Notre Dame des Landes
lundi 29 octobre 2012, par
Voir en ligne : ZAD
Ca y est, la date est fixée !!
la manif de réoccupation sera le 17 novembre !
Prochaine AG pour la préparer : mardi 30 octobre à 19h30 à B17
Nous vous invitons à relayer l’appel, le tract et l’affiche le plus largement et le plus rapidement possible, afin que chacun-e puisse s’organiser pour venir. Pour ceux qui sont dans le coin, ils sont disponibles à la Vache-Rit (lieu-dit Les Domaines, Notre-Dame-des-Landes) et à B17 (Nantes). Nous appelons tous les collectifs et individuEs qui soutiennent ce projet à commencer à mobiliser et s’organiser dès maintenant à ce sujet.
Et puis en attendant on cherche d’ores et déjà des cuisines collectives, chapiteaux, musiciens, batukadas, cabanes en kit, matériaux, outils, tracteurs...en vue de la réoccupation.
Pour tous contacts : reclaimthezad[at]riseup.net
Des occupant-e-s de la zad et collectifs solidaires, qui ne lâcheront rien.
APPEL POUR LA MANIFESTATION DE REOCCUPATION, 17 novembre 2012,
sur la Zone A Défendre
Notre-Dame des Landes, Face aux expulsions
Manifestation de réoccupation !
Pour reconstruire - contre l’aéroport !
Fourches, poutres, planchettes, clous et outils en main...
Rendez-vous le 17 novembre dans la matinée.
La lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes n’a cessé de prendre de l’ampleur au cours des dernières années. Entre autres initiatives, un mouvement d’occupation s’est étendu sur les bâtis et bocages menacés. Il y un an, face aux menaces croissantes sur les différentes maisons, cabanes et potagers, des habitant.e.s de la ZAD et collectifs solidaires appelaient à une manifestation de réoccupation en cas d’expulsion.
Quand César patauge...
Depuis le mardi 16 octobre, l’offensive redoutée a commencé. Les 1800 hectares de la ZAD ont été envahis par 1200 policiers. Ceux-ci se sont attaqués petit à petit aux maisons et cabanes occupées qu’ils ont détruites et emportées minutieusement pièce par pièce hors de la zone, pour ne rien laisser qui puisse servir aux occupant.e.s. Les occupant.e.s et toutes celles et ceux qui les ont rejoint sur place ont résisté, barricadé, réoccupé. Ensemble, nous avons tout fait pour enrayer les machines de destructions et bloquer les mouvements policiers... Nous sommes toujours là !
Notre détermination a été renforcée par une grande vague de solidarité aux quatre coins de l’hexagone et au-delà : manifestations quotidiennes à Nantes et dans diverses villes, ravitaillement et soutien matériel, actions sur les représentations du PS, de Vinci et consorts, constructeurs de l’aéroport et broyeurs de nos vies.
Si la plupart des maisons en durs ont déjà été expulsées, ainsi que quelques cabanes, de nombreux autres habitant.e.s demeurent, dispersé.e.s dans les bois, les champs, dans les arbres. De nouvelles constructions sont déjà lancées. Outre les occupant.e.s, des habitant.e.s "légaux" et paysan.ne.s sont toujours menacé.e.s de devoir dégager de la ZAD dans les mois à venir. Autant dire que cette tentative d’expulsion XXL est partie pour durer. Les gros malins de la Préfecture ont officiellement intitulé leur opération militaire : « César ». A nous de leur prouver que la résistance face à l’aéroport est effectivement « irréductible » et qu’eux seront finalement défaits et ridicules.
On ne lâche rien et on est toujours là !
Au delà de l’appel à rejoindre la zone et à poursuivre les actions solidaires dans les semaines à venir, nous confirmons aujourd’hui qu’une grande manifestation de réoccupation aura bien lieu le samedi 17 novembre 2012, au départ d’un des villages proches de la ZAD.
