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Courant Alternatif 305 décembre 2020

Le numéro 305 de décembre est sorti

jeudi 3 décembre 2020, par OCL Reims


EDITO ►PAGE 3

SOCIAL
►PAGES 4 Garder la dynamique, coûte que coûte !
►PAGES 5 Acte4 des sans papiers : Egalité, Liberté.... Papiers !

SANS FRONTIERE
►PAGES 6/7

SOCIAL
►PAGES 8/9 Epidémie ou pas, le personnel des Ehpad plus que jamais sous pression
►PAGES 10/12 Loi de programmation de la recherche : Les voix se lèvent contre la précarisation de l’enseignement et de la recherche publique
►PAGES 13/15 Lycées (collèges), entre indignation, mobilisation et résignation désespérée
►PAGES 16/19 L’inclusion scolaire Nouvelle offensive de l’école bourgeoise

BIG BROTHER
►PAGES 20/21

CORONAVIRUS
►PAGES 22/24 La covid et les mensonges de la politique gouvernementale
►PAGES 24/25 A vos smartphones ?

VERTEMENT ECOLO
►PAGE 26

FEMINISME
►PAGE 27/29 Pourquoi nous sommes féministes révolutionnaires

NOTRE MEMOIRE
►PAGE 30/31 Les paysannes du Larzac racontent....

POINT DE VUE
►PAGE 31 Lettre d’un prisonnier - COVID 1984

INTERNATIONAL
►PAGE 32/36 Libye, impasse des négociations

Confinés de tous les pays, unissons-nous !

Loin de nous de vous faire la leçon, mais entendez-vous le bruit sourd des bottes dans la plaine et non des corbeaux, car nous avons de la sympathie pour les corbeaux, ceux des champs bien entendu. Voilà, où nous conduit l’acceptation du contrat social, vous savez celui que l’on dit républicain. Nous avions une gestion de la société par la trique, nous avons maintenant une gestion par la trique sanitaire, oh pardon ! Par la crise sanitaire. Chose extraordinaire, alors que la jaunisation des actions battaient son plein, un virus vient mettre sans dessus dessous toutes nos belles envolées.

Alors que le premier confinement nous a montré ce qui était essentiel à notre survie, le second nous révèle que les retraités, les minima sociaux, les migrants, enfin celles et ceux qui ne travaillent pas, ne doivent pas perturber la bonne marche de la société. Mis à part une certaine jeunesse parquée dans les garderies du MEDEF que nous dénommons crèches, maternelles, écoles, collèges et lycées, cette jeunesse qui après avoir subit les affres du républicanisme nationaliste insufflés par les hussards de la république, avec l’assentiment des partenaires sociaux, fera de dociles citoyennes et citoyens aptes à reprendre le flambeau de leurs aînés et avec lui, l’exploitation par les capitalistes de leur travail avec le soutien des serviteurs de droite comme de gauche.

Drôle de monde que celui-ci, les samedis jaunisés où nous entendions monter une colère des petits boutiquiers, contre ces gens de rien qui osaient prétendre à plus de justice sociale, les empêchant d’acquérir leurs chiffres d’affaires, demandaient plus d’autorité républicaine. Aujourd’hui que l’autorité républicaine est sur leur peau, ils revendiquent leur droit au travail soutenue par une partie des jaunisés qui doivent avoir oubliés que même petit, ils restent des patrons qui exploitent leurs salariés et quand ils en ont pas défendent leur statut social, confortant la division en classe de la société, ces commerçants qui dans les années 50 ont initié avec Pierre Poujade une révolte antifiscale connue sous le nom de « Poujadisme » et de défense de leur position en classe moyenne, où l’un de leurs députés se nommait Jean-Marie Lepen.

