayant plusieurs petites productions sur leurs fermes.

BIARRITZ, 27 mars 2014 (AFP)

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+ DERNIERE MINUTE :

Des moutons devant le Louvre : les paysans ne veulent pas "finir au musée"

Une cinquantaine d’éleveurs de la Confédération paysanne se sont réunis vendredi devant le Louvre avec une dizaine de moutons car ils ne veulent pas "finir au musée".

Sous l’œil étonné et amusé des touristes, ils se sont plantés au pied de la pyramide d’un des plus célèbres musées au monde avec la banderole "Évitons la PAC’astrophe" et ce petit troupeau venu de Bretagne.

Car mardi, le gouvernement et les organisations syndicales doivent étudier les derniers arbitrages en vue de l’application française de la Politique agricole commune (PAC) pour les sept prochaines années, lors d’un Conseil supérieur d’orientation (CSO).

"Si les politiques continuent à éliminer les paysans comme ça, on va finir au musée", s’inquiète Laurent Pinatel, porte-parole du syndicat minoritaire.

"L’argent public doit aller vers les productions de qualité, l’aménagement du territoire, pas vers l’industrialisation de l’agriculture", a-t-il plaidé.

En cause notamment, la prime à la vache allaitante, dont la Confédération craint qu’elle n’aille qu’aux troupeaux de plus de dix vaches, ce qui exclurait les petits éleveurs ou les fermes qui ont plusieurs petites productions diversifiées.

Le syndicat souhaite également que la prime s’arrête aux troupeaux de 60 vaches.

La prime ovine est également en cause, car pour en bénéficier il faut obéir à quelque 14 conditions, dont le puçage électronique des animaux, qu’il rejette.

"Cette PAC ne favorise pas les élevages de moyenne taille qui fournissent une alimentation de qualité", regrette Olivier Bel, éleveur ovin dans les Hautes-Alpes.

PARIS, 28 mars 2014 (AFP)

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