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Courant Alternatif : Commission journal d’Octobre en Bretagne

vendredi 7 octobre 2022


La prochaine commission journal de C.A. se tiendra à Saint-Nazaire 44, les 22 et 23 octobre. Elle sera précédé d’un débat "Sortir l’école de l’essoreuse capitaliste et étatiste ?", et suivi d’une rencontre avec Fabienne Lauret autour de la BD "Une féministe révolutionnaire à l’atelier". Invitation aux personnes intéressées

Invitation à la Commission Journal de Courant Alternatif les 22-23 octobre 2022 à Saint-Nazaire.

Un week-end par mois, une Commission-Journal (CJ), est organisée dans une ville différente, pour préparer le numéro suivant de Courant alternatif. Chaque CJ regroupe des membres de l’OCL ou non des différentes villes, a pour tâche de critiquer le numéro précédent de Courant alternatif, de discuter les articles proposés par des gens présents ou non ; d’en susciter d’autres en fonction des événements et des souhaits émis par les groupes ou des personnes. En outre, chaque CJ débute par un débat

La prochaine CJ se tiendra à Saint-Nazaire, au local Local autogéré Fernand Pelloutier / Les Ami.e.s de May - 25 boulevard de la Renaissance. Les CJ sont largement ouvertes à toutes personnes lectrices de Courant Alternatif, ou intéressées par la démarche proposée. Cette CJ critiquera le numéro 323 (octobre) et aura la charge de préparer le n° 325 (décembre). Elle débutera à 15H30 par un débat dont voici l’introduction :

Débat : Sortir l'école de l'essoreuse capitaliste et étatiste ?

L’école en France est pensée comme un pilier de la République et cristallise les passions politiques. Depuis le début du XXIe siècle elle subit de plein fouet une accélération des réformes élaborées pour l’adapter aux nécessités du capitalisme restructuré, quelle que soit la couleur du gouvernement au pouvoir. Preuve, s’il en était besoin que « l’école qui léviterait, comme détachée des intérêts particuliers » cette école n’existe nulle part et n’a jamais existé.

Pourtant, même face à cette radicalisation de l’école du tri social, alors que les masques tombent et que le cynisme des réformes est de moins en moins dissimulé, le mouvement social a largement abandonné la critique de l’école comme institution de la reproduction sociale. La faute au recrutement majoritaire des enseignants dans les « classes moyennes » diplômées ? À la défense des services publics étatiques soi-disant garants de l’intérêt général ? À une illusion toujours persistante d’une possible ascension sociale des enfants de prolétaires grâce à la massification du diplôme ?

Dans cette adaptation au forceps aux impératifs du marché, des technologies numériques et de l’État, la violence de la charge des réformes engagées sur le front de l’école devrait inciter à la critiquer en actes, à lever le voile sur le rôle des enseignants et de leurs pratiques de classe et en classe, à comprendre que l’arbre de l’inclusion scolaire masque la forêt de l’exclusion. Ce n’est qu’en renouant avec une critique radicale de l’école que nous quitterons le marais réformiste de la sauvegarde des services publics, et que nous trouverons les ressorts pour mener des luttes, qui ne sauraient se réduire au seul milieu éducatif, pour construire une éducation émancipatrice vers une révolution sociale et éducative.

Au delà des seuls aspects critique, ce débat pourra être l’occasion d’aborder un certain nombre de points actuellement à l’œuvre dans les réformes qui secouent le monde de l’éducation qui sont le décalque scolaire de problématiques sociales plus globale :
La privatisation de l’enseignement public soumis au marché de l’éducation et de la formation (l’école du futur, la réforme de l’enseignement professionnel) / La précarisation de l’emploi et la mobilité professionnelle induite par le nouveau management public (la crise du recrutement, la soumission aux exigences du bassin d’emploi, le développement de la hiérarchie et de la répression) / L’emprise du numérique et des « nouvelles technologies » / Le green washing et l’éducation à l’environnement / Le conditionnement idéologique aux normes républicaines dont le Service nationale universel (SNU) n’est que la dernière mise en musique (militaire)...
Autant d’aspects qui doivent intéresser bien au delà des seuls « milieux enseignants ».

Sur toutes ces questions vous trouverez un certain nombre d’éléments dans le n° Hors série de courant alternatif « l ‘école entre domination et émancipation » et la brochure de juillet 2022 « L’Ecole, fille et servante du capitalisme » disponibles sur le site de l’OCL

Organisation de la C.J.

Samedi 22 octobre :
• 15h30 accueil
• 16h00 : débat : « Sortir l’école de l’essoreuse capitaliste et étatiste ? »
• 18h00 – 19h00 critique du n° 323
• 19h-20h30 : Apéro et repas
• 21h-23h : souhaits et propositions d’article pour le numéro 325 (décembre 2022)

Dimanche 23 octobre :
• 9h00-12h00 : Suites des discussions sur les articles du C.A. n° 325
• 12h00 : repas

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Pour des questions pratiques (repas et hébergement) il est indispensable de vous inscrire avant le mercredi 19 octobre, en écrivant à ocl.st-nazaire
à bientôt
OCL Nantes et Saint-Nazaire

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Dimanche 23 octobre l'After CJ

A 15h00, rencontre débat avec Fabienne Lauret, militante révolutionnaire, syndicaliste et féministe, autour de deux ouvrages retraçant son engagement à l’usine Renault de Flins : "l’Envers de Flins" (Syllepses 2018) et "Une féministe révolutionnaire à l’atelier" (La boîte à bulles, 2022) son adaptation en bande dessinée.

Le 3 mai 1972, Fabienne Lauret est embauchée à l’atelier couture de Renault-Flins. Issue de la génération de Mai 68, membre du groupe Révolution !, elle est une établie, comme on appelle ces jeunes militant·es qui entraient en usine pour changer le monde. Elle y restera plus de trente-six ans.

Loin des clichés habituels, elle nous raconte la condition ouvrière moderne, la souffrance au travail, l’exploitation quotidienne.

Féministe, elle est plus particulièrement sensible à la condition des ouvrières et au sexisme dont elles sont victimes, tant de la part de leurs collègues ouvriers que de la direction patronale. La bataille qu’elle mène avec détermination est longue, rude et exige une infinie patience.

Militante CFDT, puis déléguée syndicale, elle anime ses premières grèves. Indissociables de son parcours professionnel, ses activités syndicales nous plongent au cœur des fortes luttes sociales qui ont secoué l’usine de Flins.
Élue au comité d’entreprise, puis salariée de celui-ci, elle participe au développement d’une autre conception de cette institution sociale, qui heurte les conservatismes de la direction syndicale qui succède à la CFDT et qui utilise contre elle les méthodes patronales les plus éculées.

L’Envers de Flins, parcours de vie, parcours de lutte, est aussi le témoignage vivant et fort d’une féministe ouvrière qui n’a jamais renoncé à transformer le monde.

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