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Courant alternatif 248 - mars 2015 est sorti

vendredi 6 mars 2015, par ocl-lyon


SOMMAIRE

Édito page 3

Après Charlie

page 4 Après les attentats de janvier, déjouons l’embrigadement !

page 8 Répression présente et à venir

page 11 l’école au secours de la restauration de l’ordre républicain

page 14 Israël contre les Juifs

répressions

page 16 Deux étudiants syndicalistes de lutte exclus de Lyon II

page 17 Contre la répression à la Poste

big brother

Femmes en lutte

page 22 Le planning familial de Toulouse en lutte pour sa survie

page 24 Ni silence ni pardon, l’inceste un viol institué !

page 25 Critique de film : Une histoire banale

Résistances sociales

page 26 Lutter contre les éoliennes tout en étant antinucléaire

page 27 La zad du Testet : stop ou encore

page 28 Retour des Chambarans : quelle guerre voulons-nous ?

page 29 Pour l’arrêt immédiat de la destruction atomique du monde

International

page 30 Grèce : espoirs et illusions d’une “Gauche” au pouvoir

L’économie en brèves page 32

ÉDITO

Comme à Paris le 7 janvier contre la rédaction de Charlie hebdo et l’hyper Casher de Vincennes, c’est un attentat aussi odieux, animé de la même haine qui a fait deux morts et plusieurs blessés à Copenhague, devant le centre des débats et devant une synagogue.A la barbarie du capital répondent les actes nihilistes de fous de Dieu. Ces actes barbares ne sont que les produits nauséabonds du système. Leurs auteurs ne sont pas d’une génération spontanée sortis de nulle part. Ils sont nés sur le terreau de la décomposition sociale, dans la putréfaction capitaliste de la misère. Ils se sont nourris de l’exclusion rythmée par les répressions au quotidien. Ils sont une partie de ces lumpen prolétaires condamnés à une déshérence sociale parfois sans issue.Les responsables des classes dirigeantes par les mesures anti sociales assénées depuis des années, jour après jour, ont conduit certains dans ce désespoir nihiliste sans retour. « Just do It » nous gavait Nike, « Just do it » leur recommandent les multinationales labellisées d’Al Quaïda, Daesh ou autres qui les ont enrôlés. Après la première vague de solidarité, dans la rue le 7 janvier, jour des attentats de Paris, le pouvoir et tous ses communicants se sont empressés d’étouffer cette réaction saine et spontanée, de la récupérer et de l’officialiser en « riposte d’union républicaine » du dimanche 11. Mais derrière cette façade d’unanimité hypocrite : la répression.Dès le lendemain elle se manifestait contre quiconque lézarderait le consensus préfabriqué. L’offensive idéologique et répressive s’abattait indifféremment sur tous ceux et celles qui ne respectaient pas le politiquement correct « je suis Charlie ».Ainsi du petit Ahmed de huit ans, conduit dans un commissariat, au syndicaliste de Solidaires qui fait l’objet d’une procédure de licenciement, ou encore de ces professeurs à Poitiers, Mulhouse happés pour l’exemple. Peu importaient les raisons ou les circonstances manifestées. « L’apologie du terrorisme » se paie cash devant la justice expéditive.C’était l’occasion pour nos gouvernants de renforcer les moyens coercitifs du couple police-justice. D’étendre leur pouvoir sécuritaire à tous les domaines. Hier, l’anarcho-zadiste servait d’épouvantail sans vraiment convaincre l’opinion. Celle-ci manifestait des sympathies envers ceux et celles qui luttent contre le monde absurde d’un aéroport, d’un barrage, d’un Center Park. Aujourd’hui le spectre de l’islamo-terroriste ouvre toutes grandes Les portes de l’acceptation. « Nous avons une occasion unique après le 11 janvier, de refonder notre modèle économique, social, les bases de notre nation, saisissons la. Quand je dis les moyens de la police, de la gendarmerie, des armées, je dis qu’il va falloir réduire l’état social, réduire le nombre de fonctionnaires, parce qu’il va falloir financer tout cela ». Sans doute