samedi 29 mai 2010
Le collectif de mouvements associatifs, syndicaux et politiques qui prépare depuis plusieurs semaines une mobilisation citoyenne à l’occasion du 25ème Sommet officiel Afrique-France, fait face à des difficultés résultant d’un inacceptable refus de coopérer de la part des autorités locales.
Les organisateurs de cette mobilisation pacifique dénoncent notamment :
• L’interdiction, sans aucune motivation légale explicite, de manifester à Cannes le dimanche 30 mai à l’occasion du passage de la marche des Sans-Papiers partis de Paris le 1er mai pour arriver à Nice à la veille de ce sommet officiel. En effet « seul un rassemblement statique » leur est autorisé, sans possibilité de défiler, alors que de nombreux contacts ont eu lieu avec les services de police en amont de l’ensemble des manifestations afin d’en négocier les parcours et les lieux.
• L’interdiction opposée à ces marcheurs d’entrer à pied dans Nice, la seule ville de France à leur refuser ce droit, après près d’un millier de kilomètres parcourus en un mois.
• Les difficultés à obtenir une réponse et un engagement clair de la mairie de Nice pour mettre un gymnase ou une salle à disposition de la centaine de marcheurs Sans-Papiers à leur arrivée à Nice. Il est pour le moins surprenant que la mairie, qui leur a notifié par courrier que M. le Maire de Nice « ne partage pas [leurs] analyses », n’ait pas accepté tout de suite cet effort d’hospitalité en dépit de cette divergence politique, et joue la montre au point de n’avoir toujours pas donné les garanties nécessaires 48h avant leur arrivée.
• Le refus, à Nice, des deux premiers parcours proposés par le collectif pour la manifestation du lundi, pourtant à distance de la zone bloquée par le Sommet officiel. Les autorités préfectorales opposent notamment l’argument des perturbations pour les Niçois, quand tout le sud de la ville sera bloqué par le dispositif policier lié au Sommet officiel !
A la veille de ce sommet officiel Afrique-France, pour lequel les collectivités locales et l’Etat français déboursent sans compter pour accueillir des chefs d’Etat dont les pires dictateurs françafricains, de telles entraves à l’expression démocratique, sous le prétexte d’une menace terroriste au nom de laquelle toutes les restrictions arbitraires devraient être acceptées, sont évidemment inacceptables. En conséquence, les organisateurs de cette mobilisation citoyenne et pacifique maintiennent leurs appels à manifester dimanche et lundi, afin de dénoncer la politique migratoire de notre pays et sa politique extérieure en Afrique.
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