Accueil > Actualités, Tracts et Communiqués > Actualités > Plutôt l’offensive que la retraite !

mobilisations du 19 janvier 2023

Plutôt l’offensive que la retraite !

Tracts OCL

jeudi 19 janvier 2023, par OCLibertaire


L’OCL interviendra dans les mobilisations du 19 janvier contre le projet de réforme des retraites, notamment par la diffusion de tracts qui se déclinent selon les spécificités locales. Les versions textes ou mise en page sont disponibles ci dessous.
N’hésitez pas à les reprendre et les diffuser autour de vous, c’est no © !

***************************************
LE GOUVERNEMENT MACRON,
OU L’ART DE PRÉCARISER LES TRAVAILLEURS
(ET EN MÊME TEMPS DE CRIMINALISER LA PRÉCARITÉ)

La réforme des retraites est la suite (et hélas pas forcément la fin) d’une série d’attaques qui se succèdent depuis plusieurs années :

  • Affaiblissement du Code du Travail avec la « loi Travail », quand Macron n’était encore que « simple ministre » ;
  • Réforme du chômage pour diminuer la durée et le montant des allocations, alors que c’est l’expression de la solidarité salariale, pour laquelle nous cotisons tous. Déjà, avant cette réforme la majorité des inscrit·es à Pôle Emploi ne touchaient rien ;
  • Criminalisation de celles et ceux qui n’arrivent plus à payer leur loyer (expulsions facilitées, sanctions pénales pour ceux et celles qui tentent de rester chez eux malgré les arriérés) ;
  • Obligation de travailler pour les « bénéficiaires » du RSA, donc concrètement obligation de travailler en dessous du SMIC ;
  • Durcissements incessants de la loi contre les immigré·es pour s’assurer une main d’œuvre contrainte d’accepter tout et n’importe quoi pour pouvoir survivre, et d’être désignés boucs émissaires : c’est tellement pratique en temps de crise !
  • Numérisation à outrance : un moyen infaillible pour couper l’accès d’une partie de la population à ses droits et aux services publics ;
  • Accélération de projets capitalistes dégueulasses (nucléaire, mégabassines, mines de lithium…) pendant qu’on culpabilise les prolos pour leur mode de vie ;
  • Privatisation des services publics, qui deviennent de plus en plus violents, aussi bien pour les usagers que pour les salariés ;
  • Renforcement de l’arsenal de guerre contre la population (achat d’armes de guerre pour la police, impunité quasi totale en cas de violences policières, construction de nouvelles prisons).

Cette évolution n’est pas purement française, elle est internationale.

Sur quelque continent que nous portions notre regard, nous ne voyons que la misère grandir et les guerres se multiplier. Nous voyons partout le pouvoir d’achat baisser, sous le bon prétexte de la guerre alors que c’est surtout la spéculation et les profits qui font flamber les prix. Nous voyons partout les puissants qui utilisent armes anti-émeutes, coups d’État, menace de l’extrême-droite, voire arguments écologiques ou humanitaires pour mieux réprimer une population en révolte.

La question du financement des retraites n’est qu’une foutaise. La question n’est pas économique, c’est un choix de société. Devons-nous accepter de travailler jusqu’à épuisement et/ou de mourir dans la misère pour la rentabilité économique ? Ce qu’il faut discuter, c’est quelle part des richesses sommes-nous prêt·es à consacrer pour une vieillesse décente. Et qui doit mettre la main à la poche : les travailleurs ou les patrons. Ce qu’il faut discuter, ce sont nos conditions de travail qui font que notre corps est souvent en miettes avant même l’âge légal actuel de la retraite. Ce qu’il faut discuter, c’est la façon dont nous sommes traités sur nos lieux de travail. Ce qu’il faut discuter, c’est qui décide de ce que nous produisons et comment !

Et, plus que tout, ce qu’il faut, c’est s’organiser pour un combat difficile et long. Ceux qui nous font crever avec ou sans travail ont l’appétit trop aiguisé pour reculer devant quelques protestations parlementaires minoritaires et devant quelques journées de grève, même accompagnées de manifestations massives. Le dialogue social n’existe pas : il n’y a guère que les partis et les syndicats pour faire semblant d’y croire.

Préparons-nous à un combat multiforme et long, sans attendre les calendriers électoraux ou syndicaux. Ce n’est qu’à ce prix que nous gagnerons nos retraites.

Saisissons-nous de ce mouvement pour lutter ensemble et briser ce qui nous divise : corporations, statuts, emploi, papiers. Ce n’est que dans la lutte que nous construirons la solidarité pour abattre ce monde de fric et de flics. Et vivre, enfin.