Tandis que la valse des licenciements va crescendo, ce qui préoccupe les confédérations syndicales est la sauvegarde de la santé des travailleurs, oui cela reste essentiel enfin pour celles et ceux qui ont encore un travail, mais il faudra faire mieux si nous ne voulons pas rester sur des actions défensives face à la guerre que nous mène la classe capitaliste et son pouvoir qui a pour nom État. L’abandon par la gauche et les centrales syndicales de la lutte des classes nous a amené à cette situation de confusion des esprits, d’un sauvons les entreprises et l’économie capitaliste. Sous entendu les emplois, mais ce ne sont pas les emplois qui font les marchandises, ce sont les travailleurs qui produisent la marchandise. Donc le combat doit porter sur la conquête des moyens de production et non pas la sauvegarde des entreprises et encore moins la sauvegarde de l’économie capitaliste.

Une autre absurdité confusionniste est de demander à l’État des moyens supplémentaires pour l’hôpital ou bien pour l’éducation nationale, alors que c’est ce même État sous couvert de rentabilité à depuis des décennies rendu exsangue l’hôpital publique ainsi que tout ce qui est dénommé « services publics » dont le fleuron étant l’éducation nationale. En s’adressant au pyromane qu’est l’État, nous lui procurons une importance qu’il n’a pas. Sauf si les demandeurs ont comme vision pour l’avenir la conquête de celui-ci pour leurs intérêts personnels et ce en accord avec le contrat social républicain qui interdit l’affrontement entre les classes sociales autrement que dans les urnes et ce tous les 5 ans. Revendiquant sans le dire « travail, consomme et ferme ta gueule ! » et tout cela pour le bien de la classe des exploiteurs et des nantis qui la soutiennent dans un mépris assumé.

Réinvestissons un instant l’idée de la santé des travailleurs, est-ce vraiment l’hôpital qui protège la santé des travailleurs, nous ne le pensons pas. L’hôpital n’est là que pour rétablir au plus tôt les défaillances de la société. Non l’hôpital ne garantit en rien la santé des travailleurs, ce qui garanti leur santé, c’est l’hygiène et la bonne bouffe et non celle des premiers prix, mais aussi l’amélioration des conditions de travail ainsi que la diminution de la journée de travail et la disparition du travail précaire, la retraite à 60 ans a permis de vivre plus longtemps en bonne santé. Au-delà l’épanouissement culturel, personnel et collectif sont garants aussi d’une bonne santé. Pour sauver l’hôpital exsangue, l’État nous prive de liberté, mais permet la continuation de notre exploitation, alors agissons tous ensembles, pour abattre l’État, les flics et les patrons !

Revenons au « Confinés de tous les pays, unissons-nous ! », oui mais pourquoi faire ? Et surtout avec qui ? Deux questions, qui si nous y répondions, pourrait nous propulser comme l’avant garde du prolétariat ou pire encore les nouveaux gouvernants. Loin de nous cette option, par contre nous pouvons dire ce que nous ne voulons pas faire et dans la foulée avec qui nous ne voulons pas le faire. Nous ne voulons pas agir pour une constitution comme peuvent le faire les peuples d’Algérie et du Chili sans tout d’abord abattre le capitalisme, le patriarcat, et toute cette société centralisée. Les constitutions qui régissent nos sociétés sont avant tout faites par la bourgeoisie, pour sauvegarder la propriété privée des moyens de production et l’exploitation de notre travail par les capitalistes. Nous ne voulons pas votés comme aux États-Unis pour un Biden pour virer Trump où les lendemains ne seront que désillusions pour la classe des exploités, comme cela c’est produit en France avec l’élection de Mitterrand. Nous ne nous lierons pas avec un front des gauches qui n’a pour ambition que de sauver un capitalisme national, écologique et exploiteur de la classe des gens de rien. Nous ne choisirons par entre un Macron ou une Lepen, les deux faces d’une même médaille, œuvrant pour la société capitaliste et chien de garde de la bourgeoisie.

Ce que nous pensons, c’est que seule la classe des exploités par son auto-organisation sera capable, sans chef ni tribun, de réfléchir collectivement à une société basée sur le bien être de toutes et tous, en toute liberté, égalité et solidarité, comme aurait pu l’être le mouvement des gilets jaunes qui malgré une conscience de classe sous-jacente n’a pas su la nommer et de fait n’a pas prospérer.

OCL Moulins

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