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Mobilisation du 31 janvier : L’offensive plutôt que la retraite

lundi 30 janvier 2023, par Administrateur OCL Web


Voir en ligne : La Mouette enragée (Boulogne sur Mer)

« Macron ne lâchera rien ! Il se retranche actuellement derrière la légitimité institutionnelle, et c’est de bonne guerre... de classe ! Ceux qui clament qu’un État démocratique se doit d’entendre la parole du peuple font fausse route et perdent leur temps » constatent nos camarades de la mouette enragée. Pourtant « Avec un bon rapport de forces, l’utopie est à portée de main » espèrent nos camarades d’Ile de France... Aperçus des interventions de l’OCL dans l’acte II du mouvement contre la réforme des retraites

PASSONS A L’ACTION
TOUS ENSEMBLE ET DES MAINTENANT

  • Macron ne lâchera rien ! Il se retranche actuellement derrière la légitimité institutionnelle, et c’est de bonne guerre… de classe ! Ceux qui clament qu’un État démocratique se doit d’entendre la parole du peuple font fausse route et perdent leur temps. Bien sûr, dans un État démocratique l’expression des intérêts subalternes est permise, elle est même révérée : Droit de vote, Droit de grève, Droit de manifestation … mais cette machinerie législative est configurée de telle sorte que les intérêts fondamentaux de la classe dirigeante n’aient jamais à en pâtir. Le temps que la bourgeoisie trouve matière à compromis avec les classes qui lui sont subordonnées, elle se fait la plus aimable des maîtresses. Si elle juge ses projets mis en difficulté, elle se ravise. Elle dispose pour cela d’un arsenal de lois appropriées et au besoin de la matraque, des tribunaux et de la prison. A titre d’exemple, des CRS ont récemment investi les campus de l’université de Strasbourg et l’EHESS de Paris pour y rafler et jeter en garde à vue des étudiants mobilisés. Et ce n’est que le début…

Enrayons la machine de production !

  • Nous étions deux millions dans la rue le 19 janvier ! s’enthousiasment certains. Nous étions nombreux, c’est vrai. Mais jusqu’à la preuve du contraire, le Capital ne se nourrit ni de bulletin de vote à l’assemblée, ni de marche à pieds, il se gave exclusivement de travail exploité et dominé, en l’occurrence le nôtre ! Et sa faim est insatiable comme nous le démontrent les dernières attaques gouvernementales contre l’assurance chômage et les retraites. Pour faire plier Macron et la bourgeoisie, malheureusement, il ne nous suffira pas de défiler nombreux dans les rues de Paris ou des villes de province. Pour y parvenir, il nous faut d’abord les priver de travail, de marchandise et donc de profit. La grève est la première des armes dont nous disposons. La grève doit donc s’étendre à tous les secteurs de la production et des services, sans exclusive. Mais pour être efficace, elle doit porter un coup d’arrêt direct à l’accumulation du capital en désorganisant le quotidien dans tous ses aspects matériels et pratiques : temps, circulation, transport, communication… La grève doit redevenir ce moment de rupture où nous, les producteurs, arrachons du pouvoir à la bourgeoisie et ses politiciens en reprenant le contrôle de nos vies. La grève doit redevenir ce temps particulier où le rapport de force s’inversant, nous contestons leur (il)légitimité, démontrant dans les faits que Nous sommes tout ! et qu’eux ne sont rien ! La partie commence et le jeu est ouvert !

N’attendons plus la retraite pour nous libérer du travail et du capital !

  • Nous le ressentons tous, malgré ses flottements, cette mobilisation contient en elle un je-ne-sais-quoi de plus que le simple refus d’un projet gouvernemental. Il se passe quelque chose actuellement, auquel nous devons encore donner forme et contenu… Il se pourrait qu’enfin les femmes et les hommes de notre classe aient commencé à ne plus accepter, à ne plus reculer. Et c’est cela qui inquiète le pouvoir… Avec toutes les limites qui l’ont caractérisé, le mouvement des Gilets Jaunes a déchiré un temps le voile qui masque la réalité des rapports de classes structurant cette société. En réclamant par l’action de pouvoir vivre dignement et décider à la base, cette dynamique ressuscitait les fondamentaux d’un mouvement ouvrier devenu amnésique et grabataire. Si comme nous l’espérons, la lutte qui s’engage sonne le réveil de notre camp, alors elle doit saisir ce relais et mener la tâche à son terme, autant que faire se peut.
  • Avec « la retraite », c’est en réalité la question centrale du travail qui est posée. Non pas le travail dans son sens anthropologique, mais le travail salarié, le travail exploité, le travail dominé et bien sûr le sens, ou plutôt le non-sens qu’il recouvre sous la dictature du capital. Pour remplir le frigo, nous sommes des millions contraints à nous vendre chaque jour à un patron qu’il soit petit, grand, privé ou public, sympa ou charogne, parfois inconnu … Nous endurons l’arrogance de petits managers ineptes, lâches et vicieux. Nous nous plions aux impératifs des projets, des objectifs, des enquêtes, des statistiques… et tout cela dans quel but ? Dans l’unique but d’accroître toujours et encore le pouvoir et la richesse matériels des membres d’une seule et même classe sociale. La bourgeoisie a fait son temps, elle nous vole le nôtre en plus du reste ! N’attendons plus, chacun à notre tour, un hypothétique départ en retraite pour nous échapper de ses griffes ! Passons à l’action tous ensemble et dès maintenant !

NOUS NE SOMMES RIEN SOYONS TOUT

La Mouette enragée

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