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Chat Noir n° 24, mai 2010

mercredi 26 mai 2010, par OCL Reims


Voir en ligne : Télechargez Le chat noir N° 24

EXIGEONS LA RELAXE DES 4 CONDAMNES DEVANT LA COUR D'APPEL DE REIMS LE 23 JUIN 2010


Victimes d’une bande d’hommes armés aux ordres de l’Etat devant le lycée Roosevelt le 19 novembre 2009, quatre personnes ont été condamnées en comparution immédiate à 3 ou 4 mois de prison avec sursis. Elles ont fait appel et passent le mercredi 23 juin.

Cette répression n’est ni une quelconque bavure, ni un fait isolé. Nous ne comptons plus les matraquages, gardes à vue, fichages, procès dans quasiment toutes les villes, sans oublier le délire sécuritaire et son
chapelet de lois qui touchent tous ceux et toutes celles qui ne marchent pas dans les clous de leur démocratie représentative de délégation permanente de pouvoir. Mais cette répression actuelle n’est pas non plus
une spécificité française, elle touche quasiment tous les Etats européens (Italie, Espagne, Grèce, ...). Ce n’est point un hasard car cette répression correspond à une
offensive généralisée des classes sociales
dominantes contre les classes populaires
afin de favoriser une nouvelle phase d’expansion du capitalisme. Cela fait des dé-
cennies, quel que soit la couleur politique
des gestionnaires (du bleu au rose en allant jusqu’au brun), qu’on nous rabâche les
oreilles avec les « réformes ». Ces réformes
ne sont que des ajustements pour satisfai-
re les appétits des riches possédants et
aboutissent naturellement au cassage de
tous les acquis des luttes afin de précariser, présurer, parquer, contrôler ... tous
ceux et celles qui n’ont à vendre que leur
force de travail qu’ils soient immigrés de la
x-ième génération ou non, qu’ils aient des
papiers ou non. La violence est là et pas
ailleurs !

Malgré la montée en puissance ponctuelle
de mouvements sociaux depuis 1995 qui
restent très encadrés (mais aussi demandeurs) par les confédérations syndicales, le
rapport de forces est aujourd’hui extrêmement favorable aux détenteurs de capitaux.
Ce ne sont pas les promenades bimensuelles, les « journées d’action », les grèves saute-mouton qui vont l’inverser !

Dans ce cadre, les forces de l’ordre au
service de l’Etat et du capital (il faut toujours le rappeler à ceux qui l’oublient volontairement) se permettent d’intervenir
dans toutes les manifestations pour y photographier, interpeller, ficher et provoquer
de diverses manières les personnes que les services de
renseignement ont repérées. Cela se termine souvent
par des tabassages, des gardes à vue et des comparutions immédiates véritables « justice d’abattage ». Il y a
quelques décennies, elles n’auraient jamais pu se permettre une telle violence banalisée !

En fait, cette répression a pour l’Etat une fonction de
prévention. Il veut faire peur aux mouvements sociaux
de toute sorte qui ne sont pas contrôlés par ses traditionnels partenaires en l’occurrence les organisations syndicales reconnues qui passent plus de temps dans des
réunions paritaires que sur le terrain social. Il faut rappeler que ces organisations responsables, qu’elles soient
syndicales ou politiques, ont des relations régulières de
partenariat avec la police politique de l’Etat. Pour elles,
l’Etat est indépassable et doit être protégé ! Cet Etat
veut faire peur à tous ceux et toutes celles qui peuvent être amenés à se politiser et à agir contre lui et le système capitaliste qu’il protège.

La peur doit changer de camp !

Face à cette répression sociale et politique, nous devons
affirmer une solidarité sans faille sans opérer de tri entre
les « bons » et les « mauvais » en fonction de leur culpabilité ou de leur innocence supposée. Est-il innocent aujourd’hui de manifester, de porter une banderole ou un mégaphone ??? Pour les forces de l’ordre, qu’elles
soient en uniforme ou en civil, la réponse est sans équivoque : NON ! Seuls sont innocents ceux qui courbent l’échine et survivent sans bruit !

Nous avons déjà des espaces de liberté à reconquérir. Nous n’avons rien à dire aux flics, ils ne font pas partie de notre monde. Nous n’avons rien à déclarer, ni à signer en garde à vue, nous avons à refuser toute comparution immédiate.

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