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Convoi de l’eau 18 au 27 Août

L’Agro-industrie et le nucléaire nous bassinent

samedi 19 août 2023, par admin x


PAS DE VICTOIRE POSSIBLE CONTRE L’AGRO-INDUSTRIE, SANS RIPOSTE SIMULTANÉE AU PROJET NUCLÉOCRATE ET À SES NOUVEAUX RÉACTEURS !

Le nucléaire n’est pas plus une solution contre le réchauffement climatique que les mégabassines ne le sont pour la pénurie d’eau.

Le convoi pour l’eauauquel nous participons est très directement lié à un combat antinucléaire.

On sait que si une centrale nucléaire venait à manquer d’eau pour la refroidir il faudrait impérativement arrêter le réacteur avant qu’il ne s’emballe et provoque une catastrophe. C’est ainsi que la moitié de l’eau douce prélevée en France est destinée à cet usage et parfois même dans des fleuves à l’étiage. Si une partie de cette eau disparait par évaporation dans les tours de refroidissement, le reste est certes « rendu » à la nature… mais dans quel état !
L’eau rejetée des réacteurs dans les rivières et les océans est chaude avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer pour la biodiversité. EDF elle-même estime que sur les 1,4° de réchauffement moyen du Rhône pas moins de 1,2° sont le fait des centrales. Ces rejets communiquent souvent avec les captages d’eau potable qui doivent s’arrêter à 25° (à cause des problèmes de bactéries) alors qu’EDF par dérogation obtient des autorisations de rejet à… 28 °.

L’eau rejetée est radioactive. On trouve du tritium dans l’eau qui coule du robinet à Chatellerault, à Saumur et ailleurs…
Les centrales nucléaires sont de véritables usines chimiques : détartrage des dizaines de km de tuyaux, traitements contre les bactéries, traitements chimiques des eaux… Ce sont des milliers de tonnes de produits chimiques variés qui sont déversés toute l’année.
Comment prétendre lutter contre le réchauffement climatique avec une technologie qui est aussi vulnérable à la disponibilité de l’eau et qui en aggrave la pénurie ?

Comment parler d’énergie décarbonée pour une industrie qui exige autant de transports et d’extractions minières, du Niger ou du Kazakhstan en passant par la Sibérie, et qui consomme autant de béton pour ses grands projets inutiles ?
Les mégabassines de la Vienne sont prévues aussi pour qu’il n’y ait pas de conflit entre les besoins en eau de l’agro-industrie et ceux des centrales nucléaires de Civaux.

Bassines et nucléaire, une seule fonction…

Les bassines et les centrales semblent à première vue deux technologies très différentes, l’une simple l’autre très complexe. Elles se ressemblent pourtant comme deux gouttes d’eau. Les bassines sont un instrument au service de l’agriculture productiviste et industrielle dont l’objectif est plus de poursuivre une concentration et une centralisation de la production pour un profit maximum des grands groupes de l’agro-alimentaire, que de simplement « nourrir les populations » comme ces groupes le prétendent.
Les centrales nucléaires se situent dans une même logique. Sous prétexte qu’au cours de leur construction, de leur fonctionnement et de leur démantèlement, elles produiraient moins de CO2 et qu’elles satisferaient de nouveaux besoins (souvent imaginaires), elles se situent elles aussi dans un processus de concentration industrielle de plus en plus incontrôlable par des populations qui ne font que subir une électrification de la planè- te destinée à accroître le profit des maîtres du monde et à renforcer le système capitaliste que nous voulons, quant à nous, détruire.

... développer le capitalisme

L’agro-industrie et le nucléaire captent l’eau pour la privatiser au service de leurs activités et d’un même but final : dégager des produits à mettre sur le marché. Nourriture et énergie deviennent alors des marchandises indexées sur les cours des bourses mondiales, dans la machinerie du capitalisme. L’eau des méga-bassines ne peut redevenir un bien commun si elle est captée par ailleurs pour refroidir les réacteurs nucléaires, en s’évaporant ou en réchauffant et contaminant les fleuves.

Pour que l’eau coule de nouveau librement, en restant accessible aux populations et en étant restituée ensuite au milieu naturel permettant la survie de la biosphère, la lutte contre les mégabassines et l’agro-industrie est indispensable. Mais elle sera vaine, si nous ne menons pas également une lutte contre la poursuite du projet nucléaire qu’EDF et les nucléocrates et l’État ont d’ores et déjà prévu de nous imposer.

NI MÉGABASSINES, NI NUCLÉAIRE
NON À LA MARCHANDISATION DE L’EAU ET DE LA TERRE,
INHÉRENTE AU CAPITALISME
PAS DE LUTTE COHÉRENTE POUR L’EAU SANS LUTTE CONTRE LE NUCLÉAIRE !

Courant Alternatif, mensuel anarchiste communiste
Juillet 2023


A consulter le dossier sur l’eau paru dans CA n° 330 de mai 2023 et plus particulièrement le texte Le nucléaire nous pompe l’eau

P.-S.

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Tract nucléaire et eau 2023

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