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Au Sénégal une crise pré-électorale qui n’en finit pas...

mercredi 11 octobre 2023, par Courant Alternatif

Présenté comme une « vitrine démocratique » africaine, le Sénégal qui a toujours été un pays-clé pour l’impérialisme français en Afrique, traverse une crise politique qui n’en finit pas de connaître de nouveaux rebondissements. A l’approche des élections présidentielles de février 2024, alors qu’une issue définitive n’apparaît guère, le régime de Macky Sall, joue constamment un double jeu en maniant le bâton vis-à-vis de ceux qui lui résistent et la carotte pour ceux qui sont prêts à accepter de jouer un rôle de faire-valoir pour le compte des partisans du régime actuel. Au final, cette phase de répression et de régression qui s’est développée depuis 2021, nous renvoie aux les heures les plus sombres de la décennie 1960 lorsque le premier chef de l’Etat, Senghor, bâillonnait toute opposition et mettait en place un parti unique de fait.


Le Sénégal un modèle de démocratie institutionnelle, un peu douteux...

Présenté comme un moyen de pacifier le conflit politique par les théoriciens de la démocratie représentative, les élections, en Afrique en particulier, sont souvent des moments de tension où les affrontements ne sont pas que verbaux et débouchent sur des violences physiques qui occasionnent des morts. Dans l’histoire du Sénégal, pays présenté comme un modèle démocratique pour le continent, les compétitions politiques électorales depuis des décennies ont apporté leur lot de victimes, lorsque, après les élections législatives de 1963, les partisans du Parti du regroupement africain (PRA) qui manifestaient contre les résultats d’élections qui leur paraissaient truquées, ont été fauchés par dizaines sur les allées du Centenaire, par les balles des forces de l’ordre. Plus près de nous, à l’approche des élections de 2012, au prix de morts et de blessés, la mobilisation des manifestants autour du 23 juin 2011 a fait échec au projet de l’ancien président Wade de modifier la constitution dans le sens d’une succession dynastique en faveur de son fils Karim. C’est notamment grâce à ce rapport de force construit par la mobilisation de la rue que l’actuel président Macky Sall a pu accéder au pouvoir en 2012. A la fin de son premier mandat, il a fait modifier la Constitution en diminuant la durée du mandat de sept à cinq ans, tout en maintenant sa promesse faite lors de son élection qu’il ne ferait pas plus de deux mandats. Mais dès le lendemain de sa réélection en 2019, il a supprimé le poste de premier ministre et a laissé ses partisans développer l’idée qu’il pourrait faire un nouveau mandat arguant du fait que son premier mandat de sept ans n’était pas concerné par la limitation des deux mandats. Par ailleurs, après la mise à l’écart de deux acteurs politiques importants suite à une décision de justice (Karim Wade, ancien ministre sous le régime précédent en 2014, puis Khalifa Sall l’ex-maire de Dakar en 2018), la nouvelle figure montante de l’opposition Ousmane Sonko (cf. annexe 1), s’est trouvé lui aussi dans les filets de la justice au début de l’année 2021, accusé de faits de viol et de menaces avec armes.

L'affaire Sonko n'a pas entravé la montée en puissance de l'opposition

Convoqué par la justice pour répondre de cette affaire qui est apparue dès le départ, comme étant manipulée par le pouvoir, Sonko a choisi de répliquer par la mobilisation de ses partisans à ce qu’il a dénoncé comme une instrumentalisation de la justice. Lorsqu’il a été arrêté puis emmené de force au tribunal, la situation s’est vite embrasée avec des manifestations et des émeutes qui ont duré plusieurs jours, au début du mois de mars 2021 (cf. Courant Alternatif avril 2021). Un bilan de quatorze morts a été établi à la suite de ce premier épisode de tension. Le pouvoir avait été pris au dépourvu et une certaine panique avait même gagné les tenants du régime. Au cours de l’été 2022, malgré, tous ses relais administratifs et ses moyens de pression clientélistes, le parti au pouvoir a essuyé des revers importants : aux municipales dans la plupart des grandes villes, c’est l’opposition qui l’a emporté (notamment Ousmane Sonko à Ziguinchor, la capitale de la Casamance) ; aux législatives, l’opposition et la majorité se sont retrouvés en nombre pratiquement égal, avec une large partie de l’opposition, alors unie au sein d’une coalition Yewwi Askan Wi (Réveiller ou libérer le peuple) qui réunissait Sonko et d’autres opposants, notamment Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar ou encore Barthélémy Dias, l’actuel maire de Dakar (tous deux issus du Parti socialiste, de plus en plus divisé entre les partisans d’une alliance avec Macky Sall et ceux qui veulent s’en éloigner). Ainsi, le pouvoir a dû ouvertement manœuvrer pour débaucher quelques députés pour s’assurer une majorité étriquée à l’Assemblée. Un autre détail révélateur est que l’ancienne première ministre Aminata Touré qui a conduit la liste du parti présidentiel, s’est retrouvée privée du poste de présidente de l’Assemblée au profit d’un proche de Macky Sall. Refusant de rentrer dans le rang en siégeant en dehors du groupe parlementaire du pouvoir, elle a démise de son siège, au moyen d’une disposition légale censée lutter contre la « transhumance » des élus, d’un parti à un autre. Dans la foulée de ces élections, Sonko et son parti, ont continué à faire de l’agitation politique dans la perspective de faire de lui, le candidat du peuple qui allait balayer le régime en place lors des prochaines élections, malgré les procédures judiciaires engagées contre lui.

