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3 juillet 2022 Saint-Colomban (44310) :

Résistance face aux ravages de l’agro-industrie et l’accaparement de nos terres !

jeudi 30 juin 2022, par Saint-Nazaire


Voir en ligne : La tête dans le sable

ACTION CONTRE L'ANNEXION DU BOCAGE AU PROFIT DES CARRIÈRES DE SABLE LAFARGE GSM

Alors que la mise en examen de Lafarge pour "complicité de crimes contre l’humanité" a été récemment confirmée, on vous propose de revenir nombreux.ses à St-Colomban au sud de nantes le 3 juillet pour bloquer l’aggrandissement toujours projeté des carrières Lafarge et GSM.

On vous laisse voir comment la situation a évolué depuis la saison 1 en lisant l’appel ci-dessous et on vous invite à relayer cette mobilisation partout dans vos réseaux.

Manif'action contre l'extension des carrières de sable

Le sud de la Loire est en proie à une déferlante de projets destructeurs. Comme partout,l’extractivisme, la bétonisation et l’agro-industrie menacent de ravager le territoire au mépris des habitant-e-s et des paysan-nes qui le font vivre. A St-Colomban, le bocage est menacé de destruction par l’extension des carrières de sable et du maraîchage industriel.

Deux carrières de sable (Lafarge et GSM) ont déjà extrait plus de 12 millions de tonnes, défigurant le paysage, anéantissant le bocage et affectant profondément les nappes phréatiques. Ils projettent de s’étendre dès 2022 sur 70 hectares supplémentaires. A terme, plusieurs centaines d’hectares sont concernés. Le sable de St-Colomban est principalement destiné à l’industrie du BTP. Loin de constituer un problème strictement local, les carrières sont une cible de choix pour rassembler toutes celles et ceux qui luttent contre l’artificialisation des terres, en Loire-Atlantique et ailleurs.

Mais ce sable n’est pas destiné qu’à la construction. Environ 30% des volumes extraits sont engloutis par forme industrielle et intensive de "maraîchage" qui s’accapare les terres. Au fil des ans, c’est une véritable mer de plastique qui a déferlé. Aux antipodes du maraîchage paysan, respectueux de l’environnement et destiné aux habitants du territoire, se développe une industrie exportatrice qui empoisonne les terres et exploite ses ouvriers agricoles. Ce mode de production repose sur un système à bout de souffle, dépendant de ressources amenées à disparaître.

L’extension illimitée de ses grosses sociétés empêche l’installation de jeunes paysan-ne-s. Elle menace de faire disparaître le bocage et ses fermes en polyculture élevage. Elle souille irrémédiablement le paysage.

L’année dernière, à l’appel de la Tête dans le Sable et des Soulèvements de la Terre, nous étions plusieurs centaines à nous mobiliser pour un week-end de lutte contre l’extension des carrières et du maraîchage industriel. Nous avions alors engagé un premier rapport de force.

Après ce premier acte de résistance posé par l’association locale La tête dans le Sable et le mouvement des Soulèvements de la Terre, les pouvoirs publics ont organisé une consultation faussée, en vue de relégitimer le projet et d’endormir la contestation.

Avec seulement 30% de participation, le "oui" à l’extension des carrières l’a emporté à une poignée de voix près. Ce résultat est absolument biaisé :

  • par le périmètre de la consultation qui ne tient pas compte de la portée des enjeux écologiques de ce projet d’extension de carrière
  • par l’emploi déloyal par Lafarge d’une entreprise privée d’influence sonnant chez chaque Colombanais.e.

Cette consultation pseudo-démocratique ouvre la voie à la mise en œuvre du projet. D’ores et déjà,Lafarge et GSM se lancent dans des opérations foncières en vue des futurs travaux. Prochaine étape pour les pouvoirs publics : exclure les terres agricoles de St-Colomban du statut qui protège leur intégrité, les Espaces Agricoles Pérennes. Nous ne les laisserons pas faire ! De Loire-Atlantique et d’ailleurs, il faut faire entendre notre voix. Nous appelons donc à une manif’action contre l’extension des carrières de sable et du maraîchage industriel à St-Colomban, pour la défense de la terre, de l’eau et de l’installation paysanne.

RDV le dimanche 3 juillet à 11h au lieu-dit Le Redour.

« La mobilisation continue contre l’extension des carrières de sable et l’expansion incontrôlée du maraîchage industriel dans le Sud-Loire.
L’urgence est palpable, rendons-la visible et incontournable pour les pouvoirs publics, démontrons notre détermination en nous rassemblant en grand nombre le 3 juillet prochain.
Au programme :
11h Ouverture du site avec bar, festivités, prises de parole, apportez votre pique-nique...
14h départ pour la MANIF’ACTION puis retour au point de départ pour un goûter convivial.

