Commission Journal d’Île-de-France à Paris 20-21 mai
mercredi 17 mai 2023, par
Un week-end par mois, une Commission-Journal (CJ), est organisée dans une ville différente, pour préparer le numéro suivant de Courant alternatif. Elle commence par un débat organisé par le groupe de l’OCL qui accueille la CJ. Peuvent y participer des sympathisant-e-s intéressé-e-s au même titre que les militant-e-s OCL de la ville en question et que des représentant-e-s des autres groupes de l’OCL. Chaque CJ critique le numéro précédent de Courant alternatif, discute les articles proposés, en suscite d’autres en fonction des souhaits émis par les groupes ou des individus.
SAMEDI 20 mai, à la Cantine des Pyrénées, 77 rue de la mare, Paris 20ème
15h-17h : débat
Dans les classes populaires, dans la rue, et même au sein des cercles intellectuels proches du pouvoir et des médias bourgeois, le constat d’une crise politique et institutionnelle semble largement partagé. La figure de Macron-Jupiter, banquier méprisant et arrogant, déjà honni du temps des Gilets Jaunes, incarne cette politique technocratique et illégitime, coupée des citoyens, aveugle devant leurs difficultés et sourd à leurs colères.
Si ce rejet se cristallise sur Macron, il ne s’y limite pas et paraît s’approfondir. Les institutions verticales de la cinquième République sont sous le feu des critiques, et beaucoup dénoncent les "excès" que sont le piétinement du Parlement (art. 47.1, 49.3), des mécanismes référendaires (RIP), des corps intermédiaires (syndicats tous confondus, LDH) ou des manifestations populaires (3 millions de manifestants).
En parallèle, dans le "monde du travail", l’offensive néolibérale attaque de front les organes historiques de la cogestion. Suppression des CHSCT dans le privé et le public, diminution des heures de délégation syndicale, renforcement de la petite chefaillerie dans l’Éducation Nationale...
Cette crise de l’exercice du pouvoir et la coupure grandissante entre ceux qui le détiennent et ceux qui le subissent alimentent aussi bien le rejet viscéral "tous pourris" qu’une aspiration à une reprise en main du pouvoir sur notre vie, souvent sous les termes d’une "vraie démocratie". On a pu le voir, dans des registres différents, avec le succès des vidéos confusionnistes d’Etienne Chouard sur la démocratie, chez les Gilets Jaunes avec le RIC, ou récemment dans la rue contre la réforme des retraites, qui ne s’était jamais sentie aussi légitime pour décider.
Notre vision de classe et horizontale de la reprise en main de nos existences sort-elle renforcée de cette crise ? Ou au contraire, comme dans de nombreux endroits de la planète, les régimes autoritaires, populistes, théocratiques tirent-ils davantage leur épingle du jeu ?
Arrivera-t-on à saisir l’opportunité de la crise pour débattre, en pratique, dans les luttes, de démocratie (directe, ouvrière), de pouvoir des conseils/soviets/ronds points, de l’autogestion, de l’autonomie ouvrière, de la fédération de communes ? Pouvons-nous redonner de la légitimité à une perspective révolutionnaire, c’est-à-dire de renversement du système ? Nous pourrons partir des luttes récentes, en France et à l’international, afin d’analyser les mutations dans l’exercice du pouvoir et les possibilités ouvertes dans la lutte de classe pour une révolution sans chef, sans parti, sans syndicat.
17h-17h30 : pause
17h30-19h : critique du numéro 330, mai 2023 de Courant Alternatif et discussions OCL
19h : apéro puis repas
Après le repas : souhaits et propositions pour le numéro 332, été 2023, de Courant Alternatif
DIMANCHE 21, à l’EDMP, impasse Crozatier, Paris 12ème
9h-12h : suite des souhaits et propositions
Il est bien entendu possible et très compréhensible de ne rester que pour le débat et le repas !