Une nouvelle escalade dans la crise en 2023

Dans un meeting tenu dans la banlieue de Dakar, à Keur Massar, Sonko a évoqué le combat contre Macky Sall comme une lutte à mort (Gatsa, gatsa, une expression très crue en wolof qui veut dire littéralement « ton cul, ton cul »). L’autre enjeu de cette période a été la question du troisième mandat. Macky Sall, après avoir laissé ses partisans s’exprimer en faveur de son troisième mandat, a dit ouvertement qu’il en avait le droit et qu’il se prononcerait en temps utile sur le sujet.
En fait, il est clair qu’il avait alors choisi de se représenter à l’instar de son collègue Alassane Ouattara en Côte d’ivoire et que cette hypothèque a été une composante essentielle de la crise politique.
En parallèle, la bataille judiciaire a repris. Il y a eu d’abord une affaire d’injures et de diffamation envers un ministre du gouvernement, Mame Mbaye Niang. Sonko. A la suite d’une condamnation de Sonko à une peine de sursis et une lourde amende, des émeutes ont éclaté à Dakar et dans d’autres localités (notamment en Casamance) faisant cinq victimes. Puis c’est le procès pour viol intenté par Adji Sarr qui travaillait dans le salon de massage Sweet Beauty qui s’est déroulé. Sonko est parti alors à Ziguinchor où il vivait sous la protection de ses partisans, montant la garde autour de son domicile pour empêcher son arrestation. Ensuite, Sonko annonce qu’il va se rendre à Dakar, avec une « caravane de la liberté » qui va traverser le pays. Au bout du troisième jour, Sonko est arrêté par des éléments des forces spéciales et ramené de force pour Dakar. Le Ier juin, le verdict du tribunal tombe : il est relaxé des deux chefs d’inculpation initiaux (viol et menaces de mort avec arme) et condamné à deux ans de prison ferme,pour un nouveau motif, jamais évoqué auparavant (corruption de la jeunesse), devant entraîner son inéligibilité pour les prochaines élections.
Aussitôt le verdict connu, de nouvelles émeutes ont éclaté un peu partout au Sénégal, ciblant des symboles de l’Etat (comme le train TER, les bus Dakar Dem Dikk etc.) ou de la présence d’intérêts économiques français (autoroute à péage d’Eiffage, Magasins Auchan, station Total etc.). Des bâtiments de l’Université de Dakar ont même été incendiés, notamment la bibliothèque. La répression est encore plus violente qu’en 2021. Le bilan officiel établi quelques jours plus tard est de 16 morts mais Amnesty International en dénombrera 23 tandis que l’opposition établira ensuite le bilan à une trentaine de morts.

Le double jeu du pouvoir et l'impasse actuelle

Conscient du fait qu’il est de plus en plus coupé de la population, le régime a cherché à élaborer une tactique de repli pour se maintenir au pouvoir. Comme il était prévu depuis quelque temps avant la dernière crise, Macky Sall a convoqué un « dialogue national » au cours du mois de juin où étaient invités différents représentants de l’opposition. Cela a été l’occasion de réintégrer dans le jeu politique, les deux acteurs qui avaient été éliminés du fait de condamnations antérieures : Karim Wade et Khalifa Sall. Le but qui a été relativement atteint, était    de diviser l’opposition entre « modérés » et « radicaux » pour isoler le PASTEF. En même temps, comme ils ont été hors du jeu politique durant des années, ils ne sont plus vraiment en mesure de menacer réellement le candidat du pouvoir. De plus, le régime s’est attaché a verrouiller le dispositif électoral, par le biais de la maîtrise du fichier électoral ou encore avec un système de parrainages qui implique d’avoir un appareil politique bien implanté, ce qui permet d’exclure tout nouveau venu dans le jeu électoral susceptible de remettre en cause un scenario prévu d’avance.
Toutefois Macky Sall, le 3 juillet, n’a eu d’autre choix que de faire une concession majeure en annonçant qu’il ne serait pas candidat pour les prochaines présidentielles. Ayant dû renoncer tardivement à ce projet de troisième mandat, il n’avait pas de « dauphin » désigné, tout simplement parce qu’il avait tout fait pour écarter les candidats potentiels à sa succession comme il comptait bien se succéder à lui-même ! Dans les semaines qui ont suivi cette déclaration, on a assisté à une vraie foire d’empoigne pour désigner le candidat du parti au pouvoir. Au terme d’un processus de cooptation de plusieurs semaines, par le sommet (Macky Sall aidé par Moustapha Niasse, un « vieux crabe » de la politique sénégalaise qui a été premier ministre, puis président de l’Assemblée), c’est le premier ministre Amadou Ba qui a été désigné. Mais d’autres prétendants ne l’entendent pas ainsi comme un des ministres, Aly Gouille Ndiaye qui a démissionné du gouvernement et s’est déclaré candidat. On voit bien ainsi la faiblesse du parti au pouvoir (L’Alliance pour la République) qui s’est construit uniquement autour d’un leader, sans identité idéologique, ne réunissant que des intérêts particuliers.