Après ce premier round d’expulsions, nous aspirons à un moment de mobilisation large, constructive et offensive, partagé par les différentes composantes de la lutte : occupant.e.s, agriculteur.rice.s, habitant.e.s du coin et d’ailleurs, associations et groupes solidaires.... L’objectif sera de reconstruire ensemble un lieu ouvert d’organisation sur les terres menacées. Nous voulons faire de ce lieu un carrefour pour les opposant.e.s, un point de départ pour de nouveaux habitats, une antenne pour organiser la résistance aux travaux à venir, autant ceux de l’aéroport que du barreau routier, première étape du projet censée débuter en janvier. Ils peuvent bien militariser la zone, ils ne nous empêcheront pas de nous y réinstaller.
## Ayrault, Vinci et consorts - le message est clair - Dégagez des terres !
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Comme la situation change chaque jour, guettez régulièrement les infos sur le site : http://zad.nadir.org/
En vue du 17 novembre, on cherche des poutres, matériaux de construction et d’escalade, cuisines collectives, chapiteaux, musiciens, batukadas, cabanes en kit, outils, tracteurs....
Pour tout échange, coup de mains, relais, propositions : reclaimthezad@riseup.net
POURQUOI ON LUTTE ? Sur la résistance à l’aéroport et son monde.
À Notre-Dame des Landes, décideurs et bétonneurs planchent sur un nouvel aéroport pour parfaire leurs rêves voraces de métropole et d’expansion économique. Cela fait maintenant 40 ans qu’ils veulent anéantir sous le béton 2000 hectares de terres agricoles et d’habitats au nord de Nantes, la ZAD, Zone d’Aménagement Différé devenue Zone A Défendre.
Mais depuis les prémices de ce projet, des résistances s’organisent. Cette lutte est au carrefour d’enjeux sur lesquels s’unir et penser des stratégies communes. À travers elle, nous combattons l’alimentation sous perfusion, la société industrielle et son réchauffement climatique, les politiques de développement économique et de contrôle du territoire, les métropoles et la normalisation des formes de vie, la privatisation du commun, le mythe de la croissance et l’illusion de participation démocratique...
Aujourd’hui comme hier, les opposant-e-s, loin de baisser les bras, poursuivent la lutte : manifestations, recours juridiques, liens avec d’autres luttes, grèves de la faim, diffusion de journaux, péages gratuits, opposition aux forages, sabotages, perturbations des études d’impact de Biotope et des fouilles archéologiques, occupations de bureaux et de chantiers, etc...
Au grand dam de l’État et de Vinci qui rachètent et détruisent pour vider la ZAD, la vie et l’activité s’y sont densifiées et diversifiées depuis plus de trois ans. De nombreuses maisons laissées à l’abandon ont été réhabilitées et occupées, des cabanes ont été construites au sol et dans les arbres, des collectifs occupent des terres pour y faire du maraîchage. Des espaces de réunion, boulangerie, bibliothèque, gîte étaient ouverts à tous et toutes. Plus d’une centaine de personnes occupaient en permanence la ZAD, soutenues par de nombreuses autres du coin et d’ailleurs qui s’y rencontraient et s’y organisaient. Cette présence sur le terrain permettait des réactions rapides face au processus entrepris par Vinci en vue des travaux. C’est ce vivier créatif et indocile qu’ils cherchent aujourd’hui à éradiquer en vue de pouvoir commencer les travaux.
Nous gardons en mémoire les victoires passées contre les projets mégalos, du nucléaire au militaire. Comme au Carnet, à Plogoff ou au Larzac, nous savons que cet aéroport peut encore être stoppé. Nous regardons de l’autre coté des Alpes où l’opposition à la construction de la Ligne à Grande Vitesse Lyon-Turin mobilise toute une vallée, où des dizaines de milliers de personnes empêchent les travaux. Ici aussi toute tentative de bétonnage des terres leur coûtera cher.
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