vendredi 15 octobre 2010, par
Sans prétention d’exhaustivité, et avec les risques d’inexactitude, voici des infos recueillies entre hier mercredi et ce matin du jeudi 14/10. A chacunE de compléter en utlisant les forum "répondre à cet article"...
Brest (29)
Trois jours de lutte d’affilée à Brest
Brest, le 13 octobre 2010
Communiqué du collectif brestois en marche contre l’injustice sociale.
Depuis le mardi 12 octobre, le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale participe, aux côtés de salarié-e-s de FO, d’étudiant-e-s et d’individu-e-s, aux actions de barrages filtrants avec distribution de tracts. Ces actions ont eu lieu aux rond-points de Pen Ar C’hleuz et à celui des Foulques au port. Les chômeur-se-s et précaires sont particulièrement concerné-e-s par la réforme des retraites, eux/elles qui ne peuvent pas cotiser à temps plein tout au long de leur vie active.
Nous exigeons le retrait total du projet de réforme des retraites. Pour cela, nous estimons que seuls la grève générale et le blocage de l’économie permettront d’établir le rapport de force suffisant pour faire plier le gouvernement.
Nous appelons tou-te-s ceux/elles qui veulent s’organiser à nous rejoindre : retrait.canalblog.com
Collectif brestois en marche contre l’injustice sociale
AG ouverte à tou-te-s chaque mardi à 18h au CLAJ, 2 rue du docteur Gestin
marchedeschomeurs-brest.blogspot.com
RENDEZ-VOUS jeudi 14 octobre à 7h rond-point des Grèbes (à côté du rond-point des Foulques) au port de commerce pour une diffusion de tracts...
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Sur Saint-Gaudens le "collectif retraite" appelle à AG populaire pour Jeudi à 10h00, avec propositions d’occupation de lieu sur la ville (pour faire le lien jusqu’à samedi si possible).
N’ayant pas de centre économique importants sur le secteur (ruralité et petites entreprises), l’idée est d’afficher une solidarité avec les blocages et grévistes en reconductible par une occupation, le lieu (représentation d’État si possible) sera choisi en AG. Pour le secteur c’est déjà une action d’importance
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Toulouse (31)
(trouvé sur Indymedia)
Assemblée Populaire à Jean Jaurés : la parole se libère !
L’idée d’une Assemblée Populaire en fin de manifestation germe désormais depuis quelque temps, mais elle n’avait jamais donné de résultat aussi important que lors de la mobilisation d’aujourd’hui.
Suite à une action visant à faire taire la sono du principal camion syndical, une discussion a pu avoir lieu, et de nombreux manifestants se sont rassemblés à Jean Jaurés. L’idée : aller plus loin que la simple "promenade", afin d’ouvrir le dialogue sur des moyens d’action et de soutien, en dehors de tout dirigisme syndical.
Cela a bien fonctionné, puisque les Allées Jean Jaurés ont été bloquées pendant presque 3h. Un long moment où des centaines de personnes ont pu se regrouper, discuter, penser et s’exprimer librement.
Que ce soit dans les raffineries, dans les lycées, ou dans les entreprises, nous voyons bien que la situation se radicalise. Il ne s’agit plus d’une lutte politique, mais d’une lutte sociale, allant bien plus loin que la simple question des retraites.
L’appel à une Assemblée Populaire à été entendu, et des centaines de personnes sont restées, convaincues de la nécessité d’être solidaire avec les salariés grévistes, les chomeurs, mais aussi les lycéens (tristement victimes d’une rude répression policière - à Raymon Nave, deux d’entre eux ont été placés en garde à vue après avoir). La situation se durcit, et l’imagination est notre plus grande arme afin de soutenir et participer à cette lutte qui nécessite une solidarité entre tous.
Si vous aussi souhaitez prendre la parole et participer à ce mouvement qui ne cesse de grandir, venez rejoindre l’Assemblée Populaire en fin des prochaines manifestations.
Sachez également qu’un rassemblement est prévu le 17 Octobre, au Jardin Compans-Caffarelli, Allée Francisco Ponzan
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Montpellier (34)
Compte rendu rapide de l’Assemblée générale interprofessionnelle du 12 octobre à Montpellier
Participants : environ 150 personnes (Education, étudiants, lycéens, Poste, SNCF, action sociale, chômeurs, Météo-France, Conseil Général, Trésor Public, Territoriaux, Pôle Emploi et salarié(e)s du privé)
Un tour d’horizon des secteurs représentés a été fait. A cette occasion, ont été signalées deux reconductions de la grève : une à la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse et Education nationale (1er degré Montpellier : jusqu’au 22 octobre ; 1er et 2ème degré Béziers : motion de reconduction jusqu’à vendredi inclus, reconduction aussi à Jean Moulin Pézenas et à Clemenceau Montpellier)
Décisions prises :
1/ Rendez-vous demain mercredi à 13 heures à SUD PTT, au mas Drevon (à côté du bureau de poste) pour un départ à un rassemblement au centre de tri de Fréjorgues. Consigne : avoir un signe distinctif de son secteur professionnel.
2/ Actions de blocage :
21/ Péage gratuit : organisation en cours
22/ Occupation agence(s) Pôle-Emploi : proposé par des chômeurs, principe adopté ; un groupe s’est constitué en fin de réunion pour préparer cette action
23/ Blocage d’une banque : organisation en cours
24/ Blocage économique dans les deux sens du terme : proposé en référence aux luttes en Amérique latine, un petit geste simple pour l’environnement de la lutte : organisation en cours
3/ Caisses de grève
Les salariés de Météo France ont fait part de leur expérience (caisse fonctionnant sur la base du paiement partiel (forfaitaire) des jours de grève à partir du deuxième jour de grève)
Un rappel a été fait pour la caisse de solidarité existant dans l’Hérault (chèques à l’ordre de « Solidaires 34 », avec « caisse de solidarité » mentionné au dos, à envoyer à Solidaires, 23 rue Lakanal Montpellier)
Information donnée sur la possibilité de déduire des impôts les versements à ces caisses de solidarité
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Rennes (35)
Les blocages du jour à Rennes !
Blocage économique de rues marchandes et d’un centre commercial à Rennes,ce mardi 12 Octobre par des lycéens de Zola, J. Macé, Robidou, des étudiants de Rennes II, des chômeurs et précaires et quelques salariés.
Ce matin vers 9h30, environ 80 étudiants et précaires sont allés à la rencontre des lycéens de Jean Macé qui sortaient de leur établissement. Le groupe ainsi constitué de plusieurs centaines d’individus s’est alors dirigé vers le lycée Zola, situé av. Janvier qu’ils ont joyeusement débrayé.
Les étudiants et précaires ont invités les lycéens à poursuivre en direction des ateliers du lycée professionnel Robidou-Laënnec et leur ont indiqués d’emblée qu’il allait s’agir par la suite de procéder à une action de blocage économique non-violente pour d’une part, faire pression sur le patronat en lui faisant perdre de l’argent et pour d’autre part, permettre aux salariés du privé qui ont bien souvent des difficultés à défendre leurs droits les plus élémentaire notamment celui de pouvoir cesser le travail au moins pendant quelques temps. (Alors qu’ils font bien souvent l’objet de harcèlement patronal s’ils se syndiquent ou veulent défendre leurs droits).
Rappelons que le droit à une section syndicale d’entreprise est pourtant un droit acquis depuis mai 1968.
Après avoir débrayé les lycéen-ne-s de Robidou, nous sommes environ 1000 voire 1200 et nous remontons les quais en direction du centre. Il y avait un point de rdv à l’inspection académique. A ce moment, il y a eu un petit peu de confusion et une petite altercation mais sans gravité : une poignée insistant pour rejoindre la manifestation immédiatement, d’autres plus nombreux insistant pour réaliser une action de blocage économique et rejoindre la manifestation dans un second temps.
Vers 11h15, nous avons atteint République et sommes entre 800 et 1000.
Nous proposons de réaliser un piquet mobile entre la rue d’Orléans et le haut de la rue Le Bastard. Nous rappelons les consignes : "exigence déterminée mais non-violente de fermeture des magasins ce jour de grève générale".
Nous remontons lentement ces deux rues et faisons fermer la plupart des commerces (plusieurs dizaines dont eurodif, virgin, crédit agricole, etc) dans de bonnes conditions. L’accueil des patrons est plutôt frais, celui des salariés est lui plutôt bon.
Par exemple : une salariée d’un magasin* ferme et en profite pour faire une pause cigarette et nous remercie de notre initiative. Elle insiste devant un photographe de presse pour qu’on ne la prenne pas en photo afin que son patron ne puisse pas l’accuser de sympathie avec l’action.
Nous redescendons les 2 rues lentement pour vérifier la fermeture et faire fermer les magasins qui auraient réouverts entre-temps.
Nous sommes encore 3 à 400 lorsque nous nous dirigeons vers le centre commercial "Columbia" que nous faisons également fermer pendant quelques dizaines de minutes. Il est autour de 13h30 et nous rejoignons le cortège principal au niveau de l’avenue Janvier.
D’autres fermetures auront lieu sur les quais un peu plus loin et dans la rue d’Isly, nous ne sommes là qu’une petite centaine.
Ces actions appelés par l’AG de Rennes II, le MCPL, le SLB et des adhérents de Sud-Rail se sont déroulés dans de bonnes conditions. Les lycéens comme les autres qui y ont pris part l’ont réalisé dans le calme et avec bonne humeur.
Cependant, il m’apparait qu’il serait plus opportun de réaliser de nouvelles actions de ce type en insistant davantage sur les grands centres commerciaux, plus facile à bloquer et à l’impact économique plus grand.
Il n’y a pas à choisir entre la mobilisation et l’action. Ce sont les deux qu’il nous faut pour "mettre à genou Sarkozy", selon l’expression d’un manifestant CGT.
POUR LE BLOCAGE DE L’ECONOMIE PAR LA GREVE GENERALE ET L’ACTION COLLECTIVE !
RETRAIT DE LA CONTRE-REFORME DES RETRAITES !
ABROGATION DES LOIS RACISTES ET REGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS !
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Vannes (56)
Site internet, AG et occupation d’une banque à Vannes !
mis en ligne mercredi 13 octobre 2010 par Ludo
Quelques infos pour Vannes :
En fin de manif (18 000 personnes, soit plus que les fois précédentes), après les discours officiels, réunie devant le Palais des Arts, s’est constituée une assemblée générale (AG) interprofessionnelle d’une centaine de motivéEs pour continuer la lutte. Après débats, il a été décidé de nous réunir à nouveau en grève reconduite et reconductible demain, mercredi, à midi devant le Palais des Arts pour définir les actions de l’après-midi... sachant que ce mardi après-midi et que le mercredi matin, se tiennent des AG dans différentes boîtes qui devraient pouvoir rejoindre le mouvement !
Peu après, une petite occupation de l’agence de Vannes de la Société Générale a été effectuée.
Le site internet Résistance 56 est mis en place pour le mouvement de grèves reconductibles à Vannes :
http://resistance56.blogspot.com/
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Lille (59)
Syndiqués et non syndiqués pour la grève générale
Lycéens, étudiants, chômeurs et salariés
Militants SUD- Solidaires, CGT, FSU, CNT, FO, UNSA, UNEF..
Le Gouvernement ne veut pas céder, nous non plus !
Nous ferons du 12 octobre la plus puissante journée de grève et de manifestations depuis le début du combat sur les retraites.
Le 13 on continue !
Dans de nombreux secteurs professionnels des préavis de grève reconductible ont été déposés. Ces grèves sectorielles ne doivent pas rester isolées. Ne comptons pas sur le combat du voisin pour gagner ! Chacun se doit de participer au combat collectif face à l’intransigeance d’un gouvernement qui reste sourd à notre exigence de retrait du projet sur les retraites,
La retraite c’est l’affaire de tous : la grève aussi !
Le Collectif lillois Syndiqués et Non Syndiqués, composé de militants Lycéens, étudiants, chômeurs et salariés de tous horizons syndicaux appelle à engager sans plus attendre des grèves reconductibles dans les lycées, universités, entreprises du privé et du public et administrations.
Prenons la grève en main !
Mercredi 13 octobre sur tous nos lieux de travail, dans les lycées les universités organisons des piquets de grève aux prises de service, des Assemblées Générales pour reconduire la grève !
Partout construisons des cahiers de revendications, la grève sur les retraites est aussi l’occasion de défendre notre emploi, notre salaire, notre convention collective, le service public !
Dans les quartiers, les centres sociaux ouvrons des cahiers de doléance populaires : Chômeurs, sans droit, sans papiers tous ont le droit de vivre dignement, de travailler moins pour travailler tous ! 1 jour de travail de plus pour un salarié c’est un jour de salaire en moins pour un chômeur ou un jeune qui entre sur le marché du travail.
Rassemblement chaque soir à 18 h Place de la République à LILLE, face à la Préfecture symbole du pouvoir !
Le Collectif Métropole Lilloise pour la Grève Générale vous invite :
le 12 octobre après la Manif Assemblée Place de la République
Puis du 13 au 16 octobre rassemblement chaque soir à 18 h Place la République à Lille. Le 16 toutes et tous à la manif !
Collectif Métropole Lilloise pour la Grève Générale - Site : http://unitaireslille.free.fr Mail : Syndicalistesunitaires.lille@gmail.com
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Béthune
A Béthune aussi, le 12 octobre, un AG intersyndicale ouverte à toute la population (syndiqué.e.s et non-syndiqué.e.s) était convoquée après la manif, à 19h à la Maison des syndicats.
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Compiègne (60)
PRENONS NOS LUTTES EN MAINS !
Dans toute la France commencent à se créer des comités interprofessionnels, à s’organiser des assemblées générales (1).
Des appels à des AG de rue sont lancés. Dans de nombreux secteurs, la grève reconductible est commencée, comme chez les dockers, qui organisent en plus le blocage de points névralgiques pour l’économie. Elle est annoncée chez les cheminots, à la Ratp, dans la chimie, la santé… De nouveaux secteurs comme les étudiants et les lycéens rentrent dans l’action. Le pouvoir fait donner ses flics contre les manifestants comme pour les élèves infirmiers le 1er octobre.
Bien sûr, l’urgence est d’obtenir le RETRAIT sans conditions ni négociation de l’actuel projet de loi sur les retraites. Mais les attaques contre le prolétariat ne font que commencer et elles vont devenir de plus en plus brutales : retraites, salaires, chômage, précarité, protection sociale, droit de circulation, chasse aux étrangers…
Incontestablement, la mobilisation monte, même si certains font tout pour éviter la convergence de ces luttes et gagner les compliments du pouvoir pour leur attitude « responsable » (2).
Nous sommes très nombreux à penser que le « rando-club » de la manif mensuelle est une réponse inefficace à ces attaques et qu’il faut, ici aussi, aller plus loin.
Pourquoi, par exemple, les manifs de Compiègne, pourtant fournies, ne sont jamais suivies d’AG où nous pourrions discuter de la suite, prendre des contacts, s’organiser pour d’autres actions ? Organisons-nous dans des comités de lutte interprofessionnels, donnons-nous des rendez-vous spécifiques en plus et en dehors des grandes journées de manifestation, lors d’AG de rues, programmées à jour fixe (tous les lundis soir sur la place de l’Hôtel de Ville de Compiègne par exemple).
L’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes !
12 0ctobre 2010
Comité de lutte du compiégnois (le CLUC est composé de membres de partis politiques, d’associations, - Npa, Fase, parti de gauche -, de syndiqués et non syndiqués et d’inorganisés.
Contact : cluc60200@yahoo.fr
(1) voir liste sur le site www.7septembre2010.fr
(2) « Je veux rendre un hommage particulier aux partenaires sociaux qui ont fait preuve d’un grand sens des responsabilités » N.Sarkozy, voeux du 31/12/2009
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Pau (64)
Appel de l’AG des grévistes du 12 octobre réunis à Pau
La centaine de personnes présentes à l’AG du 12 octobre dernier appellent :
1. Les salariés, chômeurs, paysans, étudiants et tous ceux touchés par la réforme des retraites à organiser des assemblées générales sur leurs lieux de travail et dans leurs villes et villages pour voter le principe de la grève générale.