Une répression d'une ampleur inégalée qui renvoie le Sénégal des décennies en arrière

Mais ce qui caractérise surtout, la stratégie des tenants du pouvoir, c’est un niveau de répression que les précédents régimes n’avaient pas atteint au Sénégal, tant par le nombre de victimes que par la variété des mesures répressives qui remettent en cause les libertés publiques et individuelles. Cette vague répressive n’est pas seulement liée aux événements. Elle s’inscrit dans une stratégie à plus long terme, ce qui suppose l’accroissement des effectifs de répression avec plus d’un millier de nouvelles recrues dans la police et la gendarmerie observée au début de l’année 2023, et d’autres vagues qui devraient suivre ou encore le recrutement d’armes et de matériel de répression (cf. annexe 2).
Au cours des différentes vagues de manifestations et d’émeutes qui ont eu lieu, ce sont plus d’une cinquantaine de personnes qui ont perdu la vie, pour la majorité tuées par balles, que ce soit par des membres des forces de l’ordre ou encore par des nervis recrutés pour servir de supplétifs à l’action répressive des policiers et gendarmes, sans oublier l’armée appelée en renfort durant la dernière phase de tension. Ce choix du tout-répressif s’est encore manifesté le 31 juillet lorsque les autorités ont finalement choisi d’embastiller Sonko, après l’avoir maintenu durant près de deux mois, dans un situation de blocus sans base légale à son domicile, où il ne pouvait même pas rencontrer ses avocats. Et dans la foulée de dissoudre le PASTEF et d’arrêter des centaines de militants et de cadres du parti. Ces arrestations ont eu lieu dans le cadre de procédures où ont été invoqués des chefs d’inculpation sans preuves matérielles tangibles (appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique, association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste). Ces arrestations se sont ajoutées à celles ayant    eu lieu après les émeutes de juin, voire parfois avant. L’opposition a donné une estimation de 1062 détenus politiques, soit un record absolu dans l’histoire du Sénégal. Parmi ces détenus, certains ont dénoncé des tortures lors de leurs interrogatoires. On a même vu des manifestants, servir de bouclier humain aux forces de l’ordre. Des catégories particulières ont été aussi visées dans cette offensive répressive, notamment des avocats ou encore des journalistes dont certains ont été emprisonnés à plusieurs reprises (comme Pape Alé Niang de Dakar Matin). A plusieurs reprises, certains réseaux sociaux et les données mobiles internet ont été bloqués, le signal d’une chaine de télévision Walf, jugé trop favorable à l’opposition a été coupé durant plusieurs jours sans préavis et en contradiction avec les accords internationaux signés par le Sénégal.

Conclusion : A la suite de son arrestation, Sonko et d’autres détenus ont commencé une grève de la fin. Celle de Sonko s’est terminée le 2 septembre, avec la fête du Magal, à la demande, dit-on, du khalife général de la confrérie des mourides qui organise à cette occasion un pèlerinage à Touba, la capitale du mouridisme. Le gouvernement semble avoir réussi à juguler la stratégie de « résistance » de l’opposition, sans doute en s’appuyant sur le sentiment de lassitude qui peut gagner une partie de la population. L’opposition, interdite systématiquement de manifester, se limite à organiser des concerts de casseroles pour montrer qu’elle a toujours une base sociale de masse. Elle pourrait aussi se diviser si Sonko interdit d’élection, elle aurait à se rabattre sur un autre candidat. Néanmoins les fondements de la crise que traverse le Sénégal demeurent avec un appauvrissement de la population depuis la crise du COVID suivie de la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. Plusieurs naufrages successifs de pirogues de migrants, soit au départ du Sénégal, soit au large des Canaries, sont venus rappeler une réalité banale et tragique : le manque d’avenir pour une large part de la population notamment les plus jeunes. Dans un contexte continental, où d’autres gouvernants s’accrochant au pouvoir, ont été balayés par des militaires qui ont pu se donner des airs de libérateurs, voire adopter des postures anti-impérialistes, même si un tel scenario semble inenvisageable au Sénégal, le régime de Macky Sall ou de celui qu’il aura fait élire (si on va jusqu’aux élections) n’est pas assuré de se perpétuer.

