tracts OCL 7 février 2023
mardi 7 février 2023, par
Pas de vacances pour la grève active
Nous y voilà. Après deux dates de grèves et manifestations massives qui ont surpris par leur taille, le gouvernement a changé de discours. La réforme « pédagogique », c’est fini. Maintenant on revient aux basiques des politiques néolibérales de ces 30 dernières années : il faut se serrer la ceinture. Sauf que, dans une période d’inflation sans augmentations des salaires, dans un moment de dégradation sans précédent des services de santé, des conditions d’enseignement et d’un mal être au travail grandissant, ça ressemble moins à une ceinture qu’à un garrot.
Les travailleurs l’ont bien compris et c’est pour ça qu’ils plébiscitent le mouvement contre la réforme y compris dans ses formes les plus radicales. Selon certains sondages une partie non négligeable de la population serait favorables au blocage du pays et estiment que si cela a lieu c’est la faute du gouvernement.
Les perspectives sont très favorables à un mouvement victorieux :
-Énormément de monde dans les cortèges
-Une bourgeoisie divisée et hésitante
-Une opinion très favorable.
Alors qu’on se le dise : on peut gagner ! Mais actuellement les efforts menés risquent de ne pas suffire.
Ce qu’il faut pour gagner, c’est une grève active. Les journées de mobilisation ne suffisent pas. Il faut porter le rapport de force plus largement que lors des mobilisations ponctuelles et des grèves perlées et élargir le champs des actions.
Construire un vrai rapport de force c’est partir de là où on est. C’est partir de là où on bosse, de là où on vit. Sans attendre la bénédiction d’un groupe parlementaire ou la validation d’une réunion de grands pontes syndicaux. Et il y a des choses à faire. Pour l’instant le mouvement a été caractérisé par sa masse, mais aussi par un certain conformisme et une mollesse générale. Les assemblés générales sonnent creux, il existe très peu d’assemblées de quartier, il n y a quasiment pas eu d’actions en dehors des jours de grève,et assez peu de manifestations en dehors des grosses journées non plus. Tous ces espaces qui font qu’un mouvement gagne en radicalité, en démocratie et en efficacité. Tous ces espaces qui font qu’on rencontre son voisin, qu’on construit les solidarités et qu’on se sent plus fort face au cynisme du gouvernement.
Les vacances scolaires arrivent, les syndicats seront frileux à poser des dates car ils ne cessent de courir après une respectabilité qu’ils n’auront de toute façon jamais. Par une mobilisation à la base, ouvrons les perspectives de lutte et amenons le gouvernement à plier.
Nous sommes des millions, nous sommes forts et nous sommes solidaires. C’est par la lutte que viendra l’émancipation. Menons-la à fond !
OCL Ile de France
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