Accueil > Actualités, Tracts et Communiqués > 24 heures par ici , 24 heures par la … ça va durer encore longtemps ?

24 heures par ici , 24 heures par la … ça va durer encore longtemps ?

mercredi 14 mai 2008, par OCL Reims


Les bureaucraties syndicales appellent aujourd’hui à une énième journée de
grève de toute la fonction publique. A l’approche d’échéances aussi
« importantes » que les élections professionnelles et la réforme de la
représentativité syndicale, il est vrai que Thibault, Chérèque & Cie ont bien
d’autres chats à fouetter que de déclencher ou de soutenir des mouvements
sociaux.
A ce titre, l’absence de soutien effectif au mouvement lycéen et son
enterrement récent illustrent parfaitement leur tactique : négocier au nom de
personnes qu’ils ne représentent pas, les miettes que le gouvernement consent à
leur laisser. Car, franchement, qu’ont pour le moment obtenu les lycéens ? Des
postes d’enseignants ? Surtout pas. Un retour sur la réforme du Bac
professionnel ? Que nenni. Seulement la promesse de Darcos de doter les 200
lycées les plus en difficulté d’un dispositif d’aide pour leurs élèves. Une
promesse bien vague mais suffisante à calmer les syndicats lycéens.
La situation est pourtant grave. C’est plus de 11 200 postes qui vont
disparaître cette année, rien que dans l’Education nationale. Là et partout
ailleurs, dans la fonction publique comme dans le secteur privé, encore plus de
précarité dans les statuts et les contrats : voilà ce qui a érigé en modèle
indépassable. Depuis des années, dans les hôpitaux, la poste, les
télécommunications, cette politique n’a vraisemblablement qu’un seul but : la
privatisation de tous les services publics. Quant aux multiples attaques passées
ou à venir contre la sécurité sociale et les retraites, puisque c’est par les luttes
sociales qu’elles ont été obtenues, c’est par la lutte qu’elles doivent être
défendues.
Face aux attaques de l’Etat-patron, qui peut encore croire que se contenter
d’une journée d’action de-ci delà peut amener le gouvernement à fléchir sa
politique ?
Il est temps de réagir, mais pas en multipliant des « temps forts ». Il faut
construire un mouvement, le nôtre, à la base, en provoquant des assemblées
générales sur nos lieux de travail, pour organiser une riposte enfin digne de ce
nom.
Ce n’est pas à l’Elysée, ni à Matignon, ce n’est pas dans les salons, ni dans
les salles de profs, que nous obtiendrons satisfaction. Il faut lutter, se regrouper,
s’organiser.

OCL Reims

Répondre à cet article


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette