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grève au pays basque sud (suite)

vendredi 22 mai 2009

Grève au pays basque sud (<a href='http://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article564' class="spip_in">suite de l'article proposé en page d'accueil</a>)

19.45 - Bilbao : La manifestation qui avait commencé vers 18h30, à laquelle ont participé environ 4000 personnes vient de se terminer. À la différence celle de la mi-journée qui était provinciale-territoriale, celle-ci a été exclusivement de Bilbao, car il y avait d’autres rassemblements dans les localités de la province. La manif est partie de la pladce Moyua, traversant une partie de la Gran Vía, Hurtado de Amezaga et s’est terminé devant la mairie de Bilbao. Là, sur les marches de l’Hôtel de Ville a été chanté l’Internationale et l’Eusko Gudariak. Fin de la journée

19.30 - Gasteiz : La seconde manifestation vient de débuter. Elle est partie de la plazza de la Virgen Blanca. Il y a autant de monde qu’à la première, des milliers de personnes dans la rue appelés par les mouvements sociaux. De nombreux collectifs portent leurs drapeaux, il y a des groupes culturels avec des instruments de musique, l’ambiance est plus festive. Le marche progresse lentement en raison du nombre de personnes l’on rejoint. Pour l’instant on ne voit pas de la présence policière, peut-être parce qu’elle passe par le centre de Vitoria, dans les rues piétonnes, et qu’elle ne porte pas atteinte à sa majesté la voiture.

20.30 - Gasteiz : La marche du soir est maintenant terminée. Beaucoup de monde, une véritable marée humaine spectaculaire, apparemment plus de monde encore que le matin, on parle de quelque 15.000 personnes. La banderole principale était portée par les principaux représentants de divers collectifs sociaux, avec le slogan "Euskal Herria dans la lutte pour un modèle économique juste." Il n’y a pratiquement pas eu de présence policière. Le communiqué a été lu par un membre d’un mouvement de jeunesse, le bilan de la soirée a été très positif, car cela a vraiment été une manifestation de masse, avec la participation de différents secteurs. Le mot d’ordre de la journée a été sans aucun doute "Moins de la police, plus de travail".

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La majorité syndicale basque juge très satisfaisante
la grève générale qui a été suivie majoritairement

La réponse donnée à l’appel à la grève générale d’aujourd’hui a été largement majoritaire dans les différents secteurs et entreprises d’Hego Euskal Herria (Pays basque sud). Cela permet de parler d’une forte grève générale dans la Communauté autonome (3 provinces) et d’un résultat significatif en Navarre.

Compte tenu du volume d’entreprises dans lequel la grève a été suivie et le niveau des arrêts de travail, la réponse à l’appel à la grève générale a été un succès dans ce secteur.

Les informations concernant le niveau des arrêts de travail est confirmée dans l’annexe qui est fourni avec une liste d’entreprises de plus de 50 travailleurs du Pays Basque où est expliqué la situation de chaque entreprise.

Sur le nombre total d’entreprises, le niveau de participation à la grève totale ou au-dessus de 30% représente 74,34%. En comparaison, pour les niveaux de participation les plus bas la quantité d’entreprises est de 21,38% soit 115 entreprises.

Comme indiqué dans l’annexe, le suivi total ou supérieur à 70% a atteint 297 entreprises, représentant 55,20% du total.

Les entreprises industrielles qui parviennent à des niveaux de participation supérieure à 30% est de 103, soit 19,14% du total.

A l’heure où est élaboré cette note d’information, nous manquons de données sur 23 sociétés représentant 4,28%.

En ce qui concerne la Navarre, la grève a été totale dans certaines entreprises, avec une très forte incidence à Sakana et dans la zone au nord de la Communauté. Egalement, à Iruñaldea et dans sa ceinture industrielle son impact a été significatif, avec une très forte visibilité de la grève.

En outre, les petites et moyennes entreprises (PME) ont été nombreuses à effectuer un arrêt de travail total, contribuant ainsi à rendre visible l’appui des travailleurs et des travailleuses à la grève.

En résumé, le contraste des données provenant de l’industrie indique que la grève a reçu un grand soutien et un suivi généralisé. Ce n’est pas surprenant si l’on considère que le secteur industriel est la plus touché dans cette situation de crise et qu’il est le plus directement atteint par les chantages des patrons.

SERVICES PRIVÉS

L’incidence de la grève a été élevé. En ce qui concerne le secteur du commerce, la grève a été largement suivie.

Plus précisément, dans les chaînes de commerce de détail du secteur du textile, la grève a été presque totale dans le groupe Inditex, qui comprend des entreprises telles que Zara, Pull and Bear, Massimo Duti, Bershka, Stradivarius, Oysho et Kiddys Class, ainsi que H et M. 

Les grandes surfaces telles que Carrefour Olaberria, Carrefour Oiartzun, Alcampo, sont restés fermés. Dans le secteur de l’alimentation différents établissements Lidl, Sabeco, Dia, et BM, ainsi que Eroski ont fermé aujourd’hui.

En outre, dans le commerce de détail, la grève a été suivie d’une manière globale, confirmant ainsi le soutien des associations de commerçants de Gipuzkoa et de Biscaye à la grève générale. A souligner que la grève était quasi-totale en Gipuzkoa.

Les marchés centraux et d’approvisionnement n’ont pas travaillé aujourd’hui.

Dans le secteur financier, l’impact a été moindre, mais a provoqué un niveau inégal de fonctionnement. Les bureaux principaux des villes sont restés fermés, ainsi que différentes succursales et bureaux dans les villes plus petites.

La grève a été largement soutenue dans le secteur de restauration collective.

En ce qui concerne le secteur du nettoyage la grève a été massive dans le nettoiement des rues et le nettoyage des bâtiments publics et privés.

Les sociétés de gestion des équipements sportifs ont aussi connu un très large mouvement d’arrêt de travail en Gipuzkoa et Bizkaia.

Quant à la Navarre, la grève dans le secteur de l’industrie alimentaire a été majoritaire dans ses entreprises comme Lácteos de Navarra, Conservas Martiko, Industrias Cárnicas... Dans le commerce, il a été procédé à la fermeture de nombreux établissements tant dans le secteur textile que dans l’alimentation.

SERVICES PUBLICS

La grève a été importante dans l’administration provinciale et locale. Grève largement suivie dans la plupart des municipalités, à l’exception de la rive gauche (banlieue de Bilbao).

Ici aussi, les autres organismes municipaux (maisons de la culture, administrations sportives ...) ont connu un arrêt presque complet. Ont été particulièrement touchés, entre autres : Renteria, Tolosa, Ordizia, Bergara et Zarautz pour le Guipuzcoa, Durango, Galdakao, Erandio, Leioa et Gernika pour Bizkaia, Agurain, Iruña de Oca et Araia en Araba.

La grève a également été très importante dans les municipalités de Bilbao et de San Sebastian avec incidence supérieur à 60%, et une participation moindre à Gasteiz. En ce qui concerne les provinces, le suivi a été moindre, mais dans les instituts d’assistance sociale d’Araba et Bizkaia (IFAS et IFBS) la grève a été totale, sauf pour le service minimum.

En ce qui concerne l’administration autonome, la grève a été partielle à Lakua, (Araba), en Bizkaia et en Gipuzkoa, ainsi que dans certaines entreprises publiques dépendantes du gouvernement basque.

A Osakidetza il faut souligner que la grève a touché tous les domaines de la santé, aussi bien dans le réseau hospitalier que dans le domaine des soins de santé primaires. Ne pas oublier que plus de 80% du personnel dans ce domaine est obligé d’exécuter le service minimum.

Les entreprises du secteur santé-social ont aussi largement appuyé la grève, qui a même touché à leur fonctionnement normal en dépit de l’impact particulier que les services minimums ont aussi dans ce secteur. La relation d’adhésion à la grève a été très large.

En Navarre, la grève dans le secteur public a été large, avec des grèves partielles au Gouvernement de Navarre (Centre), Osasunbidea, Navarro Institut de la protection sociale, Jeunesse et Sports, INAP, Urgences ... En ce qui concerne les centres éducatifs, à la fois public et Ikastola et d’initiative sociale, les réactions à l’appel ont été diversifiées, mais en tout cas, avec une forte mobilisation dans nombre d’entre eux. Dans l’administration locale, les arrêts de travail ont été partiels dans de nombreuses municipalités, la région la plus touchée ayant été la zone de Iruñaldea et le nord de la Navarre.

En ce qui concerne l’éducation, la grève a été importante, atteignant 45% dans son ensemble (secteurs public et privé). Ainsi à Haurreskolak du taux de gréviste était de 95%, de 55% dans les Ikastola, 49% dans l’éducation publique. A l’UPV (Université du Pays basque) 80% des membres du personnel avait cessé le travail.

Dans le secteur des transports, le service minimum a fonctionné. Ainsi, dans le transport de voyageurs par chemin de fer, Eusko Tren, Tranvía et Metro Bilbao ont majoritairement soutenu la grève. Dans le transport de voyageurs par route le mouvement a été largement suivi, le service minimum décrété fonctionnant normalement, en dépit des abus.

Dans les ports de Bilbao et de Pasajes la grève a été totale.

Comme le secteur de la construction, la grève a affecté les grands travaux, avec un impact total en Gipuzkoa, et inégal mais significatif, en Biscaye, Alava et Navarre. En outre, il est à noter que les cimenteries et les entreprises productrices et distributrices de béton ont été majoritairement arrêtées (Lemona Industrial, Financiera y Minera de Añorga y Amorebieta, Hormigones Lazkano, Altuna y Uria, Amenabar....)

En ce qui concerne le secteur de la production et la distribution des produits énergétiques, la raffinerie Petronor a cessé sa production, et pour le secteur les stations d’essence les effets de la grève ont été minimisé par l’imposition de services minimums par l’ Etat supérieurs à ceux établis par le gouvernement basque .

En ce qui concerne les médias, dans la presse écrite, ont décidé de soutenir la grève Deia, Gara, Berria Hitz et différents journaux locaux. Dans le cas de Deia, la direction a supplée la décision de l’assemblée. Dans les services de médias audiovisuels les services minimums ont fonctionné dans le groupe EITB (ETB, Radio Euskadi, Euskadi Irradia, Radio Vitoria, .....)
Enfin, il est essentiel de noter la mobilisation de dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses qui ont participé aux manifestations réalisées dans les quatre capitales à la mi-journée, reflétant fidèlement le soutien généralisé qui a permit la réussite de la grève. À cet égard, ce sont les plus grandes mobilisations jamais menées dans le cadre d’un appel à la grève générale. En bref, une grande journée de grève et de mobilisation..

À Bilbao, le 21 Mai 2009

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