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COMMUNIQUE du Collectif « Arrêt du TGV !

mercredi 13 janvier 2010

COMMUNIQUE du Collectif « Arrêt du TGV ! »

Le Collectif appelle les citoyen-nes à participer à la manifestation qui se déroulera le 23 janvier, de Hendaye à Irun, sur le thème /« Non au TGV ! Arrêt des projets destructeurs ! »/, convoquée conjointement avec les associations opposées à la nouvelle ligne à grande vitesse du Pays Basque Nord.

La manifestation partira de la gare de Hendaye, à 16h, et une fois la revendication contre le TGV portée jusqu’au centre d’Irun, elle culminera au pont de Santiago.

Par cet appel, nous voulons montrer que les mouvements populaires opposés au TGV au Nord et au Sud du Pays Basque ont entrepris depuis longtemps un travail en commun. Cependant, il est on ne peut plus évident aujourd’hui que les gouvernements espagnol et français partagent la même volonté d’imposer leur projet du TGV ; aussi nos luttes et nos arguments sont-ils actuellement plus liés et plus complémentaires que jamais, chacune des avancées obtenues par l’opposition au TGV d’un côté ou de l’autre nous renforçant tous ensemble.

Pour cette raison, nous voulons approfondir la collaboration avec le mouvement populaire du PB nord. C’est pourquoi notre but est que la manifestation de Hendaye à Irun soit une démonstration d’union et de force.

Nous appelons donc les citoyen-nes à se mobiliser afin de manifester pour les points suivants :

  • *Nous exigeons la participation sociale, dès maintenant * ! Il est temps de changer de route. Nous n’admettons pas le manque de transparence et les bassesses de ceux qui nous gouvernent et nous exigeons qu’ils ouvrent, promeuvent et développent sans attendre un *vrai débat social*. Ce n’est pas en vain qu’une multitude de personnes, diverses associations, de nombreuses municipalités et les syndicats majoritaires se sont manifestés contre le TGV, de façon claire et déterminée. Malheureusement, la réponse à cette revendication légitime et fondamentale n’a été que le mépris le plus total. Nous réitérons notre demande : *comme pour le TGV, nous exigeons le pouvoir de décider de toutes les infrastructures et de tous les projets qui conditionnent totalement notre vie présente et notre futur.* Alors que le discours officiel fait allusion à la participation indispensable des citoyen-nes aux sujets publics, ici et maintenant quand nous faisons référence aux questions fondamentales, nous nous heurtons à un mur infranchissable. Il est temps de l’abattre !
  • *Assez de propagande, nous demandons une information fiable ! * Nous demandons aux promoteurs de ce projet qu’ils nous expliquent avec des données concrètes pourquoi le TGV serait si indispensable, comment il répondrait aux besoins réels de la population, et quels seraient les véritables impacts qu’il entraînerait (économiques, sociaux, environnementaux, agraires, sur les paysages, etc.).

*- Où nous conduit ce modèle socio-économique ?* Ce modèle nous frappe avec une virulence particulière ces temps-ci. C’est avec plus de raisons que jamais que nous voulons alerter les citoyen-nes à propos des graves conséquences économiques et sociales que provoquerait la construction du TGV. *Alors que les réels besoins sociaux restent sans réponse, une quantité énorme d’argent est gaspillée dans un projet générateur d’impacts irréversibles.*/ /Peut-on justifier la construction d’une infrastructure qui coûterait plus de 6 000 millions d’euros ? (somme correspondant au seul tracé du Y basque, et qui ne comprend pas les coûts de la LGV au nord et le prolongement du TGV en Navarre). Comment ferions-nous face à un tel endettement ?

  • *Ne manquons pas ce rendez-vous : celui d’arrêter le TGV ! *Ayons confiance dans la capacité et la force collectives : c’est entre nos mains. *Nous n’avons pas besoin du TGV. *Il est cher, il n’offre pas de réponse adéquate aux besoins de transport de la population, il cause des dégâts irréversibles au milieu ambiant (les travaux ont déjà provoqué de graves impacts, mais il est temps encore d’éviter ceux à venir). *Le modèle (énergétique, social et économique) qu’impulse le TGV et, au delà, les grandes infrastructures, est le responsable de la catastrophe écologique globale ainsi que de l’échec du Sommet sur le changement climatique. Nous ne pouvons pas continuer ainsi longtemps, et ne pas prendre les décisions et les mesures qui s’imposent, à savoir opter sans équivoque pour un modèle social et environnemental équilibré, serait nous condamner à une société sans futur.*
  • Nous voulons finir en faisant une mention spéciale à la trajectoire qu’a suivie le débat public sur le TGV en Labourd (province côtière du Pays Basque nord) . *Le 17 octobre, une multitude de gens (environ 12 000 personnes) ont manifesté à Bayonne contre la nouvelle ligne à grande vitesse. *Ce fut une des mobilisations les plus amples et les plus massives sur ce thème. Les élus municipaux du Labourd ont fait plus que d’informer en prenant en charge des consultations indépendantes ; les résultats de ces référendums ne laissent pas de doute : le TGV n’est pas rentable, il n’est pas viable, il n’est pas nécessaire. Nous parlons, en fin de compte, du même macro-projet, ce qui démonte les principaux arguments des promoteurs du Y basque (à savoir qu’il serait indispensable pour le trafic des marchandises et qu’il servirait à réaliser la connexion avec l’Europe à grande vitesse)

Pour toutes ces raisons, le Collectif Arrêt du TGV appelle toute la population à participer à la manifestation qui aura lieu le 23 janvier de Hendaye à Irun

AHT GELDITU ! ELKARLANA
(Tél : 657705677)
27 décembre 2009.

Déclaration commune

Cette déclaration a été élaborée entre associations de différents pays qui luttent contre les projets de LGV et qui se rassemblent aujourd’hui pour unir leurs forces et mieux faire entendre leurs voix. Dans toutes ces régions se sont constituées de nombreuses associations opposées à la construction de nouvelles lignes ferroviaires LGV et de Lignes dédiées au fret rapide à grande capacité. L’opposition dépassera donc désormais le cadre local, car on retrouve les mêmes problématiques.

*Nous constatons tous que :*

  • Ces projets constituent pour les territoires traversés un désastre écologique, socio-économique et humain : destruction de zones naturelles et de terres agricoles, nouveau couloir de nuisances et dégradation de l’environnement avec impacts négatifs importants pour les riverains.
  • Ces projets sont incapables de se traduire en une participation de la population dans les procès de décision. Nous dénonçons l’opacité avec laquelle agissent les administrations face au profond désaccord social et municipal et leur mépris des arguments et des propositions des citoyens.
  • La justification officielle de la construction de ces nouvelles lignes se fait systématiquement sur des hypothèses de trafics et de rentabilités socio-économiques surestimées ainsi que sur une sous-estimation des coûts de réalisation pour mieux « vendre » un projet dont l’utilité réelle n’est pas démontrée. De nombreuses études ont démontré la non pertinence de ces projets en termes économiques et sociaux (rapports Essig en Bretagne, Bermejo en Pays Basque Sud, Citec au Pays Basque Nord…), ainsi que les rapports de la Cour des Comptes française.
  • La priorité octroyée aux LGV se fait (avec un coût colossal) au détriment du trafic de proximité et de la priorité au maintien et au développement des réseaux ferroviaires existants, qui ne sont ni entretenus ni optimisés pour développer un transport de fret permettant d’irriguer les territoires et un service public de transport en commun accessible à tous.
  • La construction des LGV s’inscrit dans une recherche perpétuelle de grandes infrastructures (autoroutes, ampliation des aéroports, superports…) et est contraire à la notion de développement durable. Nous contestons l’expansion aberrante des transports déchaînée par le capitalisme globalisé.

Nous demandons tous :*

*-* L’arrêt immédiat des travaux et projets de LGV pour entamer un véritable débat public sur le modèle de transport, d’aménagement du territoire et de société sous-jacent à ce développement effréné des LGV. Des solutions sont a chercher dans :

  • la régénération, l’entretien et l’optimisation des voies existantes, ce qui est la solution alternative la plus acceptable d’un point de vue environnemental, et a un coût financier bien moindre que la construction de nouvelles lignes.
  • la décroissance des transports, liée à une transformation profonde du modèle économique et social, en faisant notamment de la proximité et de la relocalisation de l’économie une priorité
  • La dévolution de la capacité de décision aux populations directement concernées, fondement d’une authentique démocratie et autonomie locale face à un modèle de développement imposé.

Voir en ligne : Sur les luttes contre le TGV au pays basque

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