jeudi 26 avril 2012
Compañeros et Compañeras, ce matin [26/04/2012], les forces de la Garde Civile sont entrées dans la propriété et ont brutalement expulsé une vingtaine de compagnons qui dormaient dans la maison.
Encore une fois, comme en 1939 et comme en de nombreuses autres occasions, les répresseurs expulsent les journaliers et les paysans de leurs terres, pour les donner aux propriétaires terriens, aux évêques et aux spéculateurs. Cette fois, le visage de cette attitude fasciste a été celui du PSOE, qui vient de signer un accord pour continuer de gouverner la Junta d’Andalousie avec Izquierda Unida [Gauche unie]. La même formule : l’argent aux banques, les terres aux riches, les plans d’ajustements et la répression pour les travailleurs.
NOUS LANÇONS UN APPEL URGENT VENIR Á SOMONTE
Nous allons résister dans la ferme. Maintenir tout le travail réalisé. Continuer à cultiver la terre pour subsister et vivre dignement.
S’IL VOUS PLAÎT, ENVOYEZ DES MESSAGES, FAX ET LETTRES DE PROTESTATION ET D’INDIGNATION à la presse, à la Junta d’Andalousie, au PSOE, à Izquierda Unida et au Parti communiste (aujourd’hui associés du gouvernement).
Le 1er mai, toutes et tous à Somonte !
NOUS RESISTONS, NOUS CREONS, NOUS VIVONS.
SOMONTE POUR LE PEUPLE !!!
Pas un pas en arrière !
A nous tous, nous obtiendrons qu’ils nous laissent en paix !
Vive la révolution agraire !
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À l’heure actuelle, les forces antiémeute de la Garde Civile sont en train d’expulser Somonte, le domaine agricole public occupé par des journaliers sans emploi
Communiqué
Séville, le jeudi 26 avril 2012
A 7h ce matin, les forces antiémeute de la Garde civile se sont présentées dans le domaine agricole public occupé de Somonte pour procéder à l’expulsion.
L’exploitation a été occupée le 4 mars dernier par 500 travailleurs journaliers des alentours au chômage. Depuis lors, ont été réalisés des travaux d’amélioration telles que la création d’un jardin potager, la récupération et la mise en culture d’un hectare de terres arables pour semer des poivrons, la plantation d’oliviers, la réparation et l’amélioration des installations d’irrigation, la création d’un poulailler, etc.
La ferme de 359 hectares dans les zones arides et de 41 ha en zones irriguées ne donnait plus aucun emploi, sauf à un gardien, et se trouvait dans un processus de vente aux enchères par le gouvernement d’Andalousie. Cette vente aurait signifié que ses acheteurs, banquiers, propriétaires fonciers ou spéculateurs, allaient bénéficier de subventions de l’UE, d’aides publiques et en ce cas des bénéfices obtenus d’une exploitation agricole extensive et industrialisée (pour le biodiesel, les transgéniques, etc.) sans générer pratiquement aucun poste travail. Dans le même temps 1.700 habitants de Palma del Rio et plus de 4000 dans la région proche [province de Córdoba], dans leur majorité des travailleurs journaliers sans terre, subissent le chômage, les coupes sociales, les expulsions de leurs maisons, et doivent endurer des situations indignes de pauvreté et de désespoir.
La SAT [Syndicat Andalou des Travailleurs] s’est réuni avec le ministère de l’Agriculture pour essayer une voie de négociation qui permette d’éviter la vente de cette propriété publique et pour la cession de l’usufruit et de l’exploitation de celle-ci à des coopératives de journaliers et journalières, un modèle de réussite qui garantit le plein emploi dans des endroits comme Marinaleda.
Le SAT regrette que la Junta d’Andalousie ait choisi la voie de la répression plutôt que d’explorer la voie du dialogue qui aurait permis de résoudre le problème du chômage dans l’une des régions les plus frappées par cette tragédie.
http://www.sindicatoandaluz.org/
Sur l’occupation de Somonte :
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1150
[Traduction : OCLibertaire, reproduction libre et encouragée ! ]