RDV : à proximité du hameau Le Redour (RD178) 44310 Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (fléchage à 2km du site prévu).

Vous pouvez apporter un seau, un bidon avec vous pour ensemble et en toute harmonie faire du bruit !

Soyons nombreux.ses à nous mobiliser et n’hésitez pas à relayer cet appel auprès de vos réseaux.

La Tête dans le sable ; Les Soulèvements de la Terre et les associations cosignataires de l’appel :
GAB 44, CIVAM 44, NDDL Poursuivre, Ensemble, Youth for Climate Nantes, Extinction Rebellion Nantes, Nantes en commun, ATTAC 44, Action Antifasciste Nantes, CIVAM 49, Stop Bure en Retz, LE PRE, LPO44, Geneston Transition, CTVR, des habitants de la ZAD de NDDL, Alternatiba Nantes, GIGNV, Terres de Luttes, Grand-Auverné environnement, Le cri du bocage, Collectif carrière de Tahun, Collectif Destockamine, Terre de liens
 »

téléchargez le tract au format pdf

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1 Message

  • Un trés rapide bilan subjectif de la mobilisation

    4 juillet 2022 14:17, par gérald

    Contrairement à l’année dernière, le temps était magnifique hier à Saint-Colomban pour accompagner l’initiative de l’association locale "La tête dans le sable" soutenue par de nombreuses autres structures et groupes, avec la présence d’une députée LFI nantaise, femme de ménage nouvellement élue qui a apporté son soutien par une prise de parole tranchant avec la langue de bois ;l’avenir dira si ce positionnement résiste au réalisme de l’exercice du pouvoir.

    Après la consultation biaisée de la population par la mairie de Saint-Colomban sur le projet d’extension des périmètres dédiés aux carrières, le cortège des manifestants a regroupé un petit millier de personnes et une quarantaine de tracteurs, gros ou petits, démontrant s’il le fallait le caractère paysan de l’opposition, mobilisée malgré une date un peu tardive dans le calendrier estival.

    Rappelons que le projet de Saint-Colomban s’insère géographiquement entre deux autres projets de communes du sud nantais : un dépôt géant d’Amazon abandonné par la multinationale US face aux oppositions et un méthaniseur XXL porté par une coopérative agricole locale et une boite danoise, mais dénoncé par sa mairie et une association d’habitant-e-s, et mis en attente par le préfet (?), face aux implications environnementales et économiques désastreuses. Bref, toute la dérive agro-industrielle actuelle et l’accélération de l’artificialisation des terres sont posées dans ce coin de bocage où des petites exploitations résistent encore.

    La gendarmerie avait bloqué sur un périmètre étendu de plusieurs kilomètres les routes amenant au site du Redour, avec panneaux de sens interdit et contrôles des papiers d’identité et des coffres, histoire de décourager les plus hésitants. Ajouté à cela, l’inévitable survol d’hélico à 20 mètres au-dessus des têtes histoire d’ajouter de la pression, les robocops et les flashballs face à une foule en tenue estivale, et l’on comprend que Darmanin est toujours à Beauvau.

    Cela n’a pas freiné l’imagination des organisateurs-trices. Devant le portail de la carrière Lafarge, surprotégée, deux remorques déchargèrent les surplus de légumes pourris des gros maraîchers du secteur, histoire d’embaumer l’air des pandores. À noter que ces surplus sont un gaspillage et une pratique volontaires des gros maraîchers pour fournir à la distribution une production assurée malgré les aléas éventuels possibles. Puis au retour et devant une dizaine de gendarmes attentistes et quelque peu interdits, une partie du cortège encapuchonnée a démonté une petite écluse, posée illégalement par un gros maraîcher depuis vingt ans sur le ruisseau du Redour pour faciliter son pompage privé et l’arrosage de ses terres.

    Le collectif colombanais a démontré une capacité accrue d’accueillir-organiser dans un cadre auto-défini et sous son contrôle, tout en regroupant un éventail de positionnements pour le moins contrastés. Signataires de l’appel même s’ils étaient invisibles dans le cortège, ATTAC et Alternatiba restent les groupes qui avaient dénoncé la manifestation illégale place de la République lors du G20 en 2015 à Paris en pleine hystérie antiterroriste (200 personnes nassées et arrêtées), ou bien pour le deuxième constitué le service d’ordre à Hendaye lors du G7, avec en échange le seul droit de manifester dans un Bayonne sur-militarisé comme caution démocratique de l’état français... Ce ralliement aux pratiques et résistances de terrain traduit-il un opportunisme de boutiquier associatif sentant le vent tourner, ou bien une poussée de la base lassée des pratiques "démocratriques" servant à décorer le cirque politicien habituel ? À suivre. Gérald

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