Rassemblement antinucléaire à Chinon

La mobilisation a été très faible dans le secteur, pas d’infos sur les marchés et une seule et misérable affiche aperçu sur l’affichage municipal de Cravant les coteaux, c’est pourtant deux EPR qui sont prévu sur le site de la vieille centrale. Résultat il y avait moins d’une quarantaine de personnes présente dimanche devant la CNPE de Chinon/Avoine. L’assemblée constituée de cheveux blancs et de quelques babas cool cantonnée sur le giratoire de l’entrée de la centrale est demeurée très sage. Pas de tracts ni pour les participants ni pour les automobilistes, pas de ralentissement de circulation (faudrait pas déranger quand même) et même pas de slogans ou de prises de paroles. Il y a avait tout de même quelques banderoles estampillées Sortir du Nucléaire, mais malgré le beau temps le pique nique annoncé n’as pas eu lieu dommage on avait ramené du pinard (pardon du Chinon). Les tentatives d’échanges avec les quidams se sont révélés peu fructueuse et deux heures après avoir débuté les organisateurs quittaient les lieux dans le plus grand calme.

Nous n’avons cependant pas perdu notre après midi. La visite très instructive des abords de la centrale nous a fait découvrir la magnifique opération de greenwashing incarnée par les serres géantes des Jardins de Rabelais sic, un entrepreneur maraîcher dont les serres alimentées par l’eau chaude de la centrale constitue un des plus gros site de production de tomates du Val de Loire. Cerise sur le gâteau le site serait en passe d’obtenir un label bio. Pas très loin de ces tomates nucléaires la traditionnelle ecothèque d’EDF, flanquée d’une pizzeria gayfriendly comme en témoigne les nombreux raimbows flags décorant la façade. Enfin pour les chômeurs ayant échappés aux joies de la viticulture qu’ils et elles se rassurent un centre de formation spécifiquement dédiés aux métiers du nuke (robinetterie, soudure, etc.) saura les remettre dans le droit chemin de l’emploi. Évidemment à force de déambuler dans ce magnifique parc il n a pas fallu longtemps avant que les pandores se manifestent et viennent s’enquérir de notre identité et des motifs de notre visite.

Le retour sur Avoine a confirme notre habitude des bourgs nucléaires, une ville impeccable sans âmes et regorgeant d’équipement collectifs et sportifs sans aucun rapport avec le nombre de ses habitants, détail croustillant le collège local se nomme Henri Becquerel pauvres gosses !

J.M