SORTONS DES MARAIS RÉFORMISTES !

« De gauche », les anarchistes ? Et puis quoi encore ? Quelques pistes pour un désenlisement révolutionnaire, dans cette brochure publiée par L’OCL comme contribution aux débats pour la redéfinition d’un mouvement et d’un imaginaire nécessaires à la révolution sociale.

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Mais depuis quand est-il besoin de préciser que l’anarchisme est révolutionnaire ?
Eh bien, depuis que l’idée de révolution a quasiment été enterrée avec le « communisme » de l’URSS, dans les années 1990, par la propagande « libérale » et le courant postmoderne. Pour éviter un nouveau totalitarisme, il fallait désormais promouvoir le « consensus social » et améliorer l’ordre existant plutôt que chercher à le détruire.

La charge a été si forte que les militant-e-s révolutionnaires n’ont plus guère osé proposer, ensuite, une alternative au système capitaliste et patriarcal. Les anarchistes et l’extrême gauche ont ainsi été peu à peu amalgamés à la « famille de gauche ».

Mais intégrer cette famille, ou plutôt ne pas s’en démarquer plus clairement, a constitué un très mauvais choix :

• D’une part, cela a contribué à conserver une image « progressiste » à la gauche, alors qu’elle se différencie de la droite pour l’essentiel en mettant l’accent sur les sujets « sociétaux » et qu’elle est discréditée dans les classes populaires.
• D’autre part, cela a desservi l’idée de révolution elle-même en la faisant paraître encore plus inadaptée aux sociétés modernes « apaisées ».

Alors que les inégalités sociales ne cessent de se creuser, il est largement temps pour les anarchistes de quitter les marais réformistes en réaffirmant la nécessité d’une révolution sociale !