2. A nous rejoindre samedi 16 octobre à Pau lors de la manifestation place Verdun, sur le terrain de pétanque, derrière la banderole « Grève Générale », sans étiquette de syndicat ou parti.
3. A participer à la grande AG qui se tiendra place Verdun, sur le terrain de pétanque, avec les décisions issues de leurs AGs pour le vote sur la grève générale en espérant qu’elle devienne internationale.
Que tous ceux qui se retrouvent dans cet appel le diffusent aussi largement que possible.
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Bayonne (Pays basque)
le mercredi 13 octobre 2010, 17:55
APPEL de l’ASSEMBLEE GENERALE des GREVISTES, de toutes LES PERSONNES MOBILISEES (lycéen-ne-s, étudiant-e-s, jeunes, chômeurs-euses, retraité-e-s…)
12 OCTOBRE, BOURSE DU TRAVAIL DE BAYONNE
Rendez-Vous : AG chaque jour à 9h et à 18h Bourse du Travail de Bayonne.
LA GREVE GENERALE…JUSQU’AU RETRAIT
Nous avons manifesté en masse les 7 et 23 septembre, le 2 octobre et encore aujourd’hui.
Il y a déjà des secteurs en grève comme les employés des cantines et les agents du port de Marseille ; de nombreux appels à reconduire la grève après le 12, souvent intersyndicaux, se multiplient depuis quelques jours : dans la Chimie, les Transports, à la RATP, chez les cheminots, les gaziers, les électriciens etc…et des mouvements commencent chez les jeunes.
La pression monte. La situation est favorable pour aller vers une grève générale, vers le blocage de l’économie, seul moyen pour faire reculer Sarkozy et son gouvernement.
Notre revendication unitaire : retrait pur et simple de la contre réforme des retraites.
Les grévistes réunis ce jour à Bayonne se prononcent pour reconduire la grève.
Ils-elles appellent à organiser dès demain dans toutes les entreprises, du privé et du public, des assemblées générales pour discuter de la reconduction. C’est sur chaque lieu de travail que les salarié-e-s doivent décider.
Ils-elles appellent à la tenue régulière d’assemblées générales pour faire le point sur les reconductions en cours, pour coordonner les actions et débattre des suites du mouvement.
Rendez-Vous : AG chaque jour à 9h et à 18h Bourse du Travail de Bayonne.
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Retraites : grève générale jusqu’au retrait du projet de loi
mercredi, 13 octobre 2010
Tract de l’assemblée générale des grévistes du 12 octobre à la bourse du travail de Lyon
Depuis mai, le mouvement contre la réforme des retraites ne cesse de prendre de l’ampleur. Mardi 12 octobre nous étions plus de 3,5 millions dans la rue ! Une étape supplémentaire a été franchie. Des secteurs voire des villes comme Marseille sont engagés depuis plus d’une semaine dans un mouvement de grève reconductible. A partir du 12, le rail, les raffineries, des établissements scolaires... dans la région et partout en France ont eux-aussi voté la reconduction de la grève. Dans le même temps, des travailleuses et des travailleurs sont en lutte contre la dégradation de leurs conditions de travail (cantines scolaires de Lyon ou de Marseille...) ou contre des plans de licenciement (Lejaby il y a peu). Comme pour la réforme des retraites, c’est austérité voire précarité pour presque toutes et tous afin d’enrichir encore un peu plus une infime minorité.
EXTENSION, CONVERGENCE ET DURCISSEMENT DU MOUVEMENT Réunissons-nous partout sur nos lieux de travail, dans nos secteurs géographiques en assemblées générales, pour décider et organiser la reconduction de la grève et créer de véritables liens interprofessionnels.
• Assemblée Générale interprofessionnelle des grévistes, jeudi 14 octobre à 15h30 à la bourse du travail de Lyon
• Rassemblement jeudi 14 octobre à 18h00 place des Terreaux
• Manifestation le samedi 16 octobre, 14h00 place Jean Jaurès
• Les 14, 15 et 18 octobre à 12h30 devant l’Hôtel de Ville de Lyon, l’AG appelle à soutenir les personnels des cantines scolaires de Lyon en lutte contre la dégradation de leurs conditions de travail.
