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Les grèves, grèves de la faim et affrontements en Grèce

mercredi 15 juillet 2009

Les grèves, grèves de la faim et affrontements en Grèce
14 juillet 2009

Les grèves, grèves de la faim et actions sur l’environnement ont entraîné des affrontements avec la police anti-émeute toute la semaine qui a suivi le week-end de volence (voir notre brève du 10 juillet).

La semaine du milieu de l’été a commencé avec une vague de grèves et d’actions pour l’environnement, montrant ainsi que que la colonne vertébrale du mouvement est suffisamment forte pour ne pas être brisée.

Le lundi 13 les trains ont été paralysés dans toute la Grèce suite à une grève tournante de trois heures des travailleurs des chemins de fer. Dans le même temps, les travailleurs du géant des télécommunications mobiles ont déclaré une grève de 24h. Eux-mêmes et d’autres travailleurs de différents secteur solidaires réunis à l’extérieur de la société en ont bloqué l’entrée le mardi 14 / 7 du matin jusqu’à l’après-midi.

Le même jour, les comité contre l’exploitation d’une mine d’or et contre les dommages que cela cause dans le village de Megali Panagia en Chalcidique ont été rejoint par des habitants d’une zone plus vaste constitué de maisons construites le long d’une route menant à cette mine. La société minière d’or veut transformer en terrain vague, cet espace avec le soutien du gouvernement grec, qui a récemment adopté une loi déclatant que toute opposition à l’exploitation des minéraux serait considéré comme une trahison. La région a une longue histoire de lutte contre les mines d’or qui a culminé, à la fin des années 1990, avec la lutte titanesque contre la société TVX Gold.

Pendant ce temps, OTE, la société nationale de Telecomunication a poursuivi l’unversité polytechnique d’Athènes pour avoir hébergé le serveur d’Indymedia, affirmant que cela allait à l’encontre des conditions de son contrat avec l’OTE. L’École Polytechnique a condamné l’action en justice qui va dans le sens de la campagne en ligne menée par le LAOS (parti fasciste) pour le baillonnement des dissidences radicales.

L’action en justice a également été condamné par la Coalition de la gauche radicale. Le mardi 14/7 des manifestants ont attaqué le la tour centrale de l’OTE à Athènes avec de la peinture noire symbolisant un black-out de l’information prévue par ses dirigeants. Beaucoup de travailleurs dans la tour ont exprimé leur soutien à l’action.

Le même jour, les habitants de Grammaticos en lutte sur la question d’une construction qu’ils refusent se sont heurtés aux policiers anti-émeute : érection de barricades et incendie des bulldozers de l’entreprise. En tentant d’organiser le blocus du chantier, les habitants sont affrontés avec la police à coups de pierres et autres projectiles, y compris quelques cocktails molotov. La bataille a duré environ une heure et les habitants ont subi gaz lacrymogènes et tirs tendus de grenades.

Dans sa prison, Thodoris Iliopoulos a commencé une grève de la faim le 10 Juillet 2009. Iliopoulos a été arrêté le 18 Décembre 2008 dans la rue Akadimias au cours d’une opération de police anti-émeute dans le cadre du mouvement de Décembre. Il est détenu depuis le 22 Décembre à la prisons Koridallos accusé de trois délits sans autres témoins que les policiers. Iliopoulos nie toutes les accusations portées contre lui, et a lancé une campagne afin de prouver son innocence. Le 8 Juillet la pétition pour sa libération jusqu’à son procès a été rejetée par les juges. Il reste le seul parmi les personnes arrêtées en décembre à être encore en otage. Iliopoulos a déclaré : « La grève de la faim est le seul moyen qui me reste, comme un otage, afin de crier la vérité et de dénoncer la terrible injustice, la haine et l’empathie du mécanisme judiciaire. Pour dénoncer l’arbitraire et la violence d’une « justice » qui est aveugle comme le sont encore plus les fonctionnaires ».
Par ailleurs, le condamné Tsouvalakis Nicos a également entamé une grève de la faim pour demander la libération de Iliopoulos et en signe de protestation à la déshumanisation des conditions carcérales. A partir du lundi 13 Juillet, les détenus de la première aile de la prison Koridallos, la prison centrale du pays, à Athènes, ont déclaré qu’ils ne prendront pas leur repas.

Pendant ce temps 19 demandeurs d’asile pakistanais détenus au poste de police de Glyfada, au sud d’Athènes, en sont à leur quatrième jour de grève de la faim en protestation contre l’accord du ministère de l’Ordre Public et de l’ambassade pakistanaise pour les rapatrier. Les demandeurs d’asile affirment que leur vie est en danger si ils retournent au Pakistan.

Le campement des immigrés clandestins à Patras rasé :
le 13 juillet, la police de Patras, dans une opération balais, a mis fin dimanche 12 juillet au campement des clandestins afghans qui s’était installé dans le port de la ville d’où par milliers ils tentaient quotidiennement leur chance de traverser l’Adriatique à bord des ferries pour l’Italie

Enfin des nouvelles de la famille : un nouveau journal anarchosyndicaliste, il s’appelle « Rosinante ». Pour rappel il existe quatre périodiques anti-autoritaires ou anars en Grèce : « Epi ta Proso" (mensuel) anarcho syndicalistes lui aussi, l’organe de l’union ESE (Union libertaire) ; le "Chemin de la Liberté » (bimensuel) purement anarchiste et "Babylone" (mensuel) mouvement anti-autoritaire qui est plus pluriel que les autres.

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JPD

Traduction libre de presse grecque et différents sites

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