Pascal

Le personnage de Sonko et le positionnement politique du PASTEF
L’arrivée d’Ousmane Sonko sur la scène politique est relativement récente. En 2014, il a créé son parti politique, le PASTEF (Sigle de Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, le mot pasteef signifiant aussi en wolof : but, objectif). Inspecteur des impôts, il a été à l’origine du premier syndicat indépendant de ce corps de fonctionnaires. C’est pour s’être intéressé de trop près à la situation fiscale de proches du parti au pouvoir qu’il a eu des problèmes et a fini par être chassé de la fonction publique. Il a ensuite publié un livre Pétrole et gaz au Sénégal : chronique d’une spoliation, qui a eu beaucoup d’écho. Elu député en 2017, il est ensuite candidat à l’élection présidentielle de 2019, où il obtient la 3e position avec 15 % des suffrages.
Le projet politique qu’il défend est fondé au plan interne, sur la lutte contre la corruption et, au plan international, sur le panafricanisme et la « diversification des partenaires ». Ce projet apparaît difficilement comme étant de gauche, si ce n’est par des références vagues à la lutte contre les inégalités. Néanmoins, une partie significative de la gauche sénégalaise le soutient (notamment les militants de Yonnu Askan Wi, issus du maoïsme sénégalais qui ont fusionné avec le PASTEF de même que le Rassemblement national démocratique créé en 1976 par feu Cheikh Anta Diop) en opposition à certaines organisations historiques de la gauche marxiste (comme le Parti de l’indépendance et du travail ou la Ligue démocratique) qui ont rallié le pouvoir dans le cadre de l’alliance Benno Bokk Yaakar qui a porté Macky Sall au pouvoir en 2012. D’autre part, des mouvements plus récents comme le FRAPP (Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine) dont le leader Guy Marius Sagna a été élu député, ou encore Y’en a marre sont aussi dans la mouvance de l’opposition « radicale » du F24. Néanmoins, le positionnement de Sonko fait toujours débat, même au delà de ceux qui appartiennent au camp du pouvoir. Par exemple, sur    la question de la laïcité, il invoque constamment dans ses discours la « volonté divine » qui surdéterminerait son action ou encore sur la question des rapports hommes – femmes : même si l’accusation de viol dans l’affaire Sweet Beauty semble avoir été manipulée, voire fabriquée, son attitude dans cette affaire, montre que le féminisme n’est pas une option pour lui (il a qualifié son accusatrice Adji Sarr de « guenon qui a un AVC ») sans parler de ses prises de position pour la criminalisation de l’homosexualité. Pour certains militants de gauche, il représente néanmoins une perspective de rupture. Pour d’autres, il faut reconstruire des perspectives sur des bases plus claires tant sur le plan économique que sur le plan idéologique (voir par exemple, la démarche de la plateforme Seen Egalité publiée en juillet dernier).

L’implication de la France dans la répression des manifestations au Sénégal
Officiellement, la diplomatie française joue la carte de la neutralité au Sénégal mais il est clair que le régime actuel est soutenu par la France et que l’arrivée au pouvoir de Sonko constituerait un revers de plus pour l’Etat français qui voit ses positions françafricaines s’effondrer comme un château de cartes (notamment avec le coup d’Etat au Niger en juillet et l’épreuve de force qui s’en suit avec la junte militaire au pouvoir). Sur le détail de la collaboration de l’Etat français avec le régime de Macky Sall dans son action répressive, on peut consulter la plainte à la CPI déposée par l’avocat Juan Branco pour le compte d’Ousmane Sonko ou encore un article de Politis publié le 29 juin. Il est fait référence à la présence de deux conseillers techniques français, l’un auprès du ministère de l’intérieur et l’autre auprès de la gendarmerie, soit deux corps qui sont directement acteurs de la répression des manifestations. On y mentionne également l’achat de matériels qui ont été fabriqué et donc livrés après la première vague de répression en mars 2021. il s’agit de lance-grenades comme le Cougar 12 qui se place sur le toit d’un véhicule pour tirer des grenades en série ou encore de grenades comme les GM2L utilisées en 2023 à Sainte Soline et classées comme armes de guerre

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