Si la lutte se construit à la base, c’est aussi aux organisations syndicales, à tous les échelons, d’œuvrer à la construction d’un véritable rapport de force. C’est pourquoi l’AG a décidé de s’adresser aux directions nationales et départementales des fédérations et confédérations pour qu’elles lancent immédiatement un appel à la grève jusqu’au retrait du projet de loi sur les retraites.
Nous exigeons :
• le retrait de la réforme des retraites ; Abrogation des contre-réformes sur les retraites depuis 1993 37,5 annuités ou 60 ans maximum pour une retraite à taux plein Retour au 10 meilleures années pour les salarié-e-s du privé...
• l’augmentation générale des salaires ;
• la redistribution des richesses ;
• l’interdiction des licenciements ;
• l’embauche des précaires,dans le privé comme dans le public.
Des revendications pleinement liées au rejet de la réforme des retraites, puisque c’est à travers les salaires (cotisations sociales) et l’emploi que nos caisses de retraite, la sécurité sociale et toutes nos caisses collectives sont financées. Le partage des richesses passe par là !
AG soutenue par : Solidaires Rhône, UD CNT Rhône, CGT-Vinatier, CGT-Édouard-Herriot.
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Plusieurs dizaines de salariés ont bloqué durant trois heures mercredi matin l’accès à la zone industrialo-portuaire du Havre pour protester contre le projet de réforme des retraites, a-t-on appris de source syndicale.
Ces militants venus notamment d’usines Renault, Total, Chevron et Eliokem ont disposé à 06H00 des palettes qu’ils ont enflammées à un pont qui commande l’accès à cette zone depuis la ville. Cette action, qui s’est terminée vers 09H00, a provoqué d’importants embouteillages.
La manifestation intersyndicale contre le projet gouvernemental de réforme des retraites a réuni mardi au Havre 11.000 personnes selon la police, 55.000 selon les organisateurs. Une assemblée générale interprofessionnelle a prévu "d’élargir" le mouvement avant la prochaine manifestation, prévue samedi.
(AFP)
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semblée populaire en fin de manifestation le 12 octobre à Poitiers avec occupation du carrefour de la porte de Paris. Deux cent personnes présentes environ, ça a été très positif ; des prises de paroles autour d’actions concrètes et de reconduction de l’assemblée ; proposition de construire un collectif solidarité grève générale pour soutenir les grévistes (caisse de grève, soutien aux piquets extérieurs, don de temps pour aider, tambouille...), critiques émises à l’encontre des grands syndicats représentatifs classiques... qui étaient absents.
A noter quand même que Solidaires était bien présent et a participé à l’assemblée, de même que des gens de la CNT.
Il a été proposé :
L’action de ce matin (blocage filtrant avec distributions de tracts) a été très positive aussi : cheminots CGT, postiers SOLIDAIRES, des éducatrices-teurs, profs et atoss, tou-te-s parti-e-s en grève reconductible... plus des étudiants qui ont rejoint le truc. Une bonne centaine de personnes.
Rendez-vous à 14H pour une action, à décider en AG au restaurant Rabelais - à priori action escargot.
Et rendez-vous ce soir jardin des plantes pour l’assemblée populaire autonome à 17H30.
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Il y a des initiatives d’AG locale interprofessionnelles dans pas mal d’autres villes : Paris, Tours, Gennevilliers, Aubenas…
Dans certains endroits, la formes AG ouvertes et interpro coexistent avec les intersyndicales.
Enfin, d’après ce qu’on peut recueillir comme informations, il y a des tas de villes où formellement ne se tiennent pas des AG ou des moments de discussion mais surtout des actions quotidiennes de blocage symbolique, de présence à des rond points, à des péages d’autoroute, dans des zones industrielles…Le Havre, Angoulême, Nîmes… Localement, dans certains endroits, des lycéens viennent renforcer des opérations de blocages, les piquets d’information et de mobilisation avec des salariés…
Situation donc assez contrastée même si l’on devine une tendance vers des actions et des modes d’organisation à la base et dépassant (le temps du conflit du moins) les appartenances syndicales ou sociales.