Ile-de-France
14/01/2023

*************************

Ce sera lui ou … Nous !

  • Être radical, c’est saisir les choses à la racine.
  • Or la racine, pour l’humain, c’est l’humain lui même. Karl Marx

Macron est une nature autoritaire, infantile et violente, de celles qui ne supportent qu’on leur résiste. Du haut de sa toute puissance et face à Ceux qui ne sont rien, il a démontré par le passé de quoi il est capable. Il y a quelques mois, son ministre de l’intérieur a lancé un appel d’offre d’un montant de 38 millions d’euros pour renouveler les stocks de grenades et « couvrir les besoins des quatre années à venir »… En décembre, la justice de l’Etat français acquittait le policier qui avait crevé l’œil d’un manifestant lambda lors du mouvement contre la Loi Travail. D’ores et déjà, nous savons à quoi nous attendre. Du reste, Macron tient le « dossier des retraites » pour une pièce maîtresse de son second mandat dévoué, comme le précédent, au service des riches et des puissants. Autant dire qu’il entend mener l’affaire tambour battant ! A moins que …

C’est la guerre sociale

Ne nous perdons pas en exégèses superflues. Depuis toujours, la « réforme des retraites » n’est qu’un brigandage couvert par une camarilla de politiciens de droite et de gauche. Notre pension, n’est ni une obole pour service rempli, ni la contrepartie différée de cotisations, la retraite c’est notre salaire prolongé et calculé à partir d’un montant de référence. Sous le régime de l’accumulation capitaliste et de l’esclavage salarié, cibler les retraites, ou les allocations chômage, revient pour le capital à accroître le niveau d’exploitation du travail à la fois de manière relative et absolue. Un véritable racket comme certains l’affirment, qui prend néanmoins un tour particulier. C’est à ce moment précis de notre existence où nos corps sont devenus vulnérables et notre santé largement entamée par des années d’exploitation, que Macron et sa coterie entendent nous asséner un coup de trique supplémentaire. L’ultime, avant de nous verser dans la fosse …

Les défoncer pour ne plus se faire défoncer !

Nous ne gagnerons face à ce gouvernement que si nous parvenons, comme ce fut le cas avec le mouvement des Gilet Jaunes, à déjouer ses plans, nous rendre imprévisibles et lui inspirer la crainte. Pour cela, sachons tirer les enseignements des dernières luttes engagées sur le terrain de la guerre de classe. La grève est bien sûr l’arme indispensable. La grève doit immédiatement s’ancrer dans les secteurs stratégiques comme l’énergie, les transports et les communications. Elle doit nous permettre d’occuper rapidement une position de force mais ce scénario, à lui seul, ne sera ni suffisant, ni satisfaisant. Et attention, le temps nous est compté !

En décembre, la grève des contrôleurs de la SNCF, majoritaire à 90 %, partie et contrôlée par la base a immédiatement mis sous tension la direction de l’entreprise et affolé le ministre des transports. Hébété, Clément Beaune dénonça un mouvement « en dehors du dialogue social ». Une fois n’est pas coutume, une vérité sortait de la bouche d’un politicien. Seule une dynamique de cette nature, massive, impulsée et contrôlée par une base déterminée et échappant aux manœuvres des appareils permettra de déjouer les tentatives de division qui vont fleurir rapidement. L’Etat ne redoute rien moins que ce qui lui est étranger en tous points !

Faire sa peau au capitalisme par la révolution sociale !

Personne ne s’y trompe, si actuellement l’opposition à Macron est si forte, ce n’est pas parce qu’il serait pire pantin que ses prédécesseurs, c’est uniquement car sa mesure cristallise en elle toute la souffrance rengorgée par des millions d’entre nous, chaque jour, à l’usine, au bureau, sur les chantiers, dans les services de soin, etc. Cette souffrance, c’est celle du rapport social capitaliste, celle d’un rapport d’exploitation et de domination qui n’a rien à offrir que l’anesthésie de masse au Prozac et aux séries NetFlics, la haine de chacun contre tous, la surveillance généralisée et la propagation de la guerre … Le capitalisme et son travail mortifère nous conduit de catastrophe en catastrophe vers l’abîme. Alors, même si nous gagnons face à Macron et nous devons gagner, ce ne sera qu’une étape vers la reconstruction vitale d’une dynamique collective et internationale qui replace la question de notre émancipation sociale au cœur des enjeux qui se dressent devant nous.

Nous ne sommes rien … Soyons tout !

Boulogne-sur-mer, le 15/01/2023

titre documents joints

Répondre à cet article


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette