mercredi 6 octobre 2010
Depuis le vendredi 1er octobre, l’Islande est de nouveau en ébullition, non pas à cause d’un volcan au nom imprononçable, mais en raison d’une forte poussée de fièvre sociale.
Cela fait maintenant plus d’un an et demi que le gouvernement de coalition sociaux démocrate – écologistes est au pouvoir, en ménageant la chèvre et le chou. D’un côté une crise sociale sans précédent dans l’histoire de ce petit pays de 300000 habitants, de l’autre la danse morbide du FMI, des institutions financières et des banques qui réclament l’argent dilapidé par les établissements islandais lors de la crise d’octobre 2008.
Vendredi 1er octobre arrivait le terme de la suspension provisoire des remboursements des prêts immobiliers que des milliers d’islandais avaient contractés au cours des années fastes. La reprise des versements signifie la ruine de nombreuses personnes et surtout l’expropriation potentielle de 400 familles. C’était la goutte de trop dans un contexte où le gouvernement est perçu comme ayant cédé beaucoup de terrain au FMI.
Un premier rassemblement de 2000 manifestants s’est déroulé dans la nuit du vendredi au samedi, sous les fenêtres du parlement. Mais c’est lundi 4 octobre que la mobilisation a connu une ampleur sans précédent. Prés de 8000 personnes se sont amassées tout autour de l’Alþing (parlement), soit l’équivalent de plus de 1 million pour la France. Pendant des heures, jusque tard dans la nuit, elles ont martelé et bruyamment perturbé la session des députés et le discours de la première ministre Jóhanna Sigurðardóttir. Le bâtiment et les hommes politiques se sont fait copieusement arrosés d’œufs, de peinture, et de cailloux.
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