CA 341 juin 2024
Il s’agit de mettre fin au génocide en Palestine.
Texte distribué à l’Université de Columbia (New York City)
mardi 11 juin 2024, par
1. - Il s’agit de mettre fin au génocide en Palestine.
2. - Les deux partis politiques sont fondamentalement déterminés à soutenir le génocide.
3. - Si cet engagement devait faiblir, Israël serait prêt à entraîner les États-Unis dans une guerre contre l’Iran, ce qui pourrait constituer une option de plus en plus pertinente pour l’un des deux partis politiques, voire les deux.
4. - Le mouvement visant à mettre fin à la guerre actuelle contre Gaza doit donc envisager de devenir le mouvement visant à mettre fin à la guerre qui s’annonce pour nous distraire de la guerre contre Gaza.
5. - Dans le même temps, même les libéraux, les spécialistes de la bureaucratie, nous disent que le système politique américain est sur une trajectoire de collision terminale avec les élections de novembre. C’est le printemps avant l’automne.
Une fois de plus, on nous demande de soutenir scrupuleusement le moindre des deux maux. Mais aujourd’hui, choisir le moindre des deux maux revient à choisir la campagne de relations publiques qui vous paraît la plus appropriée pour justifier le mal absolu qu’est le génocide. Il n’y a pas de moindre mal absolu. La logique du bipartisme qui nous a trompés pendant des générations est enfin arrivée à son terme..
Dans ces conditions, ce mouvement pourrait être notre dernière chance d’ouvrir une autre possibilité avant que quelque chose d’encore pire que la démocratie ne nous soit imposé.
6. - La question qui se pose à nous tous aujourd’hui est de savoir comment arrêter le génocide en Palestine. Mais la seule réponse possible à cette question implique de se demander comment arrêter la machine de guerre qu’est l’économie, comment arrêter le système politique qu’est la machine de guerre, comment arrêter les universités qu’est le système politique, comment arrêter tout cela avant que cela ne tue davantage. Comment les démanteler et ne pas les laisser se reconstruire en mieux. Si nous creusons un peu dans notre mémoire collective, nous savons que nous avons des expériences dans ce domaine.
7. - Récemment, nous avons vu de petits groupes de personnes paralyser des zones métropolitaines pendant des heures en utilisant de simples tactiques de blocage.
Que se passerait-il si ces tactiques de blocage de la circulation et du commerce prenaient l’ampleur du soulèvement de George Floyd ? Et si nous bloquions tout ? Pour Gaza et pour ceux qui sont les prochains dans leur ligne de mire ? Pour la planète et pour les générations futures ? Pour chacun d’entre nous, afin que nous puissions vivre dans la dignité, en sachant que nous avons fait ce que nous avions juré de faire si jamais nous devions en arriver là ?
8. - Que se passerait-il si nous arrêtons tout ? Cela pourrait-il être pire que de tout laisser se poursuivre ? Une apocalypse qui résulterait de nos refus d’agir et de nos arrêts de travail pour alimenter l’économie de guerre pourrait-elle vraiment être pire que l’apocalypse qui est en train d’être créée – à Gaza, dans l’océan, dans l’atmosphère – par nos journées de travail ? Ce ne sont pas des questions abstraites. Nous en sommes vraiment arrivés là.
9. - La semaine dernière, nous avons vu la tactique de l’occupation se répandre sur les campus universitaires à un rythme que l’on ne peut comparer qu’au mouvement Occupy il y a plus de dix ans. Au cours de l’automne 2011, nous avons assisté et aidé à construire quelque chose que nous pensions impossible. Une fois de plus, nous assistons et participons à la construction de l’impossible.
Tout bloquer pour la Palestine exige que nous élaborions rapidement un ensemble d’options de vie qui dépassent actuellement les limites du réalisme – ce qui signifie simplement « ce que la police autorisera ».
10. - Depuis des décennies, l’armée israélienne a entraîné et a été entraînée par les services de police américains. La Palestine est au centre de toutes les préoccupations parce qu’elle est le modèle du monde policier qu’ils sont en train de construire partout. C’est pour nous le moment de nous hisser à la hauteur de la tâche qui nous incombe et de le vaincre.
Traduction rapide par un camarade
