lundi 23 février 2009
Suite aux dernières déclarations de la Préfecture, la Coordination Anti-Otan de Strasbourg prend acte de la décision des autorités de reporter les négociations concernant le village.
Nous ne pouvons qu’y constater une tentative de freiner une mobilisation sans cesse grandissante, une volonté de diviser nos forces, mais aussi une vaine manœuvre de maîtriser ce qu’elles savent déjà ne plus contrôler.
Devant ces constats, nous réaffirmons notre détermination à contester la légalité même de l’OTAN et notre volonté de bloquer ce sommet par nos manifestations et nos actions.
Dans ce sens, depuis plusieurs mois, des appels internationaux ont été lancés et des rencontres internationales de préparation ont eu lieu : Nous serons donc plusieurs dizaines de milliers de personnes à nous rassembler à Strasbourg du 1er au 5 avril 2009 à l’occasion de ce contre-sommet.
Depuis plusieurs semaines, nous avons accepté de coopérer avec les autorités en vue de prévoir, dans un village autogéré, l’accueil de ces manifestants et activistes du monde entier, ainsi qu’en vue de déterminer un trajet de manifestation permettant d’exprimer librement et ouvertement notre contestation dans le centre ville de la capitale européenne : Au plus près des habitants et du cœur du sommet de l’OTAN que nous voulons dénoncer.
A Strasbourg, notre objectif est d’offrir à tous ces groupes, ces organisations et individus, une structure locale de coordination afin qu’ils puissent s’organiser au mieux.
Devant le refus des autorités de toute conciliation concernant le trajet de la manifestation, et maintenant devant leur annonce du report des négociations concernant le terrain pour le village, alors qu’elles n’ont déjà que trop duré, nous nous interrogeons sur les raisons qui poussent les autorités à bloquer ainsi toute possibilité d’entente, alors que le climat oppressant de la mise en place du dispositif de sécurité commence à être lourdement ressenti par la population.
Toutes ces tractations et ces rétractations ne seraient-elles pas destinées à masquer une volonté d’interdire toute contestation visible ?
Nous réaffirmons notre solidarité avec l’ICC : La Coordination Anti-Otan Strasbourg rappelle qu’elle a toujours pour objectif d’être un interface de médiation, mais ne restera ouverte qu’à de réelles négociations avec des propositions concrètes, à savoir :
− un trajet de manifestation respectant notre droit à manifester visiblement dans Strasbourg,
− la viabilisation entière du terrain accueillant le village et son aménagement suivant nos besoins qui ont déjà été définis,
Dans les jours prochains, si les autorités ne donnent pas de réponses favorables à la globalité de ces revendications, nous informerons à un niveau international qu’il faudra donc se préparer à ouvrir, dans la ville de Strasbourg, des lieux d’accueil, d’hébergement et de vie, par tous les moyens nécessaires afin que les participantEs à cette manifestation et à ces actions puissent s’exprimer contre l’OTAN et sa barbarie.
En soufflant le froid et le chaud dans ses propositions,
la Préfecture et l’État français ont cru pouvoir
nous diviser dans notre lutte commune contre l’OTAN.
Vu le contexte de contestation sociale généralisée, ici comme par-delà les frontières,
ils ne font que renforcer notre détermination.