B. Lemaire, député UMP, résume-t-il là, les politiques de nos gouvernants. Nos états sont responsables des actes posés par ces prolétaires perdus puis enrôlés par des idéologies rétrogrades et obscurantistes d’organisations aux chefs de gangs mafieux. Les pays impérialistes mènent des guerres contre des hordes terroristes internationales : Al Quaïda, Daesh… Pourtant ces ennemis d’aujourd’hui ne sont que les alliés de connivences d’hier. Qui a promu, armé, formé les bandes de Ben Laden, sinon les Américains ? Qui a favorisé la puissance du Hamas à Gaza pour affaiblir l’OLP et Y. Arafat sinon Israël ? L’ennemi communiste tombé avec le mur de Berlin, l’Occident en forgeait un autre à son image. Au « God save America » ou aux « droits de l’homme » des uns correspond « Allahou Akkbar » des autres. Le problème du jour est que ces « forces » se sont renforcées, se sont émancipées de leurs tutelles alliées d’hier. Elles sont devenues autonomes. Leurs émirs, leur califes aussi recherchent pouvoirs et territoires pour assurer leurs intérêts propres.Si danger terroriste il y a, c’est parce que ces brigands menacent nos richesses, nos matières premières, bref tous les intérêts qui permettent la survie de notre suprématie occidentale et aussi notre « mieux vivre ». Ainsi tant que les puissants qui nous dirigent saignent des peuples pour leurs intérêts de classe, de caste, et sèment la désolation, la mort et la haine aux quatre coins de la planète, tant que cette barbarie sera contre les peuples opprimés, elle nourrira soit ces multiples boat people qui fuient dans un exil incertain et s’échouent à Lampedusa ou Gibraltar, soit une de ces succursales terroristes locales. Quoi de plus logique, qu’une fois semées l’humiliation et la colère, les germes de la haine soient florissants.Cette guerre n’est pas la nôtre. Les uns voudraient nous enrôler derrière l’étendard de la Liberté, des Droits de l’Homme, de la Démocratie et les autres, soumettre des peuples derrière la bannière du Prophète.Quant aux populations locales prises au piège, nos démocraties les listent froidement depuis Paris, New York ou Londres dans des pertes collatérales tandis que les émirs islamistes les égorgent avec une mise en scène digne d’Hollywood. Dans ce monde en décomposition, la fin de la barbarie ne pourra venir de ceux qui ont le pouvoir ou veulent le conquérir, de ceux qui nous dirigent ou aspirent à dominer. Leurs intérêts de classe ou de caste ne sont et ne seront jamais les nôtres.Internationalement ou localement, ils sont les garants d’un même système dont ils assurent et assument, chacun avec leurs armes, la pérennité. Leur renversement, ne pourra résulter que de la révolte des peuples. Révolutions populaires que les uns et les autres se hâtent de kidnapper. Seules ces révolutions populaires seront capables de mettre à bas les despotes locaux et leurs parrains, mafieux internationaux, retranchés derrière l’honorabilité d’un état démocratique ou d’une officine reconnue : OMC, FMI, ONU etc.En ces temps où le complot orchestré par les uns vient se rajouter à la manipulation des autres, nous nous devons encore et toujours de porter et assumer notre camp : celui d’une révolution sociale et internationaliste de classe.C’est dans la réalité des luttes et résistances sociales auto organisées d’aujourd’hui, que nous jetterons les bases de la société qui mettra fin à la misère, à toute forme d’avilissement, de servitude et d’exploitation pour ne laisser place qu’à l’entraide, la solidarité sans frontière et l’épanouissement de chacun(e) parmi tous.Au-delà de nos dogmatismes, la lutte populaire des kurdes de Syrie malgré les obstacles dressés devrait nous inspirer.Plus près de nous, la résistance sociale du peuple grec contre les nantis européens et leur politique d’austérité nous montre un autre chemin que sa visible récupération électorale.

OCL Caen
28-02-2015.

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