samedi 21 janvier 2012
Communiqué de Presse du 20 janvier 2012
Depuis quelques minutes, ce vendredi 20 janvier 2012, des militants antinucléaires de Vaucluse occupent le Conseil Général réuni en session.
Les citoyens habitants et salariés de Vaucluse qui ont fait irruption dans l’enceinte de l’Assemblée, porteurs de banderole et pancartes et de portraits de victimes du nucléaire, entendent que les élus se préoccupent enfin de la santé publique et de la mise en danger de la population et des territoires par les installations nucléaires, la Provence étant la région la plus nucléarisée de France.
Plusieurs fois interpellés par courriers et courriels, aucun-e des élu-es départementaux, à une rare exception près de dernière heure, ni aucun-e maire de Vaucluse n’a daigné répondre aux multiples interpellations citoyennes effectuées depuis plus de 2 ans par le Collectif antinucléaire 84.
Pourtant les nombreux accidents nucléaires sur les installations nucléaires de la vallée Rhône/Durance (plus de 250 de tous ordres en 2010) portent atteinte à la vie et à la santé de la population et des salariés :
Cancers multiples, leucémies, atteintes neuronales et cardiaques, déstructuration de l’ADN, femmes enceintes ayant des fœtus malformés se multiplient.
L’étude épidémiologique que l’INSERM a publié la semaine passée montre que les victimes non-salariées des installations nucléaires sont 2,2 fois plus nombreuses que prévues, notamment les jeunes enfants atteint de leucémie. Cette études sanitaire confirme celles révélées en Allemagne et en Suisse ces dernières années.
Aujourd’hui, alors que la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon se poursuit, catastrophe faisant dramatiquement suite à celle de Tchernobyl de 1986 en Ukraine et celle de Three Miles Island 10ans plus tôt aux Etats-Unis : l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et l’Institut de Radioprotection et de Sécurité Nucléaire (IRSN) affirment qu’un accident nucléaire ne peut plus être exclu en France.
Le récent rapport « Evaluations Complémentaires de Sûreté » de l’ASN met en lumière l’état de délabrement des installations du Tricastin, la dangerosité de celles de Marcoule et de Cadarache, aucune de ses installations nucléaires situées sur des failles sismiques n’est en état de résister à un séisme ou à une inondation, aucun Plan d’Intervention ne peut prévenir du drame.
Les antinucléaires, porteurs d’une pétition signée par plus de 7500 vauclusien-e-s entendent que les Conseiller-e-s Généraux cessent de se soumettre au diktat du lobby nucléaire, brisent la loi du silence, assument leurs responsabilités en matière de protection de la santé publique et de la Provence, fassent procéder à des analyses systématiques de radioactivité dans toutes les villes et villages du département et se prononcent par une résolution pour la mise à l’arrêt immédiat des installations nucléaires de la vallée Rhône-Durance (Tricastin, Marcoule, Cadarache, Cruas), pour l’arrêt immédiat définitif et inconditionnel du nucléaire, pas dans 10 ans, pas dans 20 ans.
Contact presse :
Collectif antinucléaire de Vaucluse / CAN84
06 60 76 04 03
collectifantinucleaire84 (arotruc) hotmail (point) fr
www.coordination-antinucleaire-sude...
Voir en ligne : coodination antinucléire du Sud Est