tract du 1er mai Ile de France
lundi 1er mai 2023, par
200 blessé·es à Sainte-Soline, de nombreuses personnes mutilées dans le
mouvement contre la réforme des retraites ou parmi les Gilets Jaunes, sans parler
de la litanie des violences policières contre les populations les plus défavorisées et
souvent racialisées dans les quartiers (26 décès en 2019 par exemple).
Ce ne sont pas des bavures. Il s’agit d’une politique brutale qui vise à terroriser la
population pour qu’elle se tienne sage.
En France, il est devenu dangereux de participer à une manifestation. Les violences policières ont toujours existé, mais en ce qui concerne la répression des mouvements sociaux, on peut observer une escalade continue : application de l’état d’urgence anti-terroriste contre les manifestant·es proclimat lors de la COP 21, puis répression systématique des manifestations syndicales contre la loi Travail en 2016-2017 ; les Gilets Jaunes ont payé très cher leur révolte et le bilan de la répression du mouvement retraites en cours reste à faire. Le nombre de morts imputables à la police relève d’une politique de la ville. Il ne s’agit pas de dérapages. D’autant plus que tout un arsenal juridique est venu renforcer l’impunité historique des violences policières en France, et que l’armement de la police anti-manifestations comprend désormais des armes classées comme armes de guerre, et des armes potentiellement létales.
Nous sommes solidaires de l’ensemble des blessé·es du mouvement social.
Chacun·e peut penser ce qu’il ou elle veut des diverses modalités d’action, mais tou·tes les blessé·es le sont parce qu’elles ou ils participent à un mouvement social
contre le pouvoir. Nous ne faisons aucun tri entre les blessé·es.
L’État n’est pas l’arbitre impartial de l’intérêt général, pas plus que la police n’est là pour protéger la population. L’État est au service du capital et de sa vision de la société, comme il l’a montré dans son obstination sur la réforme des retraites et à Sainte-Soline. Et la police est son bras armé pour imposer sa volonté aux populations récalcitrantes.
Les blessé·es de Sainte-Soline comme du mouvement sur les retraites ou des Gilets
Jaunes l’ont été pour s’être battu·es pour un autre monde. Nous n’oublierons pas, nous ne pardonnerons pas, mais nous ne verserons pas non plus dans la martyrologie.
Notre réponse, c’est notre solidarité active avec les blessé·es et les inculpé·es, nous poursuivrons nos luttes sans nous laisser intimider.
Pour participer aux initiatives de lutte contre la répression et en solidarité avec les blessés :
Participons aux manifestations du 1er mai, derrière la banderole contre la répression 11 h place des fêtes pour la manifestation libertaire 14 h place de la République (banderole en tête de cortège)
FACE À L’ÉTAT, À SA POLICE, À SA JUSTICE,
NE RESTONS PAS SEULS
INFORMONS-NOUS, SOYONS SOLIDAIRES
Des collectifs luttent contre la répression et les violences de l’État
COORDINATION CONTRE LA REPRESSION ET LES VIOLENCES POLICIERES
Réunion tous les mardis de 18 h 30 à 21 h à la Bourse du travail de Paris
3 rue du Château d’eau, Paris 10 (Mo République).
Contact de la Legal Team (groupe légal de la coordination) :
07.52.95.71.11 pour les urgences ou signaler une interpellation lors d’une manifestation.
DESARMONS-LES, collectif contre les violences d’Etat
Site internet :
Courriel :
Ressources sur la répression
Guide d’autodéfense SORTEZ COUVERT·E·S !
disponible sur
BROCHURES D’INFORMATION ET DE SOUTIEN AUX PERSONNES BLESSE-ES
du collectif Désarmons-les, sur le site :
La solidarité contre la répression passe aussi par la solidarité financière
Collecte pour les blessé-es suite à la manifestation de Sainte-Soline (organisée par le collectif Désarmons-les en lien avec les Soulèvements de la terre) sur HelloAsso :
Solidarité pour les proches de Serge et de blessés de Sainte-Soline sur HelloAsso :
Cagnotte de soutien à Mickaël, blessé grave à Sainte-Soline, sur Leetchi
Caisse de soutien de la coordination antirépression Paris IdF (Collectives Solidarités), sur
Chèques à adresser à Solidarités Collectives, chez Sud PTT
25-27, rue des Envierges, 75020, Paris
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